Après votre accouchement, votre bébé dans les bras, vous avez découvert tranquillement, avec son papa, votre nouveau-né. Ce temps de contact, en peau à peau, est important pour vous et votre enfant. Votre nouveau-né est alors dans une phase d’éveil alerte, attentif à votre voix, à votre odeur et il vous fixe intensément, scellant une relation forte et durable. Le merveilleux voyage de la parentalité a commencé.
Les premiers jours à la maternité vous ont permis de vous familiariser avec votre bébé, d’apprendre les soins à lui prodiguer chaque jour, d’obtenir des réponses pour bien démarrer l’alimentation, au sein ou au biberon. Profitez au maximum du séjour à la maternité pour poser vos questions et n’hésitez pas à participer aux réunions de sortie.
Vient ensuite le moment de la découverte, pour le bébé, de sa maison et, de sa famille…
Le retour à domicile est toujours une aventure ! Pour le vivre le plus serei nement possible, il faut l’avoir anticipé au maximum.
Lorsque vous serez de retour à la maison, vous n’aurez aucune envie de sortir faire une course, car vous serez accaparée par votre bébé, dont le rythme est encore irrégulier. Il vaut mieux préparer, avant votre départ pour la maternité si cela vous est possible, l’ensemble du matériel dont vous aurez besoin à votre retour (couches, produits de toilette, poussette, siège auto…).
Ne craignez pas de solliciter vos proches (mari, compagnon, mère, amies…) pour leur demander de faire quelques courses : la venue d’un bébé est un événement exceptionnel qui touche un grand nombre de personnes ; vous aider sera pour eux une façon de vous témoigner leur affection.
« ÊTRE ZEN, C’EST AUSSI SAVOIR S’ORGANISER… »
ANNE, 29 ANS
Lorsqu’on attend son premier bébé, on ne se rend pas toujours compte à quel point le retour à la maison peut être délicat si on n’a pas tout prévu. Pour ma fille, je suis partie à la maternité sans penser du tout à ce moment crucial. Lorsque je suis rentrée, ce fut très dur : le réfrigérateur était vide, le ménage n’était pas fait, il y avait une semaine de linge en retard dans la panière… il a fallu que je sorte en vitesse chercher des couches, que je passe à la pharmacie, puis à la supérette, la petite avait faim, j’étais submergée, j’avais l’impression que je ne réussirais jamais à tout gérer ! Pour la naissance de mon fils, je me suis organisée tout à fait différemment : j’avais prévu une baby-sitter pour l’aînée, j’avais fait livrer les courses, et j’avais laissé une liste ultra-précise de choses à faire à mon mari afin que je puisse me consacrer entièrement à mon bébé dès mon arrivée à la maison. Quelle différence ! J’étais détendue, le bébé aussi, un vrai bonheur !
VOTRE CHECK-LIST
Pour que votre retour à la maison se passe bien, il faut savoir être prévoyante avant votre départ pour la maternité :
– Remplir le réfrigérateur et le congélateur.
– Avoir un nombre suffisant de bouteilles d’eau minérale si vous donnez le biberon.
– Avoir un paquet de couches d’avance, ou un nombre suffisant de couches lavables.
– Tester le babyphone, si votre bébé ne dort pas dans votre chambre ou dans un espace mitoyen.
– Prévoir un nombre suffisant de serviettes hygiéniques pour vous.
– Tester l’écharpe de portage ou le porte-bébé afin de ne pas vous agacer lorsque vous voudrez porter pour la première fois votre bébé.
– Vérifier que vous savez attacher correctement le siège auto dans la voiture, et demander au papa de l’apprendre aussi pour votre sortie de la maternité.
– Prévoir suffisamment de draps-housses et de turbulettes (au moins trois, au cas où bébé régurgite).
– Prévoir suffisamment de bavoirs. Bon à savoir : les scratches sont plus faciles à attacher sur un tout-petit que les liens.
– Prévoir la présence d’une baby-sitter, des grandsparents ou d’un(e) ami(e) afin de s’occuper des grands pendant que vous vous installez avec votre tout-petit.
– Passez chez le coiffeur avant la maternité : vous risquez de manquer de temps ensuite, et vous vous sentirez mieux si votre coiffure vous plaît dans les deux mois à venir !
Comme il le faisait in utero, le nouveau-né alterne des phases d’éveil et de sommeil.
Lorsqu’il s’éveille, il cherche à entrer en contact avec son environnement en s’agitant, puis cherche à téter. S’il ne trouve pas de réponse à son besoin de contact (bras, sein ou biberon…), il va alors pleurer pour attirer l’attention. Durant les premières semaines de vie, les journées vont donc alterner entre des phases d’éveil, où bébé mange, et des phases de sommeil.
Chaque cycle dure en moyenne deux à trois heures. Les phases d’éveil sont plus fréquentes le soir (après 17 heures) et la nuit, alors que les phases de sommeil sont plus importantes dans la matinée, entre 8 heures et 12 heures.
Après quelques mois, les phases d’éveil s’allongent, se structurent. Le nourris son s’intéresse de plus en plus à ce qui l’entoure, communique par des gazouillis et des sourires, ses pleurs sont plus faciles à comprendre.
