CHAPITRE XXXXV
Le visiteur nocturne

Les Complies étaient passées depuis au moins une heure, et Eymerich commençait à avoir sommeil. Il examinait le manuscrit de Marie la Juive sur la pierre philosophale, que Nissim Ficira lui avait rendu avant de se retirer dans la chambre voisine. Les caractères hébraïques, tout comme les annotations du rabbin de Gaudio, elles-mêmes en hébreu, étaient bien sûr pour lui indéchiffrables. Il cherchait une récurrence, une marque, une esquisse, une irrégularité quelconque qui lui offrît un indice pour d’ultérieures investigations.

Il n’avait rien trouvé, il se résigna ainsi à aller dormir. Il était sur le point d’éteindre l’unique bougie lorsqu’il entendit frapper à la porte. Il distingua plusieurs voix, comme s’il y avait un rassemblement devant sa cellule. Il alla ouvrir avec une certaine hésitation.

Lorsqu’il reconnut l’homme qui lui faisait face, il s’inclina. Il ne put que s’exclamer :

— Vous ! Franchement, je m’attendais à tout, sire, mais pas à ce que vous veniez jusqu’ici !

— Pouvons-nous entrer ? demanda Frédéric IV.

Il voulait apparemment parler de lui-même car il indiqua à sa cour de s’éloigner. La nuit était tombée, mais mille lumières, reflétées par les eaux sombres de la baie, révélaient l’étendue de la ville et son implantation collinaire. La mer était très calme, sans vagues. La brise, plus fraîche à cette heure, soufflait en continu.

Eymerich se ressaisit.

— Asseyez-vous, sire. Je n’ai malheureusement aucun siège confortable à vous offrir.

— Aucune importance. Votre lit fera l’affaire. Je vous demanderai seulement de fermer la porte.

— Voilà…

Quand Eymerich se retourna, il vit Frédéric d’Aragon assis sur le bord de son matelas. Il vérifia si la bougie avait suffisamment de cire, prit un tabouret et s’y installa face au souverain. Il n’était absolument pas intimidé. Mais excessivement déconcerté.

C’était la première fois qu’il pouvait observer avec attention le roi de Sicile. Il portait des habits en soie brodés. Un visage amaigri, très pâle, aux yeux enfoncés dans leurs orbites, émergeait d’une collerette plissée. De longues moustaches et une barbe taillée en pointe ne parvenaient pas à lui donner un style, tout comme ses cheveux longs et bouclés. Un front et des joues ridés, une bouche peu habituée à sourire, un nez cassé à la racine lui donnaient un air mélancolique. Des paupières lourdes confirmaient cette impression.

Le roi parla en premier, avec une grande simplicité.

— Père Nicolas, la façon expéditive bien que courtoise avec laquelle vous avez conversé avec nous ce matin indique que vous adhérez à la définition dont on nous a affublé.

— Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, sire.

À dire vrai, Eymerich avait bien une petite idée.

— On nous appelle Frédéric le Fou. La version la moins désagréable est Frédéric le Simple, mais le résultat est le même.

— Je n’oserais jamais, mon prince…

Frédéric secoua une main dépourvue de bagues pour montrer son mépris.

— Nous avons tous deux horreur de l’hypocrisie, père Eymerich. Nous ne nous connaissons pas mais nous le sentons. Inutile de se mentir l’un à l’autre… Qu’ils nous appellent comme ils veulent, cela nous est indifférent. Ce qui nous importe, magister… je peux vous appeler ainsi ?… c’est de vous faire comprendre la singularité de notre position. Cela pourra vous servir demain, au cours des négociations.

Eymerich était particulièrement impressionné par cet homme triste qui, exception faite du pluralis maiestatis qui devait lui être maintenant naturel, n’avait rien d’arrogant ou d’impérieux. Au point qu’il s’était installé sur son lit, assis sur son manteau de velours rouge, son chapeau emplumé et paré de bijoux jeté à côté de lui comme un chapeau de paysan.

