Eymerich abandonna sa soutane et son manteau sur une chaise, éteignit la bougie et, débarrassé de ses chaussures, s’allongea sur le lit. Pour une fois il ne vérifia pas l’éventuelle présence d’insectes. Il se fia à son examen initial. Les raisons qui justifiaient une telle négligence étaient nombreuses. Son esprit, plus que son corps, était fatigué par tous ces fils qu’il devait nouer. Myriam lui avait promis en outre de lui révéler en rêve des brèches de l’univers tremendae maiestatis. L’épuisement ainsi que l’impatience de savoir l’incitaient à dormir.
Quand il eut fermé les yeux, cependant, il ne s’endormit pas aussitôt comme il l’espérait. Son esprit était encombré de fragments de raisonnement plus intriqués que les traînées qui s’entrecroisaient dans le ciel de Naples. Il pensa également aux mystiques qui, l’un après l’autre, disaient être descendus en enfer et avaient laissé un témoignage de leur expérience. Feu dévorant, démons grimaçants armés de fourches, tortures aux évidentes connotations sexuelles… Sa rencontre, des années plus tôt, avec la plus célèbre visionnaire d’Europe, Brigitte de Suède, n’avait pas suscité de rapports amicaux. Bien au contraire. Dante Alighieri, au moins, admettait avoir inventé son voyage. Quant à Hildegarde Von Bingen, elle soutenait que ses comptes rendus de descente en enfer étaient véridiques. Eymerich ne tolérait pas les balivernes, même en rêve.
La torpeur finit par arriver, tardive mais profonde, l’entraînant vers l’oubli. À ce stade, le décompte du temps devint impossible, et des expériences bizarres s’enchaînèrent en cascade. Au début, Eymerich se trouvait à Naples, mais la ville n’était pas celle qu’il avait sommairement connue. Les rues et les châteaux étaient légèrement différents, la foule urbaine marchait dans un total silence. Le Vésuve fumait abondamment, la mer avait une étrange couleur laiteuse. L’inquisiteur demandait aux passants des indications sur un lieu dont il ne connaissait pas le nom. Ils s’écartaient tous. Sa langue s’avérait incompréhensible, la leur également. Certains l’écoutaient patiemment, sans fuir ou disparaître lorsque les questions se faisaient plus précises.
Eymerich avait remarqué des escaliers qui grimpaient de la mer blanchâtre vers les nuages. Il désirait les atteindre. Il s’y rendait à bord d’une gondole sans rameur. Ce n’est qu’en accostant que le rameur prenait corps. Il portait une robe. C’était sœur Magdalena Rocaberti. Elle lui indiquait l’escalier le plus proche et attendait qu’il débarque sur les premières marches, mystérieusement sèches. Puis elle repartait et disparaissait à bord de son embarcation. Avant de se dissoudre, son doux visage devenait semblable à la lune dans son premier quadrant.
Les escaliers étaient très hauts et il n’y avait pas de rampe. Eymerich savait que ses jambes trop longues s’étaient affaiblies avec l’âge. Ses pieds, souvent enflés, ne lui assuraient plus une assise stable. Il envisageait de grimper en s’aidant de ses bras. Il fit une tentative avec ses seules jambes et fut surpris du résultat : il passait sans forcer d’une marche à l’autre, sans avoir besoin d’utiliser ses mains. Il ne lui restait plus qu’à rejoindre le sommet.
Il traversait une sorte de musée flottant de formes statuaires. Dieux du passé, dragons, serpents, bêtes monstrueuses. Immobilisés peut-être par la brume bleuâtre qui flottait autour des simulacres. Bien que fasciné par le spectacle, Eymerich avait la ferme intention de poursuivre son ascension. Il le faisait d’un pas agile, désormais habitué à l’absence d’effort et de fatigue.
Il traversa des voiles de brume et des condensations de nuit. Il commençait à douter qu’une cime existât lorsque enfin il l’atteignit. La dernière marche s’élargissait en une étroite plate-forme.