Les journées sont composées de deux à trois siestes, une le matin, une l’aprèsmidi, et une le soir, 6 à 8 repas et une grande plage de sommeil nocturne.
QUAND FERA-T-IL SES NUITS ?
Il est difficile de répondre à cette question, car chaque enfant est différent et évolue à son propre rythme. La grande majorité des nourrissons font leur nuit à 6 mois. Après l’âge de 1 an, le rythme de l’enfant devient presque identique à celui de son entourage.
À leur naissance et dans les premiers mois de vie, tous les bébés pleurent – ils pleurent même souvent beaucoup. Le niveau sonore des pleurs est élevé, avec des cris stridents parfois difficiles à supporter.
Il est normal que vous et votre conjoint vous sentiez désarmés et inquiets, surtout lorsque vous n’arrivez pas à calmer votre bébé. Voici quelques pistes pour vous aider à traverser ces périodes difficiles, sans culpabiliser.
Les pleurs sont vraiment le mode d’expression privilégié de votre bébé, ils lui permettent de vous faire venir et donc de fournir une réponse à sa demande, quelle qu’elle soit (angoisse, coliques, faim…).
Lorsque le nouveau-né s’éveille, il recherche un contact. Si sa demande n’est pas satisfaite, il commence à appeler par de petits cris, puis s’énerve et pleure plus fort.
Au fil du temps, les pleurs se différencient et deviendront plus faciles à interpréter.
Durant les trois premiers mois, la réponse doit être rapide. N’ayez pas peur de prendre votre enfant dans vos bras, il en a besoin, sauf s’il pleure tout en dormant . Dans ce cas, ne le réveillez pas. Vous pouvez, par exemple, poser une main sur son ventre pour le rassurer.
S’il n’a pas faim, il se peut qu’il souffre de coliques, car ces maux de ventre sont courants chez le nourrisson. Pour le savoir, posez votre bébé à plat ventre sur votre avant-bras et votre avant-bras sur vos genoux. Si ses pleurs s’apaisent, c’est le signe que bébé avait mal au ventre. Parlez-en à votre médecin.
Le soir est également une période difficile, angoissante et de très nombreux bébés sont inconsolables. Si les câlins ne marchent pas, qu’il a mangé, qu’il est propre… et qu’il pleure tout de même, essayez de mettre votre bébé dans une pièce, avec peu de lumière ou une petite musique douce. Enfin, le fait de porter votre bébé contre vous dans l’écharpe, tout en vaquant à vos occupations, peut lui permettre de s’apaiser.
QUE FAIRE SI JE N’EN PEUX PLUS ?
Si vous êtes seule chez vous et que vous sentez monter en vous un énervement impossible à refréner, posez délicatement votre bébé dans son lit, parlez-lui, dites-lui que vous n’en pouvez plus, que vous avez besoin d’un temps de pause. Puis changez de pièce, cherchez un moment calme et n’hésitez pas à appeler une personne susceptible de vous aider.
QUELQUES ASTUCES POUR CALMER VOTRE BÉBÉ
– La musique, de préférence douce ou celle que vous écoutiez enceinte.
– Les promenades.
– La radio en bruit de fond : un appartement trop silencieux peut être angoissant.
– Passer l’aspirateur dans une pièce voisine… ce bruit de fond peut faciliter l’endormissement.
– L’emmaillotage « à l’ancienne », un peu serré et donc très « contenant », peut s’avérer rassurant.
– Le coucher sur une peau de mouton, chaude et douce, peut aider à calmer votre enfant.
– Les massages.
Durant ses premières années, un enfant passe de très nombreuses heures dans sa chambre – et surtout dans son lit. Si durant les premiers mois, votre bébé peut partager votre chambre, ce qui facilite l’alimentation et le sécurise par votre présence, il est préférable qu’il ait sa propre chambre au-delà de 6 mois.
La température idéale de la pièce doit être de 18 à 20 °C. Si l’atmosphère est trop sèche, vous pouvez placer dans la pièce, hors de portée immédiate de l’enfant et sur un plan stable, un humidificateur.
La pièce doit être régulièrement aérée, mais évitez les courants d’air.
Vous choisirez l’orientation du lit de façon à ce que la lumière du jour ne puisse l’éblouir. Dans la journée, laissez les volets ouverts, même lorsque votre enfant dort. Vous ne fermerez les rideaux que la nuit, afin de l’aider à trouver le bon rythme jour/nuit.
