La difficulté du travail de l’esprit

Le travail de l’esprit est difficile car il ne s’appuie sur rien de tangible. En ce sens, il est différent du travail sur le corps, où il suffit de répéter les exercices en étant attentifs pour que tout se mette en place avec le temps, ou du travail énergétique sur le souffle et la posture, qui s’enracine sur la kinesthésie (perception des mouvements du corps).

Nous observons l’esprit, mais nous ne pouvons le forcer ni le soumettre, car il est semblable à un jeune animal indiscipliné.

Le menacer ou l’affamer le poussera à nous trahir, mais le laisser aller à sa paresse naturelle le maintiendra sans limites ni contrôle. Nous avons à apprivoiser l’esprit par une compréhension de ses besoins et de ses mécanismes sans le brusquer, mais en le « tenant ».

Plus nous l’observons, plus nous le poussons, plus nous tentons de lui échapper, et plus il va se défendre, nous projetant nos incohérences, nos tensions et nos arrangements avec la réalité.

Plus notre vie est pavée de mensonges, plus notre existence est éloignée de nos valeurs et de qui nous sommes vraiment, plus nous tentons de fuir ce qui est important pour nous, et plus notre mental va nous persécuter.

Le travail de l’esprit nous donne accès à ce qui existe derrière les défenses de l’ego, nous ouvrant la perception de qui nous sommes vraiment.

Les huit règles du travail de l’esprit