Autour, tout était presque trop limpide, surtout vers le bas. Au loin, le paysage était terrestre et agité de convulsions. Son apparence relevait d’un scénario grandiose, guidé par une cruauté animale capable d’ébranler aussi bien les éléments que les créatures vivantes.
Il ne s’agissait ni d’un paradis ni d’un enfer. Eymerich saisissait les images fugaces de conflits féroces, d’esclavagismes régis par des règles abstraites de complaisance, d’agressions tribales. Il ne savait pas quelle époque il observait : il avait l’impression de les embrasser toutes. La mosaïque qu’il contemplait paraissait suivre une direction unique : faire siennes les richesses communes et faire plier ceux qui en étaient privés. Voire même les tuer. Une loi qui avait dominé la Terre avant même que l’homme assume sa forme actuelle.
Eymerich en était soulagé. Dans sa sauvage majesté, ce pouvait être son royaume. Il observait des guerres interminables. Il en reconnaissait certaines, qui étaient encore en cours. D’autres, passées ou futures, se déroulaient avec des armes ingénieuses et dévastatrices. Des villes se développaient, s’élançaient vers le ciel puis, au bout d’un cycle bref, étaient anéanties. De curieux véhicules zigzaguaient entre les nuages, des flottes immenses sillonnaient les mers. Des jets de fumée multicolores étaient projetés dans les airs puis retombaient en rideaux huileux. Il n’y avait ni avant ni après. Tout était concomitant : de l’expansion des plaques de désert aux montagnes de glace qui se désagrégeaient, d’armées toujours plus bardées de fer aux vagues monstrueuses qui rongeaient et ensevelissaient des continents entiers. Dans un environnement glacé et noir, surplombé par un œil lointain qui observait le tout sans vibrer d’un cil.
Eymerich était fasciné par tout ce qu’il voyait. Il apercevait également un enchevêtrement de lignes dessinées sous le sol. Il le connaissait, il en avait fait l’expérience. Ses intersections étaient le passage obligé des morts en attente du jugement, et chaque agrégat correspondait à un lieu sans nom.
Qui allait prononcer la sentence ? Pas Dieu, étalé au cœur de l’univers, confondu avec lui-même, dévoué à la pure contemplation. Quand Dieu décidait d’agir, il le faisait par ses intermédiaires : le Messie attendu par les juifs, Ialdabaôth, la Pistis Sophia, les Archontes, le Christ, le Démiurge. Les noms attribués aux entités dont le Père se servait pour interagir avec ses sujets, pas seulement terrestres, étaient nombreux. Et il y avait également les anges, exécuteurs d’ordres, mécaniques, incapables d’action créative. Et enfin les démons, anges eux aussi, qui ne s’étaient pas rebellés contre Dieu mais contre leurs pairs. Envieux des hommes et des créatures planétaires, auxquels le Suprême, dans son éloignement des mondes qu’il créait continuellement, avait accordé trop d’autonomie. Contrairement aux cohortes angéliques, tenues à l’obéissance et à une discipline de fer.
Il était temps que sur l’un de ces mondes quelqu’un soit appelé pour prendre en main la tremendam maiestatem. L’idée l’effrayait et le flattait à la fois. Il se montrerait à la hauteur de la tâche. Il allait obtenir des résultats dignes de batailles insensées. La charge de Rex ne l’impressionnait pas.
Dans son rêve il faisait acte de soumission et d’acceptation. Sœur Magdalena lui apparaissait aussitôt après. Elle était muette et cependant parlait. Elle disait que seule l’union du Roi avec la Reine allait éviter des tragédies. Le mâle seul pouvait annuler les limites imposées à son contrôle. En pratique elle s’offrait à lui. Elle soulevait sa soutane et lui montrait son sexe. Elle enlevait son voile et détachait ses cheveux.