« LA CHAMBRE DE MON BÉBÉ ÉTAIT ENVAHIE D’ARTICLES DE PUÉRICULTURE… »
AUDE, 32 ANS
Pour notre premier bébé, j’ai acheté une foule de choses complètement inutiles : on se laisse convaincre par le vendeur que bébé va manquer de tout s’il n’a pas le transat dernier cri. Pour mon troisième, je peux vous dire que j’ai vraiment simplifié les choses. Dans sa chambre il y a : un lit à barreaux, un fauteuil et un petit tabouret pour l’allaiter ou lui donner le biberon, une commode avec un plan à langer, et une grande malle en osier pour ses premiers jouets. Et c’est tout ! Le confort d’un bébé, à sa naissance, c’est avant tout les bras tendres de sa maman…
ATTENTION ! Pour éviter les polluants dans la chambre :
– préférez des meubles en bois massif, plutôt qu’en l’aggloméré. En effet, les meubles en panneaux de particules dégagent dans l’environnement des formaldéhydes qui sont des substances toxiques. Aérez très régulièrement la chambre de votre enfant ;
– si vous avez déjà fait l’acquisition d’une chambre en panneaux de particules, ouvrez rapidement les paquets d’emballage, et placez-les dans un endroit ventilé plusieurs semaines avant la naissance ;
– les meubles en bois plein sont effectivement plus chers, mais peuvent être achetés d’occasion ;
– évitez la moquette, préférez-lui un parquet ou du carrelage. Les moquettes contiennent également des substances qui peuvent être nocives (notamment pour les ignifuger) et favorisent les acariens ;
– pour les murs, optez pour une peinture sans odeur.
Le matelas doit être ferme et parfaitement adapté aux dimensions du lit. Jusqu’à ses 2 ans, on ne mettra aucun drap, couverture, couette ou oreiller sous lequel votre bébé peut s’enfouir.
Votre bébé sera couché à plat sur le dos. Ne le mettez en aucun cas sur le ventre.
Couchez votre enfant sur le dos, dans une turbulette ou gigoteuse adaptée à sa taille, pour qu’il ne puisse pas glisser à l’intérieur. Vous pouvez également choisir un surpyjama.
Aspirez régulièrement le lit et le matelas pour éliminer les acariens. Si vous souhaitez installer un mobile, choisissez-le dans des couleurs contrastées (la vision, floue à cet âge, fait que l’enfant est plus attiré par les contrastes) et accrochez-le solidement de façon que votre bébé ne puisse l’atteindre.
http://www.aufeminin.com/video-maman-bebe/video-coucher-bebe-n59189.html
Les pères prennent une part de plus en plus importante dans la grossesse. Ils assistent aux échographies, aux séances de préparation à la naissance, à la naissance – parfois activement en coupant le cordon.
Une fois le bébé né, le rôle du père prend toute son importance. De plus en plus de pères participent au bain, aux changes ou donnent le biberon.
Le père peut aussi porter son enfant en peau à peau, ce qui lui permet de connaître ce contact intime avec son enfant et de partager le portage. Le fait d’accueillir ainsi son enfant dès la naissance va le conforter dans son rôle.
C’est par la voix, par les gestes, que votre bébé différencie peu à peu ses deux parents, qui prennent chacun leur place. Laissez les pères faire les choses à leur manière, c’est important pour votre bébé. Le père, par des jeux, des attitudes, des attentions différentes, va aider son enfant à se dissocier, se séparer de sa mère, à découvrir qu’il est un être à part et accéder doucement à son autonomie.
Le père a aussi un rôle de soutien pour sa compagne. Les premiers mois sont épuisants, les nuits courtes, les journées consacrées quasi exclusivement au nouveau-né. Les pères pourront soulager leur compagne en participant aux tâches ménagères, aux repas, mais aussi en prêtant une oreille attentive.
Là encore, le père peut aider la mère à se séparer de son nouveau-né en organisant un dîner à l’extérieur ou en gardant l’enfant pendant que la maman se détend ou sort. Il renforce sa confiance en la confortant dans ses capacités de mère. Il est donc important qu’il règne une bonne entente entre les parents : n’hésitez pas à échanger fréquemment sur vos principes d’éducation, avant et après la naissance.
Ce petit être qui arrive vient agrandir une famille parfois déjà constituée. La réaction de vos aînés sera différente en fonction de leur âge et de leur place dans la famille. Il n’existe pas d’écart idéal entre les enfants. La jalousie est un sentiment normal au sein d’une fratrie et les bouderies, disputes s’entrecoupent de bons moments de jeux et de complicité.
Il est normal que vos précédents enfants s’interrogent sur leur place avec l’arrivée de ce bébé, qui est au centre de toutes les attentions. Pendant la grossesse, parlez-leur du bébé. Il n’est pas nécessaire de les faire assister aux échographies, mais vous pouvez les faire participer aux préparatifs, leur aménager un espace personnel, s’ils doivent partager leur chambre avec le bébé.
Organisez à l’avance leur garde lorsque vous serez à la maternité et préparez-les, notamment s’ils doivent être gardés en dehors du domicile de façon à ce qu’ils ne se sentent pas rejetés.
Rassurez-les sur votre amour. Vous pouvez emmener à la maternité des petits cadeaux que vous mettrez dans le lit du bébé, comme un cadeau de sa part à ses frères et sœurs. Après la naissance, ménagez-leur un temps de rencontre. Faites-leur découvrir votre bébé, laissez les aînés le toucher, le porter. Apprenez-leur à faire les câlins et les bisous sur les petits pieds et la tête du bébé.
En fonction de leur âge, vous pouvez faire participer vos enfants aux soins de votre nouveau-né. Essayez de vous ménager des moments en tête-à-tête avec vos enfants.
