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9e mois

Côté bébé

1La valise de bébé

De la taille naissance au 1 mois – voire plus pour les gros bébés –, prévoyez des vêtements différents, afin d’avoir de quoi habiller bébé quel que soit son poids de naissance… on a parfois des surprises !

Habiller un nouveau-né n’est pas toujours chose facile, ajoutez-y le stress et la fatigue, et vous obtenez de grandes suées en perspective. Privilégiez donc les vêtements complètement pressionnés et fuyez les vêtements qui s’enfilent par la tête !

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ATTENTION ! Pensez à demander la liste du trousseau, qui est très variable selon les maternités ; certains articles ne sont pas fournis.

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– Des bodies : les nouveau-nés ayant la peau très sensible et fragile, privilégiez le 100 % coton, pour les vêtements au contact direct de la peau et choisissez une forme croisée, qui s’enfilera plus facilement.

– Des brassières ou gilets en laine : le bébé ne régule pas bien sa température, il doit être suffisamment couvert.

– Prévoyez plusieurs pyjamas pour pouvoir le changer plusieurs fois par jour.

– Une paire de chaussons et deux paires de chaussettes à mettre sur sa grenouillère pour qu’elle tienne bien en place et qu’il n’ait pas froid aux pieds.

– Une turbulette ou un surpyjama : il s’y sentira tout de suite à l’aise.

– Des grands carrés de tissu souple, que l’on appelle aussi couches en tissu : c’est l’idéal pour essuyer les petites régurgitations et protéger vos vêtements.

– Des bavoirs.

– Des taies d’oreiller ou couches en tissu pour le berceau.

– Une petite brosse à cheveux pour la toilette de votre bébé. À la maternité, les auxiliaires de puériculture ont tout ce qu’il faut pour le bain et les soins.

– Des couches. Elles sont fournies dans certaines maternités, mais n’oubliez pas le retour à la maison. Prenez la première taille (nouveau-né).

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– Pensez à la sortie et prévoyez, selon la saison, un vêtement chaud de type combinaison molletonnée ou nid d’ange.

– Préparez aussi, selon votre mode de transport, un siège auto, couffin ou porte-bébé.

En cas d’oubli, le papa ou l’un de vos proches sera là pour vous apporter ce qui pourrait vous manquer.

En raison des petites fuites et régurgitations qui sont toujours possibles, prévoyez suffisamment de changes pour ne pas avoir de lessives à faire pendant votre séjour.

2Les derniers préparatifs à la maison

– Remplissez le réfrigérateur et le congélateur.

– Faites une provision de couches.

– Si vous n’allaitez pas, prévoyez le lait premier âge et de l’eau minérale pour votre retour à la maison. Prévoyez également deux types de tétines. Plus rigide ? Plus molle ? Vous ne savez pas encore comment bébé va réagir, et le fait d’avoir prévu, vous évitera quelques soucis de démarrage.

– Faites-vous aider pour que la maison soit propre et rangée.

– Prévoyez un mode de garde pour les aînés, quel que soit le moment de votre départ.

– Prévoyez également un mode de garde pour les aînés, le jour de votre retour, au moins pour une demi-journée, afin de vous installer tranquillement avec le bébé.

– Prenez à l’avance le premier rendez-vous chez le pédiatre.

– Ne surchargez pas votre agenda : vous avez besoin de repos, et votre nouveau-né aussi. Évitez les visites trop nombreuses dans la première semaine, il vous faudra un peu de temps pour trouver votre nouveau rythme.

Côté maman

1Profitez des derniers moments de repos

La grossesse touche à sa fin, vous commencez à vous impatienter et vous avez tendance à vous activer un peu plus qu’à votre habitude dans la maison, dans l’angoisse que tout ne soit pas prêt pour le jour J.

S’il est effectivement important que tout soit prêt, il est cependant tout aussi essentiel d’arriver reposée le jour de l’accouchement. Pour apaiser les préoccupations qui vous trottent dans la tête, n’hésitez pas à noter sur un petit carnet tout ce qu’il vous reste à faire. Et ne prévoyez qu’une seule activité par jour, afin de garder du temps pour vous reposer.

2Les petits désagréments du 9e mois

Certains petits maux et désagréments pourront venir perturber ces derniers moments de sérénité et de plénitude. Ils sont généralement sans gravité. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre « Les petits maux de la grossesse »

Vos seins sont tendus

Un peu de colostrum peut parfois s’en écouler. Pour vous soulager, massez vos seins avec une huile vierge (amande douce, par exemple), les mamelons seront assouplis et prêts à l’allaitement. Si vous avez la sensation que vos seins sont congestionnés, vous pouvez essayer de vous détendre dans un bain d’eau tiède, ou déposer quelques minutes un gant de toilette chaud sur chacun. Certaines futures mamans sont au contraire soulagées par un jet d’eau froide sur les seins. À vous de tester !

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Bien hydrater le mamelon permet de prévenir les gerçures si vous prévoyez d’allaiter.

Vous avez mal au dos

Votre corps a besoin d’attention, et ce sont les dernières semaines où vous pourrez vous en occuper pleinement, puisque l’arrivée du bébé risque fort d’occu per tout votre temps par la suite. Ménagez-vous au maximum. En effet, la prise de poids et l’augmentation de volume de l’utérus qui est projeté en avant accentuent la cambrure de votre dos et provoquent des douleurs lombaires de façon fréquente. Soyez attentive à vos postures et faites des bascules du bassin d’avant en arrière : vous ressentirez un soulagement instantané. Évitez absolument de porter quoi que ce soit, c’est le moment de solliciter le papa pour les tâches ménagères.