— Je vous écoute.

— Bien qu’appartenant à la maison aragonaise, nous sommes sicilien en tout et pour tout. Nous avons espéré longtemps pouvoir être un bon roi, comme l’a été notre père, mais nous n’avions pas évalué les conséquences d’une guerre aussi longue. Chaque souverain qui y est impliqué a besoin d’argent et distribue des titres nobiliaires, des actes de propriété et des privilèges aux familles riches prêtes à le soutenir. Une aristocratie privée de traditions et de mérites acquis sur le terrain naît ainsi, uniquement caractérisée par son avidité, infidèle non seulement au monarque qu’elle dit servir, mais également à toute autre cause que son enrichissement personnel et celui de sa famille.

Eymerich acquiesça.

— J’ai eu l’occasion de le constater, sire. Je ne saurais dire cependant comment on peut modifier cet état de fait. Je crains que même vous ne le sachiez pas, si je puis me permettre cette supposition.

— Vous avez raison, dit Frédéric avec tristesse. Nous sommes en fait prisonnier à Catane, d’où nous édictons des ordonnances que quasiment personne ne respecte. Si la reine Jeanne, non seulement signait la paix, mais reconnaissait notre souveraineté, nous ferions un grand pas en avant. Cela ne changerait d’abord pas grand-chose, mais les conditions seraient là pour un futur rachat. Reconnue par le pape et par les Anjous, la monarchie sicilienne aurait le souffle nécessaire pour se libérer, avec le temps, de la tyrannie des barons.

Eymerich n’était pas très heureux de devoir aborder des thèmes politiques qu’il ne pensait négocier que le lendemain matin. Il ne voyait cependant pas comment l’éviter.

— Ce que vous proposez, sire, ne me paraît pas en contradiction avec mon mandat. Nous verrons si Jeanne d’Anjou sera prête à une telle concession… Vous permettez que je vous pose une question ?

— Je vous écoute, père.

— Le peuple napolitain, du peu que j’ai réussi à voir, m’a paru plus heureux et prospère que celui de votre île, et pourtant la baronnie a ici un pouvoir plus réduit. La subordination de la noblesse à la reine n’est pas totale, et les dissensions se règlent en intrigues de palais, parfois même sanguinaires.

— C’est une remarque intelligente.

Frédéric esquissa un sourire.

— Les Anjous ont une méthode que nous ne pourrons pas adopter. Ils parviennent à s’attacher le peuple en corrompant ses éléments les plus agressifs. Ils distribuent argent et impunité à de minables petits chefs chargés de maintenir l’ordre par la violence.

— C’est une voie qui n’engendre pas le consensus. Aujourd’hui même j’ai entendu un homme du peuple s’exprimer en termes injurieux… en admettant que le terme pucchiacca le soit… envers la souveraine.

— Les insultes, sans lances, épées ou piques, n’ont jamais rien changé. Le consensus est quelque chose dont il faut se vanter pour légitimer l’empire existant et il fait abstraction des injures. Pendant la courte période où il siégea à Rome, le pape fit l’objet de cruelles moqueries, mais son pouvoir demeura intact. Que l’on nous surnomme « le Fou » ne nous touche donc pas. Frédéric fit un mouvement sur le matelas comme s’il voulait se lever.

— Vous ont-ils dit, père, pourquoi le Castel de l’Œuf s’appelait ainsi ?

— Vous voulez parler de la légende sur Virgile, mon roi ? Je la connais bien et je la trouve sans intérêt.

— Nous sommes d’accord. Les vertus magiques du poète sont issues de la quatrième églogue des Bucoliques. Virgile y parle d’un messie, un enfant, destiné à ramener la paix et à faire disparaître un serpent. Il l’invite à sourire à sa mère.

— À condition qu’elle lui sourie elle aussi, objecta Eymerich sèchement, ruminant d’anciens souvenirs.