Une régression chez l’un de vos enfants peut survenir, elle est fréquente. Soyez patiente, en régressant, votre enfant cherche à retrouver sa place, vous interpelle. Ne le punissez pas mais valorisez-le dans son rôle d’aîné, en encourageant ses nouvelles acquisitions.
L’arrivée de jumeaux ou de triplés fait partie des surprises que la vie nous réserve parfois. Profitez de la grossesse pour contacter des associations de parents de jumeaux. Ces associations organisent des prêts de matériel ou l’achat de couches en gros, qui permettent d’alléger le budget.
Le congé maternité est augmenté à 34 semaines pour des jumeaux, et à 46 pour des triplés. L’organisation à votre retour à la maison va vous demander du temps et de l’énergie. La CAF prend en charge – dans la limite de 200 heures pour des jumeaux et de 400 heures pour des triplés – le salaire et les charges sociales liés à l’emploi d’une aide à domicile. Profitez-en pour vous décharger des tâches ménagères et vous aménager des pauses pour vous.
N’hésitez pas à faire participer vos proches.
Si vos enfants sont du même sexe, il est important de différencier vos enfants dès leur plus jeune âge. Donc, à chacun ses vêtements, ses jeux, son espace personnel.
Au retour à la maison, il va falloir s’organiser. Si vos enfants prennent le biberon, vous pouvez préparer chaque jour les doses de lait des vingt-quatre heures à venir dans de petites boîtes compartimentées. Il n’y aura plus qu’à verser la dose toute prête dans le biberon au dernier moment.
Utilisez un tableau pour noter les médicaments et les soins particuliers à donner à chacun.
Les forums ou groupes de parents de jumeaux fourmillent d’astuces, qu’il est difficile de résumer. Donc n’hésitez pas à les contacter.
Il est tout aussi difficile de donner des recettes toutes faites. Chaque famille finit par trouver son rythme, à sa façon et tranquillement.
Ce choix ne peut être fait que par vous et votre compagnon, dont le soutien sera important. Plus que sur les qualités nutritionnelles et les avantages du lait maternel, votre choix doit être basé sur votre ressenti et doit obéir à un réel désir.
Ne vous laissez pas influencer par les discours radicaux, les expériences plus ou moins réussies de vos connaissances. Chaque couple maman/bébé est unique, et vous devez opter pour ce qui vous convient et vous rend sereine et détendue. Il est important que vous y réfléchissiez dès le début de votre grossesse, de façon à pouvoir l’aborder en consultation avec votre médecin ou votre sage-femme pendant l’entretien prénatal du 4e mois ou durant les séances de préparation à l’accouchement.
Sachez que l’allaitement ne fatigue pas plus que l’alimentation au biberon, qu’il n’abîme pas les seins, que la taille de votre poitrine n’a rien à voir avec les capacités de stockage et de fabrication du lait, que celui-ci est toujours suffisamment bon et riche et que vous pouvez faire participer le papa en tirant votre lait et en le donnant au biberon.
Si votre enfant est alimenté au biberon, vous pourrez néanmoins trouver le contact intime qu’apporte l’allaitement par des moments de peau à peau.
« J’AI TESTÉ LES DEUX »
NOE22102, FORUM
aufeminin
À la naissance de mon premier enfant, je n’ai pas allaité : j’avais toujours entendu les femmes de ma famille se plaindre de leur manque de lait ; je pensais que je n’étais « génétiquement » pas faite pour avoir du lait, j’ai d’ailleurs une petite poitrine. À la naissance de mon second enfant, j’ai testé l’allaitement et ai finalement été conquise par son côté pratique !
Le lait est le seul aliment dont votre bébé a besoin. L’alimentation est donc exclusivement lactée et se fait à la demande.
Au sein, le nombre de tétées est fonction des capacités de « stockage » maternelles et il n’existe pas de règles strictes concernant le nombre de repas, qui sera variable d’un enfant à l’autre.
Au biberon, il passe de 6-8 repas le 1er mois à 4-5 au 4e mois.
La diversification, c’est-à-dire l’apport d’aliments non lactés, démarre progressivement. S’il existe dans votre famille des personnes allergiques à certains aliments ou si votre enfant lui-même est allergique aux protéines de lait, la diversification démarrera plus tard, vers 6 mois.
Dans tous les cas, le lait reste un aliment majoritaire et privilégié.
Introduisez en premier les fruits, les légumes (sous forme de purée) et parfois un peu de farine diasta sée (soumise à un processus enzymatique qui la rend plus facile à digérer).
Les protéines animales (viande, poisson, œufs…) sont proposées 1 à 2 mois plus tard.
Les laitages peuvent être introduits également vers l’âge de 6 mois.
Les féculents peuvent être introduits vers l’âge de 1 an, sous forme de petites pâtes à potage ou riz très cuit.
Ne diversifiez qu’une fois par jour, soit le midi, soit au goûter.
Démarrez la diversification en proposant un seul légume ou un seul fruit à la fois et gardez le même plusieurs jours.
Donnez au départ quelques cuillerées, à la petite cuillère ou mélangées au biberon. Ces goûts et textures nouveaux peuvent dérouter le bébé. S’il refuse de manger, recommencez quelques jours plus tard. Une fois que votre enfant accepte bien la cuillère, augmentez la quantité en diminuant d’autant le lait, jusqu’à le supprimer pour ce repas-là.