Un piège du diable ? Eymerich ne put le découvrir. Il se réveilla, hébété, profondément perturbé. C’était le matin : la lumière pénétrait par les fenêtres accompagnée de mille bruits. Il lui restait peu de sensations de son rêve, mais elles étaient très nettes. Lorsqu’il sortit, après s’être lavé et rhabillé, il vit que le ciel était limpide. Le Castel de l’Œuf reposait dans une étincelante cuvette de tiédeur. Il n’était que Prime, mais les activités du port avaient déjà repris. Les pêcheurs rentraient. La chaîne qui protégeait cette partie de la baie était baissée. Deux galères, peut-être françaises, s’approchaient.
Il se dirigea d’un pas tranquille vers le Maschio Angioino. Il savait déjà où se cachait Ramón. Restait à comprendre comment le débusquer et lui faire adopter une forme physique. L’attaque des disques volants paraissait ajournée. Aucune traînée ne gâchait la clarté matinale : juste deux formes minuscules à peine discernables. L’air était frais et revigorant. La ville dormait encore, hormis des files de femmes en noir qui se dirigeaient vers les églises pour la première messe. Les vendeurs de piza et de maccheroni installaient leurs fours et leurs comptoirs.
Eymerich, qui regardait la mer d’un œil distrait, aperçut un mouvement sur un bateau qui prenait le large, la voile triangulaire au vent. C’était Nissim Ficira qui agitait le bras dans sa direction en signe d’adieu. Il répondit à son salut. Qu’il fût ou non son fils – le pénultième –, il savait qu’ils ne se reverraient plus. Sa gorge se noua et c’était la première fois qu’il éprouvait cette sensation. Amour paternel ? Il exclut cette idée en se faisant violence. Il y avait une autre explication, rationnelle et donc acceptable. Tout au long de ses pérégrinations entre les deux Siciles, il n’avait pas trouvé de compagnon de voyage aussi réceptif et intelligent que ceux qu’il avait eus par le passé, si ce n’était Nissim. Il regrettait vraiment de le perdre.
Ce ne fut peut-être pas par hasard qu’il rencontra Eleonora d’Arborea au pied de Castel Nuovo, occupée à admirer le superbe paysage que le soleil révélait. Une autre voyageuse qui, en dépit de certaines bizarreries et de l’ambiguïté révélée par Simone dal Pozzo, lui avait offert une compagnie agréable. Elle appuyait ses coudes sur des contreforts ébréchés, sur le point de s’écrouler. Son habituelle robe noire sentait la rose sauvage. Il fut persuadé qu’elle l’attendait.
Eymerich lui toucha l’épaule, la faisant sursauter. Il lui demanda, évitant tout préliminaire :
— Combien de personnalités y a-t-il en vous, ma dame ?
La réponse fut à la mesure de son effronterie coutumière.
— Et en vous, magister ? Vos talents de déduction ont dû vous faire comprendre quel véhicule votre adversaire a utilisé pour franchir les mers et atteindre la Sicile, et maintenant Naples.
— Oui, dit Eymerich. Grâce à l’ibbour, Ramón a voyagé dans mon corps. Je suppose qu’il s’y trouve encore. Par chance, il n’a pas réussi à commander mon esprit, et je compte l’en expulser de la pire des manières… Mais vous non plus, ma dame, n’avez pu vous soustraire à l’« imprégnation ». Une autre personnalité s’est superposée à la vôtre. Je doute sérieusement que vous ayez jamais été celle que vous prétendez être.
Eleonora vacilla. Porta les mains à sa poitrine, comme si elle avait du mal à respirer.
— Qui serais-je, donc ?
— Qui sait ? Peut-être la servante de la vraie fille du juge d’Arborea, comme vous l’aviez déclaré lors de notre première rencontre. Vous parlez de politique insulaire avec une compétence digne de votre maîtresse. Vous avez trompé de nombreuses personnes, moi compris. J’avais des doutes, et je ne savais comment les justifier. Un grand nombre de barons siciliens se sont prêtés au malentendu. Seul le roi de Trinacrie est demeuré perplexe. Face à lui, votre seconde âme a pris le dessus. Apparemment, vous êtes trop faible pour la tenir à distance.