Vos jambes sont lourdes

Parmi les troubles accentués en fin de grossesse, l’insuffisance veineuse est l’une des plus fréquentes. Pour éviter l’apparition d’œdèmes des chevilles et de varices aux jambes, évitez de rester debout trop longtemps. Surélevez vos jambes le plus souvent possible lorsque vous êtes allongée ou durant votre sommeil (mettez un oreiller entre le sommier et le matelas). Si vous vous sentez en forme, n’hésitez pas à marcher un peu chaque jour, ou à nager sur le dos tout en douceur. Un jet d’eau fraîche sur les chevilles et le haut des cuisses peut aussi être bénéfique. Évitez les expositions au soleil et les ambiances surchauffées qui accentuent les problèmes liés à l’insuffisance veineuse.

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ATTENTION ! Les œdèmes, souvent dus à une prise de poids excessive, sont fréquents au 9e mois, mais doivent rester modérés et isolés. Leur association à une hypertension artérielle ou à une albuminurie nécessitera une surveillance médicale.

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Vous avez du mal à trouver le sommeil

Votre ventre est de plus en plus volumineux, et vous ne savez plus comment vous installer pour trouver le sommeil. Installez-vous allongée sur le côté gauche en plaçant un premier oreiller sous votre ventre et un second entre les jambes. Cette position est d’autant plus appréciée par le bébé qu’elle ne provoque pas de compression des gros vaisseaux maternels (veine cave et aorte), qui peut être responsable de malaises chez la mère, et favorise ainsi de meilleurs échanges fœto-maternels.

Écoutez-vous, et n’hésitez pas à faire la sieste pour avoir votre « compte » de sommeil.

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Vous ressentez une douleur pelvienne

Vous avez quelquefois la sensation d’une pesanteur pelvienne pouvant aller jusqu’à des douleurs gênant la marche et l’accroupissement. Celles-ci sont dues à un relâchement de la symphyse pubienne (articulation des deux os du bassin) qui disparaîtra progressivement après l’accouchement.

Vous avez des brûlures d’estomac

Fractionnez vos repas et évitez les plats épicés. Évitez de vous allonger aussitôt après avoir mangé. Une brève marche digestive peut vous permettre d’améliorer ce petit tracas, et de favoriser également la fonction intestinale.

Vous avez des pertes vaginales importantes

Vous pouvez, au cours de ce dernier mois, avoir des pertes plus importantes. Il s’agit d’une glaire épaisse, appelée « bouchon muqueux » : votre corps se prépare à l’accouchement. Cette perte n’est cependant pas un signe d’accouchement imminent, car elle n’est pas constante et peut survenir huit à dix jours avant le début du travail.

Vous avez des contractions

Elles sont espacées, peu nombreuses, votre médecin vous a rassuré, mais elles sont cependant bien présentes et peuvent même vous réveiller la nuit lorsque vous êtes détendue. Vous avez la sensation que votre pouls s’accélère, vous avez parfois du mal à respirer, et votre ventre qui se serre vous angoisse un petit peu. La fréquence des contractions augmentera au voisinage du terme, mais c’est leur régularité et leur rythme accéléré qui sera le signe du départ à la maternité. Si les contractions deviennent plus longues, durent trois minutes ou plus, deviennent plus intenses et douloureuses, ne s’arrêtent pas après quatre ou cinq épisodes et se rapprochent, il s’agit peut-être du début du travail.

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« COMMENT J’AI SOULAGÉ MES CONTRACTIONS »

ALINE, 37 ANS

Lorsque j’attendais mon troisième bébé, j’ai eu des contractions très fréquentes. Même si mon obstétricienne m’avait assurée qu’elles étaient sans gravité, je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter. J’ai découvert, au cours d’une séance de yoga pour femmes enceintes, une position toute simple qui permet de détendre l’utérus : se mettre à quatre pattes, et respirer ! Dans cette posture, mon ventre se détendait aussitôt. J’ai par la suite utilisé le canapé du salon pour y faire reposer ma tête et mon buste, en conservant une position à quatre pattes pour l’arrière de mon corps. C’est une position un peu étrange, mais qui détend étonnamment !

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ATTENTION ! Il existe des schémas très variés et très individuels de l’installation des contractions de travail, et votre départ pour la maternité se fera en fonction de votre tolérance de la situation à domicile. Ne vous entêtez pas à rester à la maison sous prétexte que vos contractions ne correspondent pas au schéma théorique qu’on vous a présenté.

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Ne vous pressez pas trop pour aller à l’hôpital ou à la clinique, surtout si c’est un premier bébé. Attendez qu’au moins une bonne dizaine de contractions se succèdent régulièrement toutes les cinq minutes avant de partir. S’il y a des contractions irrégulières, une de temps en temps sans rythme régulier ou que tout s’arrête pendant une demi-heure, c’est que ce n’est pas encore le moment ! Attendez que les contractions soient régulières, rythmées et d’intensité croissante.

Détendez-vous et vérifiez simplement la fréquence de vos contractions. Si vous constatez que celles-ci augmentent fortement, contactez votre médecin ou allez à la maternité.