Les farines ne sont pas obligatoires. Chez les nourrissons « gloutons », en ajouter une à deux cuillères à café dans le biberon du soir et/ou du matin peut permettre d’espacer les repas.
Elles peuvent aussi aider à l’introduction des légumes en préparant l’enfant aux saveurs, et en rendant les biberons moins acides.
Plus tard, elles aident l’enfant à tenir la matinée en apportant des sucres d’assimilation lente.
N’introduisez pas les farines avant l’âge de 3 mois et choisissez avant 6 mois des farines sans gluten ou des farines diastasées.
Les biscuits adaptés pour bébé peuvent être donnés vers l’âge de 8 mois, dès que votre enfant tient bien assis. Ils doivent toujours être mangés sous votre surveillance.
Attendez que votre enfant accepte bien les aliments en petits morceaux pour lui donner du pain.
Les aliments sont d’abord proposés cuits, mixés finement. Puis, vers 8 mois, ils le seront plus grossièrement.
Vous pouvez introduire des très petits morceaux vers l’âge de 1 an.
Outre leur côté pratique, ils sont parfaitement adaptés à bébé. Les aliments pour enfants répondent à des normes de culture et de préparation très strictes. Les aliments proviennent de cultures contrôlées, sans nitrates, sans pesticides, sans OGM (le terme amidon « transformé » signifie qu’il est rendu plus digestible).
Les nouveaux modes de préparation, avec cuisson séparée de chaque aliment à la vapeur, préservent le goût propre à chaque aliment et permettent de retrouver le goût des préparations maison. Aucun sel n’est ajouté, ce qui permet de respecter la physiologie du nourrisson.
De même, pour ne pas habituer l’enfant à manger trop sucré, aucun sucre n’est ajouté. Si vous le préférez, vous pouvez acheter des marques « bio », mais sachez qu’il existe peu de différences avec les petits pots classiques.
L’inconvénient de ces préparations reste la présentation, qui n’est pas adaptée à la prise de très petites quantités.
Vous pouvez les utiliser indifféremment pour préparer vous-même les repas de votre enfant.
Choisissez toujours les aliments bruts. Ils ont l’avantage de conserver leurs vitamines, d’être prêts à l’emploi et vous permettent de préparer de petites portions adaptées. Cuisinez-les à la vapeur, sans sel ni sucre.
Le choix de produits labellisés « biologiques » vous garantit une culture sans nitrates, ni pesticides.
L’ALIMENTATION DE VOTRE ENFANT LA PREMIÈRE ANNÉE | |
1 mois | 6 à 8 x 90 ml de lait ou sein à la demande + apport quotidien de vitamine D |
2 mois | 6 x 120 ml de lait ou sein |
3 mois | 5 x 150 ml de lait ou sein |
4 mois | 5 x 180 ml de lait ou sein ou 4 x 210 ml 1 à 2 cuillères à café de farine le matin |
5 à 6 mois | Début des légumes le midi ou des fruits au goûter 3 à 4 x 210 ml de lait ou sein 2 à 3 cuillères à café de farine le matin 12 heures : purée et compote Goûter : compote |
7 à 9 mois | 2 x 250 ml de lait ou sein 3 à 4 cuillères à café de farine le matin 12 heures : purée + 10 g de viande ou poisson ou ½ jaune œuf cuit et compote Goûter : compote ± lait Soir : soupe à la cuillère ou au biberon et laitage |
9 mois à 1 an | 2 x 250 ml de lait, sein ou laitage 1 cuillère à soupe de farine le matin 12 heures : purée ou légumes en très petits morceaux + 20 g de viande ou poisson ou 1 jaune d’œuf cuit et compote Goûter : compote Soir : soupe avec des petites pâtes à potage et laitage |
Les quantités données sont indicatives et à adapter en fonction de votre enfant.
De plus en plus de maternités ne donnent plus de bain immédiatement après la naissance, de façon à bien maintenir la température corporelle du nouveau- né et à ne pas le refroidir. L’enduit blanchâtre (le vernix) qui recouvre la peau de votre bébé la protège du dessèchement et doit être préservée.
Durant le séjour à la maternité, un bain est ensuite donné quotidiennement.
Pour la santé de votre bébé, mais aussi pour celle de votre porte-monnaie, faites simple : du coton et une bouteille d’eau peuvent être largement suffisants.
Vous pouvez éventuellement compléter avec un lait nettoyant adapté. Il est indispensable d’utiliser des produits spécifiques pour bébé, qui répondent à des normes strictes. Vous trouverez dans le commerce de très nombreuses marques de produits pour bébé, et pourrez choisir selon le parfum ou la texture . Lisez les étiquettes, certains comportent encore bien malheureusement des parabènes ainsi que divers dérivés du pétrole.
Si la peau de votre bébé est très sèche ou qu’il existe des antécédents d’allergie ou d’eczéma dans la famille, choisissez de préférence des produits sans parfum, enrichis en zinc ou spécifiques pour peau atopique.