— Vous avez raison. À Naples, cette églogue a fait de Virgile un mage, comme s’il avait prophétisé la naissance de Jésus. Mais il avait probablement à l’esprit tout autre chose.

Frédéric IV se redressa et Eymerich en fit autant.

L’Aragonais prit les mains de l’inquisiteur qui hésitait à les lui donner.

— Demain matin, votre avis sera très écouté. Nous ne cherchons pas à l’influencer. Nous sommes venu ici uniquement pour vous informer de nos pensées profondes.

— Vous avez bien fait, sire. On verra sur place comment les négociations vont évoluer. Vous souhaitez le même résultat que moi.

L’inquisiteur accompagna le roi de Sicile à la porte. Au moment de l’abandonner à sa cour, il lui dit :

— Finalement la question sicilienne est secondaire. Il sera plus difficile de faire valoir les raisons d’Eleonora d’Arborea.

Frédéric parut grandement étonné.

— La fille du juge Mariano est ici ?

Eymerich l’observa avec circonspection.

— Vous le savez mieux que moi, sire. J’étais présent ce matin, bien qu’un peu loin, lorsqu’ils vous l’ont présentée. Elle est ensuite restée tout le temps à côté de vous.

— Je ne m’en souviens absolument pas.

— Vous avez peut-être besoin de vous reposer, sire.

— Je ne peux pas dire le contraire. Mais cela vaut également pour vous, magister, dit Frédéric d’Aragon d’un ton plutôt affectueux. Allez vous coucher. Une dure journée nous attend.

Le roi ressortit sur la terrasse, où ses hommes l’attendaient. Eymerich referma la porte. Un instant plus tard quelqu’un frappa. C’était Nissim Ficira.

— Excusez-moi de vous déranger, monsieur, mais la curiosité était trop forte. C’est Frédéric d’Aragon en personne qui vient de vous rendre visite ?

— Tu as écouté en cachette ?

Le jeune homme répondit avec une désarmante sincérité :

— J’aurais aimé le faire, mais à travers les murs c’était impossible. J’ai juste saisi ce qui filtrait sous la porte.

Eymerich plissa le front, mais n’était finalement pas mécontent de cette intrusion. Au contraire, il avait besoin de discuter avec quelqu’un, pour donner libre cours aux mille questions qui le tourmentaient. Faute d’interlocuteurs plus adaptés, le serviteur juif ferait l’affaire. Il n’avait plus du tout sommeil.

— Oui, c’était Frédéric IV. Viens, allons dehors. L’air est frais et le ciel dégagé. Et pour la première fois, je ne sens peser aucune menace.

L’inquisiteur franchit le seuil, traversa la colonnade et se dirigea vers les créneaux. Le firmament était rempli d’étoiles. La lune, pas tout à fait pleine, était grande et brillante. On entendait les soldats discuter dans la cour inférieure pendant qu’ils faisaient rôtir des morceaux de viande sur les feux de camp. Des groupes de militaires se promenaient tranquillement sur l’île ainsi que sur le large passage qui la reliait à la terre ferme. De temps en temps s’élevait un rire de femme : c’était une nuit idéale pour les amoureux. Tout, y compris les lumières de Naples, inspirait la sérénité.

— Le roi Frédéric est-il fou comme on le prétend ? demanda Nissim.

— Non, absolument pas. Même si sa mémoire est chancelante. Il m’a donné l’impression d’un pauvre homme aux prises avec un pouvoir qu’il ne parvient pas à contrôler. Si l’honnêteté, la franchise et la modestie sont des qualités adaptées à un souverain, il mérite peut-être d’être roi.

— Elles ne l’ont jamais été.

— Justement. Frédéric le Simple restera le Simple toute sa vie, et à la merci du bon vouloir d’autrui. La seule chose que je peux faire pour lui, c’est essayer de remplacer ceux auxquels il doit obéir.