— Quelle seconde âme ?
— Celle qui vous gouverne, ma bonne servante sarde.
Eymerich mit la main sur sa poitrine et s’inclina.
— C’est un plaisir de vous revoir, dame Léonore de Cordoue, murmura-t-il. Dommage que les circonstances vous aient obligée à sacrifier, en partie, votre beauté.
La soi-disant princesse sarde se mit à trembler, comme si elle était au bord de l’évanouissement. Ses yeux se firent encore plus noirs, mais scintillants, avec un pouvoir de séduction indescriptible. Elle ne modifia pas les traits de son visage, qui demeurèrent grossiers et imparfaits. Elle les remplit au contraire d’une attraction sexuelle débordante.
La voix avec laquelle elle s’exprima était totalement différente, un peu hésitante.
— Nicolas, inutile de perdre du temps en convenances. Notre fille t’attend dans un monde lointain. Il te reste à vivre plus de vingt-cinq ans de vie terrestre. Quand tu la rejoindras, prends soin d’elle.
— Comment la reconnaîtrai-je ? demanda Eymerich pour se laisser le temps de comprendre.
— Elle porte le même nom que sa mère. Lilith. En réalité nous sommes quatre mères. Moi et Myriam, plus deux autres.
— Quelles autres ?
— Tu connais la quatrième, qui te dira le nom de la troisième. Accouple-toi avec elle. Le Rex tremendae maiestatis ne forgera une identité distincte que lorsqu’il s’unira au féminin. Dieu est homme et femme. Le gouverneur du monde doit lui ressembler.
Eleonora d’Arborea redevint en quelques instants ce qu’elle avait été. Des yeux qui ne brillaient plus, un visage légèrement chevalin, une ombre de poils au-dessus de la lèvre supérieure. Elle indiqua le ciel, épouvantée.
— Regardez ! Il va y avoir une nouvelle attaque ?
Eymerich leva les yeux, légèrement hébété. Une grande spirale, colorée telle une girandole, occupait un coin du ciel, au dessus du soleil qui venait juste d’émerger. Autour, des éclats de lumière voltigeaient en suivant de dangereuses trajectoires. Disques et triangles, cerfs-volants fuselés ou simples sphères brillantes. Les traînées blanchâtres s’étendaient partout, dessinant un schéma que l’inquisiteur connaissait bien :
— Je ne sais pas s’il y aura une « attaque », murmura-t-il. Je ne pense pas qu’il s’agisse de l’expression exacte pour définir ce qui va se passer… Vous vous sentez complètement maîtresse de vous-même ? Vous n’éprouvez pas parfois l’impression d’être soumise au pouvoir d’une autre intelligence ?
La jeune femme continuait de trembler.
— Non, j’essaie juste de satisfaire l’intérêt… de ma patronne.
C’était la première confession qui sortait de la bouche de la servante.
— De temps en temps je me sens fébrile… même maintenant. Je crois que c’est la peur.
Eymerich indiqua les traînées et les cerfs-volants de lumière.
— Peur de ça ?
— Non, pas seulement… C’est une terreur interne… J’ai souvent l’impression d’être sur le point de perdre la raison.
— Ça ne se produira pas. Venez demain au Castel de l’Œuf, dans ma chambre. Vous serez libérée pour toujours de vos fantômes. Nous en serons tous libérés !
La soi-disant Eleonora d’Arborea joignit les mains.
— Demain ? C’est trop tard ! s’exclama-t-elle, tremblante. Nous ne sommes même pas sûrs qu’il y aura un demain !
— Rassurez-vous, dit Eymerich, avec une conviction à toute épreuve. Il n’y a pas de danger immédiat. Si vous préférez, vous pouvez vous réfugier tout de suite dans ma chambre. Les gardes vous diront où elle se trouve. Je ne serai pas de retour avant plusieurs heures.