Sinon, le repos est recommandé. Évitez également les situations angoissantes, stressantes (film d’action trop violent, embouteillages…).

Un bain tiède peut vous permettre de vous détendre.

3Belle pour le jour J

Vous avez envie d’être belle pour le jour J : vous serez photographiée avec votre enfant, et vous n’avez aucune envie d’apparaître sur les clichés avec une mine défaite.

De plus, durant les premières semaines qui suivront votre accouchement, vous manquerez de temps pour vous, il est donc important d’accorder à votre corps des soins de bien-être qui vous permettront de vous sentir belle :

– prenez rendez-vous chez le coiffeur ;

– faites-vous épiler (à la cire froide) ;

– faites-vous masser ou massez-vous avec des huiles naturelles afin que votre peau soit parfaitement détendue ;

– hydratez votre ventre ;

– si vous souffrez d’acné, offrez-vous un soin du visage en institut et rassurez-vous : tout devrait rentrer dans l’ordre après votre accouchement.

De manière générale, dormez suffisamment : c’est la meilleure façon de ne pas avoir de cernes, et de se sentir épanouie. Consommez des fruits et légumes tous les jours, et veillez à boire régulièrement pour préserver la souplesse et la fraîcheur de votre peau.

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Méfiez-vous du masque de grossesse : l’augmentation importante des hormones féminines au cours de la grossesse favorise la synthèse de la mélanine et accentue le masque de grossesse. En fin de grossesse, les expositions au soleil sont plus que jamais contre-indiquées. Si vous ne pouvez éviter le soleil, utilisez une crème solaire très haute protection et portez un chapeau. Ce masque disparaîtra naturellement dans les six mois qui suivront l’accouchement.

Il se peut qu’une ligne brune apparaisse peu à peu sur votre ventre et autour de votre nombril. Plus la date de l’accouchement approche, plus cette ligne sera foncée. Rassurez-vous, elle disparaîtra naturellement après l’accou chement.

Si vous prévoyez d’allaiter, investissez dans des tenues jolies et pratiques, et testez-les avant votre départ pour la maternité.

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ATTENTION ! Les épilations à la cire chaude et au laser ne sont pas recommandées aux femmes enceintes.

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4 • La vie au quotidien avec un gros ventre. . .

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Ménagez votre dos

Malgré le poids de l’enfant, il est très important de rester bien droite : ni penchée en avant, ni cambrée en arrière. Redressez-vous au maximum afin de détendre votre colonne vertébrale, puis essayez de vous concentrer, comme si vous portiez un panier en équilibre sur votre tête. Ensuite, quelle que soit la situation (que vous montiez un escalier, que vous marchiez ou que vous soyez obligée de rester debout un moment), tâchez de conserver la même position, vous limiterez ainsi considérablement les problèmes de dos.

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« DEUX ASTUCES POUR FAIRE LA VAISSELLE »

STÉPHANIE, 32 ANS

Ma sœur et moi avons été enceintes presque simultanément. Je suis toute petite, et elle est au contraire très grande. Nous avions toutes deux beaucoup de mal à faire la vaisselle en fin de grossesse, moi, encombrée par mon ventre qui touchait l’évier, tandis que ma sœur se penchait exagérément en avant, ce qui lui provoquait systématiquement de forts maux de dos. Mais nous avons trouvé la solution ! Je me suis équipée d’un petit marchepied que j’ai installé devant l’évier (mon fils l’utilise pour se laver les mains) et ma sœur, sur les conseils d’une amie kiné, a pris l’habitude d’écarter les jambes comme les cow-boys devant l’évier afin de diminuer sa grande taille !

Évitez de porter des charges lourdes

Si vous devez, malgré tout, soulever un objet posé au sol, posez un genou à terre en restant assez droite, soulevez l’objet, puis remontez à la force de votre seconde jambe. Si vous devez soulever un enfant tout petit, procédez de la même façon : posez un genou à terre, passez ensuite une main sous les fesses du bébé, et relevez-vous.

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ATTENTION ! Ne tombez pas en descendant les escaliers ! Les chutes dans l’escalier sont assez fréquentes chez les femmes enceintes pour la simple raison qu’en fin de grossesse, elles ne voient plus leurs pieds. Afin d’éviter tout accident, tenez-vous systématiquement à la rampe, ne portez aucune charge lourde, et regardez loin devant vous. N’hésitez pas à prendre votre temps et à tâter chaque marche avec votre pied afin d’être sûre de votre appui.

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Apprenez à sortir facilement d’une voiture

Pour vous extraire de votre voiture sans vous bloquer le dos, une seule solution : imitez les dames élégantes qui n’écartent jamais les jambes lorsqu’elles sont en jupe : tournez-vous intégralement vers la portière, les deux jambes serrées, le dos droit, puis penchez votre buste en avant pour prendre appui sur vos jambes.

Comment vous relever d’un canapé trop moelleux

Glissez les fesses au bord du canapé, puis aidez-vous de vos bras pour soulever votre buste. Vous pouvez aussi replier vos jambes vers vous et y agripper vos deux bras de façon à faire la bascule. Veillez toujours à conserver le dos bien droit.