Eymerich se tut pour humer une rafale de vent plus parfumée que les autres. Jusqu’au départ de Barcelone, il se sentait faible, boitait et était incapable de faire le moindre effort sans se sentir essoufflé. Tout ça n’était plus maintenant qu’un souvenir, comme si son voyage de Barcelone à Palerme puis à Naples lui avait fortifié le corps et l’âme.

L’optimisme n’était cependant pas un sentiment auquel il s’abandonnait facilement : il n’existait aucune forme de plaisir qui ne cachât quelque faute. Pour se détacher d’un état d’excessive complaisance, il dit au jeune homme :

— Je te dois des excuses. Je t’ai lancé dans des recherches inutiles à Mussomeli.

— Quelles recherches ?

— Trouver un enfant de douze ans. C’est-à-dire conçu il y a treize ans à la suite de certaines… péripéties. C’était une requête absurde.

— Pourquoi ?

Eymerich se pencha un peu en avant, les bras appuyés entre deux créneaux.

— Parce qu’une naissance effectuée selon des pratiques secrètes ne peut pas connaître un développement ordinaire. L’être que je cherche est la seule tentative réussie parmi un très grand nombre. Nous avons vu le résultat de certains de ces échecs : larves répugnantes, trop grosses ou trop petites, qui n’étaient pas issues d’une grossesse humaine normale. Il s’agit de ces « démons chauves » dont parle le Zohar. D’ailleurs, le Liber Aneguemis fournit la recette pour engendrer, de façon artificielle, non pas des fœtus, mais des « êtres rationnels ».

— Et alors ?…

— Alors le produit réussi d’un accouchement monstrueux peut prendre n’importe quelle forme, car il n’est pas le résultat du développement d’un embryon. Il peut voir le jour jeune ou vieux, et maintenir cette forme pendant un temps indéfini. Tu comprends ?

Il fallut à Nissim un certain temps de réflexion avant qu’il réponde :

— Il me semble. Mais nous sommes aux frontières de la folie… Père, cette question va vous paraître irrévérencieuse. J’ai l’impression que vous croyez au Liber Aneguemis, au Zohar, au traité de Marie sur la pierre philosophale.

— Mais non !

Eymerich perdit de nouveau son calme. Il se retourna brusquement, comme si une sauterelle avait bondi sur sa soutane.

— Je te l’ai déjà expliqué ! Je ne crois pas à toutes ces saletés ! Je suis à la recherche de quelqu’un qui y croit ! Qui a modelé ses propres enchantements de nécromant sur ces divagations avec l’aide du démon.

L’inquisiteur avait hurlé si fort que dans la cour quelques curieux levèrent la tête pour voir ce qui se passait sur les remparts.

Secoué par une telle colère, Nissim balbutia :

— Je suis désolé, père. Vous me l’aviez peut-être dit, mais j’ai la mémoire courte, et vous exposez des concepts compliqués. Veuillez m’excuser.

— Je n’en ai pas la moindre intention.

Eymerich ne s’était pas du tout calmé. Il baissa cependant un peu la voix.

— Te rends-tu compte, misérable, de l’insulte que tu m’as adressée ? Tu m’as demandé si je prêtais foi aux fariboles écrites par des sorciers, des juifs hallucinés et des alchimistes ! Tu m’as demandé ça à moi !

Nissim tremblait. Il joignit les mains.

— J’invoque de nouveau votre pardon.

La contrition fut de courte durée car, un instant plus tard, le serviteur demanda sur un ton désinvolte :

— Vous avez deviné dans quel corps s’est incarné Ramón de Tárrega ?

Si c’était une tentative pour détourner la colère du dominicain, elle porta ses fruits. Eymerich éprouva un incoercible besoin de discuter avec quelqu’un pour faire le tri dans les réflexions qui encombraient son esprit. Les énoncer à voix haute lui permettait de pouvoir mieux les organiser.