Il toucha fugacement l’épaule de la jeune femme. Pour lui, c’était un geste d’une grande intimité, au-delà des convenances.
— Maintenant, j’ai d’autres choses à faire, mais je vous assure que c’est pour le bien commun.
L’inquisiteur marcha vers l’entrée du Maschio Angioino. Une petite foule sortie du château s’y regroupait, occupée à regarder les prodiges qui se déroulaient dans le ciel. Le bord de mer se remplissait également de gens, aux visages stupéfaits tournés vers le ciel. Les murmures intimidés prenaient de l’ampleur pour se transformer en cris et, d’ici peu, probablement en hurlements.
— Père Eymerich ! Quelle chance que vous soyez là ! On a grandement besoin de vous !
L’inquisiteur adressa à Niccolò Spinelli un salut courtois mais bref. Le grand chambellan n’affichait pas son habituelle expression narquoise. Ses yeux noirs et son visage émacié, si profondément parthénopéen, étaient figés dans l’attente d’une tragédie imminente. Il n’était pas homme à manifester sa crainte, mais son inquiétude s’étendait autour de lui telle une aura.
— Qui va nous tomber dessus ? demanda le grand chambellan. Les Lestrygons, comme en Sicile ?
— Je ne crois pas. Savez-vous où est le père Simone dal Pozzo ?
— Non, je ne l’ai pas vu.
— Y a-t-il un atelier de forgeron dans le château ?
— Bien sûr. Traversez la cour. Vous trouverez l’atelier en face, au pied d’un escalier. Celui qui conduit au salon où les barons se sont réunis. Vous voulez que je vous accompagne ?
— Non, ce ne sera pas nécessaire.
Eymerich abandonna Niccolò Spinelli et courut à l’intérieur de Castel Nuovo. La cour avait les dimensions d’une place, que le soleil allait rapidement rendre brûlante. Il n’y avait ni portiques ni arcades. Courtisans et courtisanes se regroupaient sur les seuils des voies d’accès, fascinés et terrorisés par le spectacle inconnu, multicolore, qui se déroulait sur la coupole bleue au-dessus de leur tête.
L’atelier du forgeron était facile à trouver grâce au bruit qui en provenait. Des mains expertes abattaient le marteau sur le fer rougeoyant. De l’entrée provenaient des bouffées de fumée, des coups répétés, des injures pittoresques. C’était là que l’on forgeait les armes, ferrait les chevaux, ajustait les armures. Dans l’atelier, personne ne s’intéressait aux lumières du ciel : celles qui jaillissaient à l’intérieur étaient suffisantes pour vous aveugler. Une étincelle de trop et l’on perdait la vue.
Eymerich apparut sur le seuil. Il vit des corps à moitié nus aux prises avec des fourneaux proches de l’incandescence.
— Qui commande ici ? demanda-t-il.
Un homme grand et barbu, ruisselant de sueur, quitta son marteau, l’enclume et l’épée qu’il martelait.
— C’est moi. Je peux faire quelque chose pour vous, père ?
Il parlait un provençal tout juste compréhensible.
— Vous avez du cuivre, du fer, du plomb et du zinc ?
— Oui, bien sûr. Que vous faut-il ? Un petit objet ? Peut-être un crucifix ou une petite couronne pour mettre sur une statue de la Vierge ?
— Rien de tout cela. Vous allez fondre les quatre métaux en suivant mes indications, jusqu’à obtenir ce que je vous dirai : le cuivre philosophique et sa forme quadripartite. Façonné selon mes instructions.
Le forgeron tenta d’essuyer la sueur qui le recouvrait, avec pour seul résultat d’amorcer de nouvelles rigoles sur son crâne et sa poitrine.
— Ça peut vous coûter cher. Franchement, père, vous ne m’avez pas l’air très riche.
— Fais ce que je te dis. C’est peut-être le début de ta fortune.