Pour les soins, prévoyez des compresses stériles, du sérum physiologique, une brosse à cheveux à poils souples, une paire de ciseaux à bouts ronds.
ATTENTION ! Les parabènes sont des composants chimiques utilisés comme conservateurs depuis de très nombreuses années dans la majorité des cosmétiques. Récemment, des études ont incriminé cette substance et ses dérivés (éthyl-, méthyl- et butyl-parabène) comme facteur cancérigène et perturbateur du fonctionnement des glandes endocrines.
Si aucune relation de cause à effet directe n’a pu être réellement établie, l’innocuité de ces substances est remise en cause. Le principe de précaution s’impose et conduit à vous encourager à bien lire les étiquettes afin de vérifier l’absence de parabène ou de ses dérivés. Il faut savoir toutefois que de nombreux autres conservateurs sont présents, dont les conséquences sont à ce jour inconnues.
Une petite baignoire ou une grande bassine suffisent. Vous devez pouvoir y tenir bébé confortablement au creux de votre bras. Posez-la sur un plan stable à votre hauteur. Pour avoir tout votre matériel à portée de main, des boîtes contenant les différents produits (coton, produit lavant, sérum physiologique, couches…) sont utiles.
Une table à langer n’est pas indispensable, mais prévoyez un matelas à langer, que vous placerez sur une table pour faire les soins et habiller votre enfant. Si votre salle de bains est toute petite, équipez-vous simplement d’un matelas de change en mousse recouvert de plastique, et posez-le sur le sol. Apportez dans la salle de bains un panier ou une boîte à chaussures dans laquelle vous aurez placé tous les produits de soins. Vous déshabillerez votre bébé en toute sécurité, puisqu’il sera installé à même le sol, et non pas en hauteur.
N’oubliez jamais que vous ne devez en aucun cas laisser votre enfant seul dans le bain ou sur un plan élevé. Les noyades ou chutes, y compris chez des nouveau-nés, existent encore.
Pour éviter que votre enfant ne se refroidisse trop vite, la température de la pièce doit être comprise entre 20 °C et 24 °C. Il faut préparer tout le matériel et l’avoir à portée de main avant de commencer à déshabiller votre enfant.
Selon votre habitude, vous pouvez nettoyer votre bébé directement dans le bain ou sur une table à langer puis le rincer.
On commence toujours par la tête pour descendre ensuite jusqu’aux organes génitaux et aux fesses, qui seront nettoyés en dernier. Après avoir rincé votre bébé, vous pouvez le bercer quelques minutes dans l’eau. Ces mouvements lui rappellent son environnement intra-utérin et lui permettent de se détendre et de s’apaiser. Une fois sorti de l’eau, séchez-le soigneusement, surtout dans les plis.
Un bain par jour est suffisant, et ce rythme quotidien n’est pas une obligation : vous pouvez baigner votre enfant moins souvent, mais en n’oubliant pas de faire une toilette du siège et du visage. Le nez et les yeux doivent être lavés tous les jours avec du sérum physiologique et des compresses.
Le bain a lieu indifféremment le matin ou le soir, sachant que son effet relaxant peut faciliter l’endormissement.
http://www.aufeminin.com/bebe/video-bain-de-bebe-n58251.html
L’ombilic est nettoyé tous les jours avec un produit antiseptique, jusqu’à sa chute, qui survient dans les 15 jours après la naissance. Il arrive que le cordon saigne un peu ou que des croûtes se forment. Dans ce cas, n’hésitez pas à le nettoyer lors des changes. Il n’est pas nécessaire de mettre des compresses ou un bandage. Une fois le cordon tombé, continuez à nettoyer la cicatrice pendant 3 à 4 jours pour bien la sécher. Si vous constatez un ombilic rouge ou suintant, il faut consulter votre médecin.
http://www.aufeminin.com/bebe/video-soin-du-cordon-n58254.html
Pour nettoyer le visage de votre bébé, lavez-vous précautionneusement les mains. Prévoyez du sérum physiologique, des carrés de coton et une petite brosse souple.
– Pour les oreilles : déchirez un morceau de coton, roulez-le dans vos doigts, de façon à ce qu’il forme un petit cône de quelques centimètres. Insérez-le délicatement et peu profondément dans les oreilles de votre bébé, de façon à en décoller le surplus cireux. Nettoyez également derrière l’oreille. Prenez un autre morceau de coton pour l’autre oreille.
– Pour les yeux : sur le reste du coton, videz la dose de sérum physiologique, et passez le carré de coton sur l’œil fermé, du coin intérieur (le plus proche du nez) à l’extérieur.
– Pour le nez : formez le même cône que pour les oreilles, imbibez-le de sérum physiologique, puis insérez-le dans une narine de votre bébé ; prenez un deuxième coton pour l’autre narine.
À l’aide d’un nouveau morceau de coton, nettoyez le reste du visage de votre bébé.
http://www.aufeminin.com/bebe/video-soin-visage-bebe-n58255.html
Non ! Le décalottage consiste à dégager le gland du prépuce, la peau fine qui le recouvre. Le prépuce est adhérent au gland les premiers mois et en le tirant, vous risqueriez de blesser votre petit garçon.