5Quelques conseils si vous devez rester couchée

La menace d’accouchement n’est pas trop sévère, mais votre médecin vous a ordonné le repos strict plusieurs heures par jour afin que bébé profite à fond de ce 9e mois. Le temps va vous paraître un peu long, il est donc nécessaire de s’organiser :

– installez tout d’abord au moins deux endroits où vous pourrez vous allonger si la maison est grande et si vous avez d’autres enfants : par exemple, dans le salon et dans une chambre, ainsi qu’un hamac dans le jardin si vous en possédez un et si c’est l’été ! Vous pourrez ainsi rester en famille, et guider les éventuels aînés de la voix pour les devoirs, ou les tâches ménagères diverses… ;

– préparez un panier ou une petite boîte dans laquelle vous placerez des choses à faire : stylo, lecture, papiers à ranger ;

– équipez-vous d’un plateau déjeuner avec pieds : vous pourrez ainsi goûter, écrire, sur cette petite table de fortune.

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« JE SUIS RESTÉE ALLONGÉE DEUX MOIS »

BILOUPETOC, FORUM

aufeminin

Lorsque le médecin m’a annoncé que j’allais devoir rester allongée si je ne voulais pas accoucher avant terme, j’étais catastrophée : j’avais tant de choses à faire avant la naissance ! Puis j’ai décidé de prendre le bon côté des choses : j’étais très fatiguée, j’ai commencé par dormir quand je voulais, autant que je le voulais.

Comme c’était mon premier bébé, j’ai acheté un livre sur la naissance et les premiers mois, je l’ai lu de fond en comble, cela m’a beaucoup aidée à me sentir moins angoissée. Le papa s’est beaucoup impliqué pendant cette période, et cela a été réellement positif, c’était un peu comme si bébé était déjà là ! Quand notre fille est arrivée, le pli était pris, et son papa s’en est aussitôt beaucoup occupé, il m’a également beaucoup aidée dans les tâches ménagères, comme il le faisait déjà lorsque j’étais couchée.

Surveillez votre alimentation

Vous étiez déjà vigilante, mais la position allongée peut vous amener à prendre beaucoup de poids, si vous n’y prêtez pas attention. Pour limiter les risques :

– remplissez votre réfrigérateur de fruits, légumes, laitages légers ;

– essayez de conserver des heures de repas régulières, même si l’envie de grignoter est grande lorsqu’on s’ennuie… ;

– prévoyez une bouteille d’eau à côté de votre lit, et buvez suffisamment : vous risquez d’être constipée en raison de ce manque d’activité.

Bougez dans votre lit

Ce n’est pas parce que vous êtes allongée que vous devez rester totalement immobile. Quelques mouvements peuvent vous aider à relancer la circulation sanguine :

– avec les poignets, effectuez des rotations (une dizaine par poignets) ;

– repliez une jambe, et posez le mollet de l’autre jambe sur votre genou : effectuez des rotations du pied qui est en l’air ;

– respirez, puis soufflez à fond ;

– munissez-vous d’un gant de crin, et frictionnez-vous doucement, cela relancera votre circulation sanguine ;

– les deux jambes parfaitement allongées, détendez-les à fond, puis serrez les muscles des fesses, des cuisses et des mollets. Relâchez et recommencez.

L’ensemble de ces mouvements, effectués plusieurs fois par jour, vous permettra d’entretenir votre musculature et votre circulation.

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ATTENTION ! Par mesure de précaution vis-à-vis du fœtus, évitez de poser votre ordinateur portable sur votre ventre.

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6 • Tout prévoir pour le départ à la maternité

Les jours passent et vous avez les yeux rivés sur le calendrier. La mise en route du travail peut se faire à tout moment. La valise préparée à l’avance permettra un départ dans le calme et la sérénité. L’essentiel est de ne rien oublier, ce qui est plus facile quand on a l’esprit libre !

Pensez en particulier à prévoir la garde des autres enfants le jour J et durant votre hospitalisation.

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VOTRE VALISE

– Votre dossier médical complet : échographies, carte de groupe sanguin, analyses de sang et d’urine…

– Le livret de famille si vous en avez un (voir le chapitre « Les démarches administratives »).

– Pour l’accouchement, il est important de vous sentir à l’aise : une grande chemise de nuit ou un large tee-shirt sont tout indiqués, surtout s’ils ne craignent rien. Une chemise sera plus pratique pour la mise au sein juste après l’accouchement.

– Pour votre séjour à la maternité, des pyjamas sont en revanche préférables aux chemises de nuit, car ils permettent de rester au lit ou d’allaiter confortablement. Quelle que soit la tenue, c’est le confort et le côté pratique qui priment, mais personne ne vous oblige à rester en chemise de nuit ou pyjama, et vous pouvez préférer une tenue plus raffinée, mais confortable. Une femme qui se sent belle et bien dans son corps après l’accouchement s’épanouit pleinement dans son rôle de maman.

– Au moment de l’accouchement et du travail, quelques accessoires peuvent vous permettre de rendre ce moment plus agréable :

• un brumisateur d’eau minérale, très utile quand on a la bouche sèche pendant le travail,

• des mouchoirs en papier,

• un baume pour les lèvres,

• une eau de toilette qui, en plus de vous parfumer, vous donnera une sensation de fraîcheur,

• un lecteur audio pour écouter de la musique pendant le travail ; ce qui vous permettra de vous relaxer.

– Des chaussons, des ballerines ou des chaussures souples que vous pourrez ôter et enfiler facilement.

