enregistrement
n° 2109-06-20-005

Antoine me gare dans l’allée. Il appuie sur la pédale de frein. Je stoppe. Je vérifie l’état de mes fonctions vitales. Tout est en ordre. Ce trajet d’une vingtaine de kilomètres m’a permis de contrôler le bon fonctionnement de mes membres et de mes organes après la convalescence. Je ne repère aucune trace de fatigue ou de dommage résiduel. Je suis à nouveau apte à servir. Antoine passe sa main sur ma portière, je l’ouvre. Il sort.

Antoine dit : Tu verras, tout ira bien maintenant. Plus personne ne te fera jamais de mal.

Antoine se dirige vers la maison. Il sort son trousseau de clés et ouvre la porte d’entrée. À l’intérieur, je ne distingue aucune présence. Ni Christine, ni les enfants, ni personne d’autre. Je ressens un étrange soulagement. Je suppose que je devais être inquiète. Je ne sais toujours pas comment réagir si Christine me donne un ordre qui va à l’encontre des désirs d’Antoine. Elle est absente. Pour quelque temps encore, je n’aurai pas à me poser cette question. Je suis la trace thermique d’Antoine dans la maison. Je me fixe sur son halo. Ces données m’apaisent. Je passe en mode veille.