— C’est très difficile de localiser un esprit capable de se transporter d’un corps à un autre. J’ai analysé la succession de prodiges auxquels j’ai assisté, et les personnes présentes à chaque fois, cherchant l’homme ou la femme dans lesquels Ramón aurait pu se cacher. Car il doit bien y avoir une enveloppe principale de laquelle il part pour ses incursions dans d’autres esprits.

— Le résultat de ces réflexions ?

— Rien, hélas. J’ai eu des soupçons sur toi, sur Simone dal Pozzo, et j’en ai eu également sur Guglielmo de Romagne, sur Eleonora d’Arborea… Fausses pistes. Les sortilèges ont commencé à Barcelone, face au cadavre de mon ennemi. Qui m’a suivi de là-bas jusqu’ici ? Personne. La première partie du voyage, je l’ai faite seul, et pourtant de terrifiants événements se produisaient déjà.

Avant de reprendre la parole, Nissim se montra prudent. Il soupesa chaque phrase, de peur d’irriter une seconde fois l’inquisiteur.

— Monsieur, nous parlons d’un esprit désincarné. Et même d’un démon. Capable de se déplacer comme bon lui semble.

— Non, il ne le peut pas.

Eymerich revint d’un pas lent vers sa chambre, suivi par son serviteur.

— Tu n’as aucune connaissance en démonologie, mais ce n’est pas grave. Un esprit malin, tout comme l’âme d’un défunt, ne peut rien faire à un humain. S’il veut essayer, il doit endosser un corps physique, de chair et d’os. Avant d’invoquer un démon, tout nécromancien prend d’abord bien soin de lui indiquer sous quelle forme s’incarner. Et les Évangiles insistent bien sur les cas de possession, la technique la plus courante qu’utilise un démon pour s’incarner.

— Vous pensez donc que Ramón est parmi nous. Même ici, à Naples.

— Oui. Pour le neutraliser, je dois découvrir sous quelle apparence il se déguise. Et j’y arriverai.

Avant de pénétrer dans sa chambre, Eymerich jeta un dernier regard autour de lui. La lune était haute. Les contours du Vésuve se détachaient sur une mer d’encre. Les lumières urbaines se raréfiaient.

— Ce château est censé avoir une forme ovale, dit l’inquisiteur. Tu l’as peut-être exploré plus que moi. Qu’est-ce que tu en penses ?

Nissim parcourut du regard les remparts, et les chemins de ronde, en partie masqués par les ténèbres.

— Pas facile de l’établir, mais il est certes plus raisonnable de penser que la référence à l’œuf soit due à la forme de la forteresse plutôt qu’à un Virgile devenu mage grâce à ses Bucoliques.

Eymerich était impressionné. Sa voix redevint suspicieuse.

— Ne me dis pas que tu es un lecteur de Virgile !

— Il ne manquerait plus que ça !

Nissim ne put s’empêcher de rire.

— Cet après-midi je suis allé boire du vin d’Ischia avec un maître d’école. Je lui ai demandé pourquoi, à Naples, le poète était considéré comme un mage. Il m’a répondu que dans l’une de ses Bucoliques il aurait prophétisé la venue d’un Messie enfant.

Eymerich secoua la tête.

— Ce n’est pas le Messie que vous attendez, vous les juifs, et encore moins Jésus-Christ.

— Qui serait-il, alors ?

— Je n’en ai pas la moindre idée et ça ne m’intéresse pas. Plusieurs cultures antiques plaçaient entre Dieu et l’humanité une divinité intermédiaire envoyée par l’esprit pur pour diriger les êtres corporels. Les gnostiques lui donnèrent un nom : Ialdabaôth.

— Ce serait lui, l’enfant de Virgile capable de tuer le serpent ?

— Je ne sais pas, ce sont des radotages.

Eymerich entra dans sa chambre où brûlait encore un bout de chandelle.

— Bonne nuit, dit-il sèchement avant de refermer la porte.