– Des slips jetables, des serviettes hygiéniques lorsque celles-ci ne sont pas fournies pas la maternité. Pour accélérer la cicatrisation d’une épisiotomie, il est nécessaire que celle-ci soit maintenue au sec, d’où la nécessité de changer très souvent de serviettes hygiéniques.

– Un gel nettoyant intime, surtout si vous avez eu une épisiotomie.

– Des serviettes de toilette.

– Certaines mamans glissent aussi dans leur valise une bouée d’enfant (pour la plage). En cas d’épisiotomie, celle-ci vous permettra de vous asseoir sans douleur et de prendre votre enfant dans vos bras, dans la position de votre choix.

– Si vous souhaitez allaiter, il est conseillé d’emporter : trois soutiens-gorge d’allaitement (une taille au-dessus du soutien-gorge porté en fin de grossesse), des coussinets d’allaitement, ainsi qu’une huile naturelle et sans parfum, protectrice et réparatrice, pour les mamelons.

– Une petite lampe de chevet est parfois très utile la nuit pour les tétées, surtout si vous êtes en chambre double.

– Un radio-réveil, un coussin pour l’allaitement, voire un gros ballon pour le travail.

– Quelques livres ou magazines vous permettront de vous occuper entre deux tétées.

– Prévoyez un petit sac pour que votre conjoint rapporte le linge sale à la maison tous les deux jours.

– Emportez pour la sortie une tenue ample et confortable – vous n’aurez pas encore retrouvé votre ligne au retour à la maison…

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Le suivi médical

1La septième visite médicale: la dernière consultation

Si votre grossesse est toujours à faible niveau de risque, ce sera la dernière consultation avant l’accouchement, avec le médecin ou la sage-femme. Cette consultation permet de :

– faire le point sur votre état de santé et celui de votre enfant ;

– évaluer le pronostic obstétrical ;

– vous informer du déroulement de l’accouchement.

À cette occasion, vous relaterez les éventuels événements inhabituels qui se sont déroulés depuis la dernière visite (saignements, perte de liquide, fièvre, contractions, mouvements actifs du bébé, brûlures urinaires, etc.) et qui ont pu motiver une consultation en urgence.

Viendra ensuite l’examen médical avec la prise de la tension artérielle, le contrôle du résultat de l’albumine dans les urines et la pesée.

La mesure de la hauteur utérine est de 32 cm, au voisinage du terme. Lorsque celle-ci est supérieure, on serait tenté de vous dire que le poids du bébé est également supérieur à la norme, mais il faut rester extrêmement prudent quant à l’annonce de ce que l’on appelle une « macrosomie fœtale » : la morphologie et l’excès de poids maternels peuvent fausser cette mesure. Dans ce cas, un contrôle échographique s’impose, en sachant qu’il existe également une marge d’erreur pouvant aller de 10 à 15 % en plus ou en moins.

Le toucher vaginal, qui permet l’évaluation du col utérin, est couramment pratiqué par les médecins et sages-femmes, mais plusieurs études ont démontré qu’il n’était pas efficace pour prédire un risque d’accouchement prématuré.

C’est pourquoi certains professionnels ne le pratiquent pas en dehors du seul contexte du travail. Le toucher vaginal permet aussi au médecin ou à la sage-femme de vérifier que le bassin est de forme et de taille normales, et d’apprécier la hauteur de la tête par rapport au bassin.

Le médecin ou la sage-femme écouteront le cœur, et la position du bébé sera contrôlée par échographie en cas de doute sur une présentation du siège. Un suivi complémentaire, tel qu’une surveillance du rythme cardiaque fœtal, sera peut-être également nécessaire à l’issue de cette consultation.

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2Le rendez-vous avec l’anesthésiste

La consultation d’anesthésie a lieu au cours des deux derniers mois. Elle est obligatoire, que vous ayez décidé ou non d’accoucher sous péridurale. Même si vous avez décidé de refuser la péridurale, une intervention d’urgence nécessitant une anesthésie n’est pas impossible.

Le médecin anesthésiste procède à un interrogatoire complet et à un examen médical, afin d’établir un dossier comportant toutes les informations nécessaires à une éventuelle anesthésie. L’anesthésiste vous prescrit également un bilan sanguin à faire dans le mois précédant l’accouchement.

Hormis ce bilan, le médecin ou la sage-femme vous prescriront également une recherche de streptocoque B dans le prélèvement vaginal, si cela n’a pas été fait au 8e mois, ainsi que d’autres examens de laboratoire si votre état les requiert.

3 • Lorsque l’enfant se présente par le siège

Le mode d’accouchement

4 % des enfants se présentent par le siège. Le diagnostic de présentation en siège (podalique) doit être fait avant le début du travail pour permettre de réunir tous les éléments nécessaires à l’évaluation du pronostic et au choix de la voie d’accouchement. En général, ce diagnostic est fait lors de la consultation du 8e mois par la palpation de l’utérus, et confirmé par l’échographie. Il existe deux types de présentation du siège :

– le siège est dit « complet » lorsque les jambes sont fléchies sous les fesses du bébé ;

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Siège complet.

– le siège est dit « décomplété » lorsque les jambes sont en extension devant le buste.

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Siège décomplété.

L’accouchement du siège par la voie vaginale ou « voie basse » est une situation difficile pour les équipes obstétricales, d’une part parce qu’il risque d’être laborieux, d’autre part parce qu’il expose l’enfant à des risques plus importants, à tel point que certains médecins préconisent la réalisation d’une césarienne systématique.

Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de consensus sur le mode d’accouchement par le siège. Selon votre morphologie, la taille du bébé, son poids estimé et votre état de santé, les médecins vont vous proposer deux solutions : soit la césarienne de principe, soit l’accouchement par voie basse, avec dans certains cas la nécessité d’une césarienne en cours de travail.

Dans le cas où l’accouchement par voie basse vous est proposé, des conditions très strictes doivent être respectées :

– l’obstétricien doit vous donner une information claire sur les risques de l’accou chement et de la césarienne, et vous demander votre consentement ;

– une surveillance continue par monitoring sera effectuée. Si une quelconque anomalie est décelée au cours du travail, ou si des signes de souffrance fœtale se font sentir, une césarienne sera pratiquée.

Il est donc recommandé que la prise en charge d’un accouchement par le siège se fasse dans un environnement adapté (obstétricien, anesthésiste et pédiatre seront présents sur place) et qu’un siège haut, un gros bébé ou des conditions locales défavorables soient des indications à la césarienne.

Souvent décriée par les adeptes de l’accouchement naturel, la péridurale a réellement sa place dans l’accouchement par le siège, pour le confort qu’elle apporte à la patiente, mais également pour l’obstétricien, si des manœuvres obstétricales d’urgence sont nécessaires.

Est-il possible de retourner le bébé?

Le médecin ou la sage-femme peut vous proposer une tentative de retournement du bébé, que l’on appelle version par manœuvres externes (VME). Celleci consiste, par une pression manuelle et douce, à mettre le bébé en position céphalique (tête en bas). La meilleure période pour pratiquer ce geste se situe entre la 36 SA et la 37 SA (voir chapitre « 8e mois »).

Certaines précautions encadrent cette manipulation, telles que la surveillance fœtale avant et après la version, l’injection de tocolytique, médicament souvent utile au relâchement utérin, et une injection de gammaglobulines anti-D si vous êtes Rhésus négatif, car il y a des risques de passage de globules rouges du fœtus dans la circulation sanguine de la mère.

Par ailleurs, il existe un certain nombre de contre-indications à cette pratique, telles que l’utérus malformé, le placenta praevia (insertion du placenta au niveau du col utérin), le retard de croissance intra-utérin.

Mais rassurez-vous : il s’agit d’un acte courant dont le déroulement est simple et rapide, et la pratique bien encadrée, même si cette manipulation de l’abdomen est quelquefois désagréable.

Malgré tout, cette technique n’est pas toujours couronnée de succès. En effet, le taux de réussite est de 50 à 60 %, d’autant que la présence d’un oligo-amnios (quantité de liquide amniotique diminuée) augmente le pourcentage d’échec.

4Lorsque bébé n’arrive toujours pas à la date prévue

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Il est d’usage de compter la durée de la grossesse en semaines d’aménorrhée (absence de règles) et non en mois : une grossesse menée à terme correspond à 41 SA. Passé ce délai, on parlera de grossesse prolongée entre 41 et 42 SA. 15 à 20 % des femmes accouchent entre ces deux dates. Le terme est dit « dépassé » si l’accouchement n’a toujours pas eu lieu à 42 SA, mais il y a 99 % de chances pour que vous ayez accouché avant.

Mais avant de parler de dépassement de terme, il est important d’insister sur l’imprécision des méthodes de calcul basées sur la date des dernières règles.

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« J’ACCOUCHE TOUJOURS APRÈS LE TERME ! »

SOBEL212, FORUM

aufeminin

J’ai deux enfants, et pour chacune de mes grossesses, le terme a été dépassé de dix jours. Je devais me rendre à l’hôpital quotidiennement pour vérifier que tout allait bien, ce qui me sécurisait. Dans les derniers jours, j’avais vraiment l’impression que mon ventre prenait des centimètres à vue d’œil ! Je suis heureuse d’avoir pu respecter la date du terme décidée par la nature, mais le suivi hospitalier m’a paru également crucial dans ce moment légèrement angoissant. L’équipe médicale m’a beaucoup rassurée, et m’a, par exemple, expliqué que la notion de « terme » était fixée arbitrairement sur des cycles de 28 jours. Or, lorsque je ne suis pas enceinte, mes cycles sont beaucoup plus longs, ce qui pourrait expliquer le terme différé de mes grossesses.

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EN CAS DE DÉPASSEMENT, PEUT-ON DÉCLENCHER L’ACCOUCHEMENT SI TOUT VA BIEN ?

Il est possible de réaliser un déclenchement à 41 SA si le col utérin est favorable. En effet, l’éloignement de la maternité, le fait de venir toutes les 48 heures, ou des raisons d’organisation familiale vous feront peut-être opter pour cette solution, sans oublier que des conditions défavorables de déclenchement majorent le risque de césarienne.

Tout en écoutant les désirs des futures mères, et en leur donnant une information claire sur les choix qui leur sont offerts et leurs conséquences, il sera possible d’appréhender la fin des 41 semaines avec souplesse.

Il existe plusieurs méthodes de déclenchement en fonction des conditions locales du col utérin : le décollement des membranes, les prostaglandines, l’ocytocine… (voir le chapitre « Votre accouchement »).

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De façon générale, pour un cycle de 28 jours, on estime que la fécondation se produit au quatorzième jour du cycle. Cependant, dans le cas d’un cycle long, et donc d’une ovulation plus tardive, le début de grossesse ne pourra pas être déterminé avec exactitude.

