Lorsque Justin glissa sa langue entre ses lèvres, pour un baiser possessif et brûlant, Vivi sentit ses jambes se dérober sous elle. Ce fut pourtant le gémissement rauque qu’il laissa échapper quand elle se blottit contre lui, les ongles plantés dans son dos, qui manqua de la faire vaciller avant même qu’ils n’aient commencé.
— Justin…
Ce fut tout ce qu’elle parvint à articuler, dans un souffle à peine audible, avant que Justin ne s’empare de nouveau de sa bouche, la mordillant, la caressant de sa langue comme si elle était le mets le plus doux qu’il ait jamais goûté. Il l’embrassait comme un possédé. Vivi ne pouvait que s’agripper à lui, emportée par la puissance érotique qui émanait de lui et qui la faisait vibrer comme une corde de violoncelle. Justin n’avait pas besoin de son regard de vampire pour la subjuguer. Sa bouche était la drogue la plus enivrante qu’elle ait jamais goûtée. Lorsqu’il vint presser ses hanches contre les siennes, elle renversa la tête en arrière.
— Vivi, chuchota-t-il.
Il avait murmuré son nom comme une prière et, soudain, une pensée obsédante vint se glisser dans l’esprit de Vivi : les dents de Justin, plantées en elle, dans sa chair. Sa propre réponse lui sembla étrangère et lointaine, comme si quelqu’un d’autre qu’elle la prononçait.
— Tu peux… Mon oreille… S’il te plaît.
Justin eut un rire sensuel et grave.
— Bientôt.
— Alors, c’est moi qui vais te grignoter un peu.
Ils se dirigèrent vers la chambre, chacun s’acharnant sur les vêtements de l’autre. Vivi fit rapidement passer le T-shirt de Justin par-dessus sa tête, pressée de sentir sa peau nue sous ses doigts. Son désir était si grand que la tête lui en tournait. La peau de Justin, d’abord fraîche, se fit bientôt brûlante sous ses caresses. Elle laissa courir ses doigts le long des muscles fermes de son ventre. Justin sursauta. Elle entreprit de défaire la ceinture de son bermuda, alors même qu’il s’emparait de nouveau de ses lèvres et que ses mains découvraient la plénitude de ses seins. Elle poussa un petit cri lorsqu’il serra, puis joua du pouce sur les mamelons déjà tendus et douloureux. Elle voulait sentir ses mains partout sur elle… Et cette maudite ceinture qui refusait de céder ! En entendant son grognement agacé, Justin la souleva du sol et franchit la porte de la chambre. Vivi enroula ses jambes autour de sa taille. Se penchant vers lui, elle lui donna un petit coup de langue mutin sur le cou.
— Voyons si ça te plaît, dit-elle d’une voix rauque.
Lorsqu’elle planta doucement ses dents dans la peau sensible de son cou, juste assez fort pour laisser une petite marque, elle sentit Justin défaillir et tituber.
— Mords-moi encore une fois, lança-t-il d’une voix tendue, et je ne vais même pas réussir à atteindre le lit. Nous devrons nous contenter du sol.
Dans un éclat de rire, Vivi se mit à lui lécher le lobe de l’oreille, savourant la façon dont Justin resserrait son étreinte.
— C’est mieux, comme ça ?
Ils atterrirent sur le lit où Vivi acheva rapidement de le débarrasser de ses derniers vêtements qu’elle jeta au hasard dans la chambre. Justin fit de même. Lorsqu’ils furent nus, elle prit le temps d’admirer la perfection de son corps. On aurait dit une statue classique. En mille fois mieux.
— Maintenant, chuchota-t-elle comme une supplique en tendant une main vers lui.
En un instant, il fut au-dessus d’elle, peau à peau, et ses doigts se perdirent dans ses cheveux. Vivi se cambra vers lui avec un soupir. C’était ce dont elle rêvait depuis leur première rencontre… et bien plus encore. L’idée même de combattre cet instant et d’hésiter lui paraissait ridicule. Jamais elle n’avait connu d’homme aussi adapté à elle. C’était comme s’il avait été créé spécialement pour elle, tant son corps s’harmonisait à ses courbes et ses creux.
— Tu es si belle, murmura-t-il.
Avec des gestes plus lents, il commença à parcourir son corps des pieds à la tête, en longues caresses. Vivi, elle, explorait les muscles de son dos avec une curiosité insatiable, savourant chaque tressaillement. Lorsqu’elle levait les hanches vers lui, elle percevait la présence lourde et puissante de son sexe contre le sien.
— Je voulais prendre mon temps, dit-il avec un rire crispé.
— Et moi, je te veux maintenant, riposta-t-elle.
Il pressa son front contre le sien. Malgré ses yeux de vampire, noirs et insondables, son regard reflétait une tendresse infinie.
— Tu as un goût de soleil, chuchota-t-il avec respect.
Vivi sentit une émotion inconnue enfler en elle. Elle se cambra de nouveau vers lui, comme pour réclamer quelque chose qu’elle ne parvenait même pas à nommer. Sans un mot de plus, Justin la pénétra, lui arrachant un cri étouffé qui se fondit en gémissement. Il la conduisit ainsi au-delà de toute pensée et de toute raison, jusqu’à ce qu’ils explosent ensemble en mille éclats dans les ténèbres de la nuit.