En revanche, l’échographie du 1er trimestre (entre 11-13 SA) sera plus performante et déterminera avec précision le terme à partir des mensurations du fœtus.

La réalisation systématique de cette première échographie contribue à réduire la fréquence des termes considérés, à tort, comme dépassés.

Le dépassement de terme n’est jamais une situation agréable ; la future maman est impatiente d’accoucher et peut vivre cela assez difficilement.

La sénescence placentaire (c’est-à-dire son vieillissement), due à la prolongation de la grossesse, peut provoquer une diminution de la fonction du placenta dans les échanges avec le fœtus, telle que la déshydratation fœtale (la peau est fripée avec une desquamation plus ou moins importante).

Le risque de complications associées au prolongement de la grossesse audelà de 41 SA impose une surveillance rapprochée à partir du jour du terme, et ce, toutes les 48 heures. Cette surveillance comprend :

– un examen clinique ;

– la vérification par monitoring du rythme cardiaque fœtal, qui est un bon indicateur du bien-être fœtal quand il est normal ;

– une échographie au cours de laquelle on évaluera la biométrie du fœtus (les dimensions), la quantité de liquide amniotique et la qualité du placenta (le volume du liquide amniotique diminue en cas de terme dépassé).

Si l’ensemble de ces examens est rassurant, et en l’absence d’accouchement à 41 SA et 6 jours, un déclenchement vous sera proposé.

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AI-JE PRIS TROP DE POIDS ?

Une prise de poids raisonnable se situe autour de 9 à 12 kg. Vous pouvez cependant prendre un peu plus si vous êtes très mince.

Si vous êtes alarmée par vos formes importantes du 9e mois, voici quelques chiffres pour vous rassurer : saviezvous qu’en fin de grossesse, le liquide amniotique pèse environ 1 kg, le placenta 600 g, que le volume sanguin de votre corps a augmenté de 4 kg et que le poids de votre utérus dépasse le kilo et demi ?

Lors de l’accouchement, vous perdrez d’emblée une bonne partie des kilos qui vous semblent s’accumuler au cours de ce dernier mois.

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Les démarches administratives

1Les documents indispensables

Il est important de constituer un dossier complet pour votre entrée à la maternité. Vous avez sans doute déjà réuni tous vos différents examens (échographies, résultats de laboratoire, etc.) dans une même chemise. Ajoutez-y quelques documents administratifs qui permettront au papa ou à la personne qui vous accompagne de gérer la paperasse facilement et rapidement. Pensez à prendre avec vous :

– votre carte d’identité ;

– les documents envoyés par la Sécurité sociale ;

– votre carte Vitale et son attestation ;

– votre carte de mutuelle (si vous le souhaitez, vous pouvez bénéficier d’une chambre seule, qui fait l’objet d’une facturation supplémentaire, souvent prise en charge par les mutuelles ou assurances complémentaires) ;

– le livret de famille si vous en possédez un ;

– la reconnaissance anticipée. Pour les couples non mariés et les mères célibataires, la reconnaissance anténatale est recommandée. Elle peut se faire à tout moment de la grossesse, dans toutes les mairies, avec une pièce d’identité et un justificatif de domicile de moins de trois mois.

Réunissez également l’ensemble des documents médicaux :

– votre groupe sanguin (deux déterminations) et la recherche d’agglutinines irrégulières chez la femme de Rhésus négatif ;

– les résultats des prises de sang concernant les sérologies (toxoplasmose, rubéole, hépatite B, VIH, syphilis) ;

– les échographies ;

– les marqueurs sériques (dépistage de la trisomie 21) ;

– vos bilans sanguins demandés en cours de grossesse et par l’anesthésiste en vue d’une péridurale ;

– votre dossier médical personnel, si vous en avez un.

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ATTENTION ! Il est important au cours de ce dernier mois de s’informer de l’évolution de votre dossier concernant la garde de votre enfant. Rappelez la halte-garderie, les crèches ou les assistantes maternelles pour vous assurer que vos démarches ont porté leurs fruits.

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ATTENTION ! Veillez à bien renvoyer les documents nécessaires à l’enregistrement de votre arrêt de travail :

– Adressez les volets 2 et 3 de votre arrêt de travail à votre caisse d’assurance maladie.

– Adressez le volet 4 à votre employeur.

– Si vous êtes travailleur indépendant, renseignez-vous auprès de votre caisse de sécurité sociale : les démarches sont à effectuer dans le 9e mois, mais diffèrent selon les nuances de votre statut.

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2 • Gérez votre congé prénatal

Le congé prénatal varie en fonction du nombre d’enfants attendus ou du nombre d’enfants déjà à charge.

Depuis 2007, la loi sur le congé prénatal a été assouplie : il est possible, si vous vous sentez bien, de reporter des semaines de congé prénatal sur le congé postnatal. Mais dans tous les cas, vous êtes obligée de vous arrêter au minimum 3 semaines avant la date prévue du terme.

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Il existe deux façons d’effectuer un report :

– soit en une fois et pour une durée maximale de 3 semaines ;

– soit en plusieurs fois, d’une durée fixée par la sage-femme ou le médecin, n’excédant pas un total de 3 semaines.

Vous ne pouvez pas demander un report du congé prénatal si vous êtes en arrêt de travail, quel qu’en soit le motif.

En pratique, vous devez adresser une demande écrite à votre caisse d’assurance maladie, accompagnée d’une attestation de votre médecin ou de votre sage-femme certifiant que votre état de santé permet de prolonger votre activité avant la naissance. Cette demande doit être adressée au plus tard la veille de la date à laquelle votre congé prénatal était initialement prévu.

Si vous ne le mentionnez pas, le congé se déroule (pour un premier enfant) de façon classique : 6 semaines avant, et 10 semaines après la naissance.

Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre « Les démarches administratives ».

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SI L’ACCOUCHEMENT NE SURVIENT PAS À LA DATE PRÉVUE, COMMENT SE DÉROULE LE CONGÉ ?

Si vous accouchez avant la date, votre congé maternité ne sera pas réduit pour autant. Et si vous n’avez pas eu le temps de prendre votre congé prénatal, sa durée sera reportée après votre accouchement.

Si vous accouchez après le terme prévu, votre congé prénatal sera prolongé jusqu’à la date de votre accouchement. Votre congé postnatal restera inchangé.

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1. À la demande de la femme et après avis favorable du médecin ou de la sage-femme, 3 semaines peuvent être reportées en postnatal.

2. La période prénatale peut être augmentée au maximum de 2 semaines sans justification médicale, la période postnatale est alors diminuée d’autant.

3. La période prénatale peut être augmentée au maximum de 4 semaines sans justification médicale, la période postnatale est alors diminuée d’autant.

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Votre bébé, semaine après semaine

1La trente-cinquième semaine (37 SA)

Votre bébé pèse environ 2,4 kg et mesure 45 cm.

Le diamètre de son crâne est de 9 cm. Votre enfant grandit, et il grossit d’environ 20 g par jour. La graisse s’accumule sous sa peau : il prend des forces pour l’accouchement ! L’enduit appelé vernix et le duvet lanugo qui le recouvraient vont disparaître peu à peu à l’approche de la naissance.

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37 SA : profil en fin de grossesse.

2La trente-sixième semaine (38 SA)

Votre bébé pèse environ 2,6 kg et mesure 46 cm. Ça y est, vous êtes à terme : il n’y a plus de problème si vous accouchez maintenant, mais votre enfant préfère rester encore un peu « au chaud », car ses poumons et son cerveau continuent à se développer. La maturation complète du cerveau ne s’effectuera qu’après la naissance.

Dans 95 % des cas, bébé est en position céphalique, c’est-à-dire avec la tête en bas, en prévision de l’accouchement (les mensurations du crâne représentent les plus grands diamètres du volume fœtal). S’il n’a pas encore tourné – avec ou sans manœuvre – il est vraisemblable qu’il ne tournera plus et naîtra par voie basse ou césarienne, en présentant son siège ou ses pieds en premier.

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38 SA : bébé suce son pouce !

3 • La trente-septième semaine (39 SA)

Votre bébé pèse environ 2,8 kg et mesure 48 cm.

C’est à partir des mesures de la tête, de l’abdomen et du fémur que sera faite l’estimation du poids du fœtus à l’échographie. Elle reste malgré tout assez approximative (plus ou moins 10 % ; ce qui veut dire que si le poids est estimé à 3 kg à la naissance, le poids réel de l’enfant pourra être compris entre 2,7 et 3,3 kg).

Du fait que le bébé occupe toute la place dans l’utérus, vous le sentez un peu moins bouger. Ne vous inquiétez pas, c’est normal.

De plus, il lui arrive également de dormir – et pas nécessairement quand vous le souhaitez !

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39 SA : sur cette échographie, on voit les quatre cavités du cœur, les deux oreillettes et les deux ventricules entourés des deux poumons.

4La trente-huitième semaine (40 SA)

Votre bébé pèse environ 3,2 kg et mesure 50 cm. Il est prêt à vous quitter pour vivre de façon autonome.

Il est sensible aux bruits, aux situations d’inconfort et est capable de manifester son ressenti par des mouvements ou des expressions du visage visualisées à l’échographie.

Le fond sonore produit par votre rythme cardiaque est son quotidien ; un fœtus qui grandit dans un environnement calme sera d’autant plus sensible aux changements sonores brutaux et soudains.

Votre mode de vie a donc un impact direct sur votre bébé, qu’il soit environnemental (bruits et chocs) ou alimentaire.

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40 SA. : échographie 3D montrant la main du fœtus.

5La trente-neuvième semaine (41 SA)

Votre bébé est prêt pour la naissance, l’accouchement est imminent. Votre enfant continue à grandir et grossir, ses ongles poussent. Le liquide amniotique va commencer à diminuer. Le vernix caseosa, qui forme des petits flocons dans le liquide, disparaît aussi. Il est possible que votre bébé bouge moins car il commence à être à l’étroit. À l’échographie, on ne peut pas voir votre bébé en entier car il est trop grand, mais uniquement des parties de son corps (comme la face, la main ou le pied). Vous perdez des glaires séro-sanglantes, c’est le bouchon muqueux. Si vous avez des contractions, ne vous précipitez pas et attendez qu’elles deviennent régulières. En revanche, si vous perdez les eaux, il faut vous rendre immédiatement à la maternité.

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ATTENTION ! Une diminution importante ou une disparition complète de ses mouvements doit vous faire consulter à la maternité pour vérifier la bonne vitalité de votre bébé et ainsi vous rassurer.

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