Les petits garçons ont régulièrement de petites érections qui vont faire lâcher les adhérences. Ils se décalotteront d’eux-mêmes en grandissant.
Si à la puberté, le prépuce reste serré et adhérent, une circoncision peut être envisagée.
Certains bébés ont les ongles longs et se griffent facilement. Si l’extrémité de l’ongle n’est pas adhérente à la peau, vous pouvez le couper ou le limer avec une lime en carton. Puis désinfectez le bout du doigt avec un coton imprégné d’antiseptique.
Des changes fréquents représentent la meilleure prévention contre les rougeurs . L’emploi de talc n’est pas indiqué, il favorise la macération. Une crème pour le siège n’est nécessaire qu’en cas de rougeurs.
L’usage pluriquotidien des lingettes nettoyantes est à proscrire. Si elles présentent un côté pratique, elles sont souvent à l’origine d’irritations et peu respectueuses de l’environnement par le nombre important de déchets qu’elles génèrent. L’utilisation de liniment oléocalcaire (à base d’huile d’olive) sur du coton est une bonne alternative. Sans rinçage, il laisse en outre un film lipidique protecteur.
http://www.aufeminin.com/bebe/changer-couche-nouveau-ne-n58983.html
COUCHES LAVABLES : CE QU’IL FAUT SAVOIR
Les couches lavables redeviennent à la mode. Elles permettent une réduction notable des déchets, sont moins irritantes et plus respectueuses de la peau fragile de bébé. Elles sont très intéressantes en cas d’irritation fréquente du siège. Vous pouvez commencer par acquérir un kit de découverte afin de les tester et voir si cela vous convient.
Après un investissement de départ de l’ordre de 150 à 200 euros, elles deviennent par la suite plus économiques (600 euros sur trois ans contre 2 000 euros pour les couches jetables). Ces couches sont faites d’une culotte plastifiée, de changes lavables en coton et de voiles hygiéniques jetables à mettre par-dessus. Commencez par acheter 20 à 24 changes lavables pour un bon roulement de lavage. Il existe de nombreuses marques, coloris, formes. Vous les trouverez sur Internet ou dans les magasins de puériculture.
Une astuce simple : habillez votre bébé avec une couche de plus que vous.
En hiver : body, vêtement habituel, gilet, chaussettes et combinaison pilote. N’oubliez pas de lui mettre un bonnet et éventuellement des moufles.
En cas de chaleur importante, un body peut suffire, avec éventuellement une tenue légère. En cas de soleil, pensez au chapeau, aux lunettes de protection 3 et à la crème solaire, même en ville. Une ombrelle accrochée à la poussette est aussi très utile pour le protéger du soleil, mais pas suffisante. Ne laissez jamais votre bébé exposé en plein soleil.
http://www.aufeminin.com/video-maman-bebe/video-habiller-un-nouveau-ne-n59187.html
Durant votre séjour à la maternité, votre bébé est examiné au moins une fois par un pédiatre. Celui-ci s’assure de la bonne adaptation de votre nouveau-né à sa nouvelle vie extra-utérine et de l’absence d’anomalies à l’examen clinique. À cette occasion, le certificat de santé de la première année de vie est établi. Par la suite, un suivi médical régulier permet de suivre l’évolution du développement de l’enfant, sur le plan de sa croissance et de ses nombreuses acquisitions.
Lors de votre sortie de maternité, un carnet de santé au nom de votre enfant vous est remis. Gardez-le précieusement car il contiendra toutes les données médicales concernant votre enfant. Ce document est régi par le secret médical. La première partie comporte les annotations sur l’état de santé de votre enfant et les examens correspondant à des âges-clés du développement. En deuxième partie se trouvent les courbes de croissance et de corpulence, les comptes rendus de consultations et d’éventuelles hospitalisations, le suivi de vaccination et le suivi dentaire, qui doivent être remplis par votre médecin. Pensez à l’emporter avec vous, ou éventuellement effectuer des photocopies, lors de vos voyages.
L’idéal est de choisir un pédiatre ou un médecin généraliste ayant l’habitude des enfants. Vous pouvez les consulter dans un cabinet libéral ou vous adresser au centre de PMI (protection maternelle et infantile) qui regroupe différents professionnels de la petite enfance tels que médecin, puéricultrice et auxiliaire de puériculture, souvent un psychologue. Adressez-vous à la mairie de votre domicile pour connaître les coordonnées du centre le plus proche de chez vous.
À la sortie de la maternité, il vous est conseillé de faire peser votre bébé une à deux fois par semaine pendant le premier mois, et de continuer ces pesées rapprochées si votre bébé ne mange pas bien.
Des examens cliniques sont obligatoires et réalisés à des âges-clés.
LES DIFFÉRENTS EXAMENS OBLIGATOIRES | |
1re année | 1, 2, 3, 4, 5, 6, 9 et 12 mois |
2e année | 16, 20 et 24 mois |
De la 3e à la 6e année | 2 fois par an |
D’après ministère de la Santé, mars 2015.
* 1 dose recommandée dès la naissance si l’enfant présente un risque élevé de tuberculose.
Certains vaccins existent sous forme combinée et peuvent être co-administrés.
Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site Internet du ministère de la Santé, rubrique Calendrier vaccinal.
Votre centre de Sécurité sociale vous adresse en général un calendrier vous rappelant les dates auxquelles doivent être effectués les examens.
À chaque visite, le médecin vérifie la croissance (poids et taille), mesure le tour de tête et effectue un examen complet de votre enfant. Il vérifie également les acquisitions motrices (tenue de la tête, retournement, station assise…).
Chaque enfant grandit à son rythme et il peut exister des variations impor tantes dans les dates d’acquisition. Seul votre médecin peut apprécier l’existence ou non d’un retard et vous orienter le cas échéant vers un spécialiste, pour un avis. Ces consultations sont aussi le moment d’aborder des points importants, tels que le sommeil, l’alimentation, les pleurs et toutes les questions que vous pouvez vous poser. N’hésitez pas à confier vos inquiétudes ou vos difficultés, il n’y a pas de remarques idiotes.
Il est indispensable que les parents quittent le cabinet du médecin rassurés, confortés et confiants dans leurs capacités.
Le médecin effectuera des vaccinations selon le calendrier en vigueur. Certaines vaccinations sont obligatoires, d’autres fortement conseillées en raison de la gravité potentielle de la bactérie ou parfois du virus, comme dans le cas des infections à pneumocoques, de la rougeole ou de la rubéole. Votre médecin vous donnera tous les renseignements nécessaires.
Le BCG n’est plus une vaccination obligatoire. Il reste cependant très fortement conseillé pour les habitants d’Île-de-France ou originaires de zones d’endémie. Il est pratiqué idéalement dès la maternité. Demandez conseil à votre médecin.
ATTENTION ! La coqueluche peut être une maladie grave.
Les contaminateurs sont les adultes en contact avec l’enfant, avant que la vaccination ne soit efficace. Cette maladie est redoutable chez le nouveau-né et le nourrisson de moins de 6 mois.
Vous pouvez être vaccinée dès la fin de la grossesse, y compris si vous allaitez. Demandez-le à votre médecin ou votre sage-femme, et profitez de la grossesse pour faire remettre à jour la vaccination anti-coqueluche de vos proches ou de vos aînés.
Votre bébé est parfait et magnifique… mais vous pouvez vous interroger sur les points suivants, qui arrivent fréquemment et sont sans gravité.
– Le crâne est déformé : les os du crâne ne sont pas soudés et sont malléables . Cela permet, entre autres, un modelage du crâne afin de faciliter le passage intravaginal et périnéal. Les bosses qui se forment vont se résorber en quelques jours.
– Les éternuements : ils permettent à bébé de se moucher et de se débarrasser des petites mucosités. Il ne s’agit en aucun cas d’un signe de rhume.
– Le hoquet : il survient souvent après les repas, en raison de spasmes du diaphragme sur lequel appuie l’estomac. Il est en général bien toléré par les enfants, et ne doit pas vous empêcher de coucher votre bébé.
– Une respiration bruyante avec un ronflement d’origine nasal : c’est lié à la sécheresse du nez. Lavez plus souvent le nez avec du sérum physiolo gique. En cas d’inefficacité, le pédiatre de la maternité peut prescrire du sérum adrénaliné.
– Les croûtes de lait : ce sont des squames épaisses qui siègent sur le cuir chevelu du nourrisson. Ces croûtes, de couleur blanche ou jaunâtre, sont fréquentes, n’entraînent pas de démangeaisons et sont indolores. Contrairement à leur nom, elles n’ont aucun rapport avec le lait. Elles sont liées à un excès de produit gras sécrété par la peau : le sébum. Pour les préve nir, il est recommandé de laver la tête de son bébé tous les jours avec un shampoing doux, spécifique pour le nouveau-né. En cas de croûtes, appliquez de la vaseline sur le cuir chevelu, en massant bien, puis lavez la tête une heure plus tard. Ne grattez pas les croûtes « à sec », cela créerait des irritations du cuir chevelu et entretiendrait le phénomène.
– Le larmoiement : le canal lacrymal, qui permet l’écoulement des larmes, est de très petit calibre et peut facilement s’obstruer. Cela donne un larmoiement clair d’un ou des deux yeux. Nettoyez dans ce cas les yeux trois à quatre fois par jour au sérum physiologique après avoir massé le coin interne de l’œil par des petits mouvements circulaires.
– Les lèvres cloquées : les lèvres peuvent présenter des petites cloques qui sont des bulles de succion. Ces cloques peuvent aussi se retrouver sur les doigts ou la main.
– Des taches rosées ou rouges sur le visage ou la nuque : situées sur les parties médianes du visage (front, paupières, nez, lèvres) ou la nuque, et prédominantes chez les bébés à peau claire, ce sont des angiomes plans qui vont disparaître dans les mois qui suivent.
– L’acné du nourrisson : c’est une éruption de petits boutons jaunes entourés par un halo rouge. Très fréquente, elle disparaît en quelques jours. Si elle est importante, ne touchez surtout pas les boutons, mais appliquez le même désinfectant que celui utilisé pour les soins du cordon.
– Une ou plusieurs tache(s) bleutée(s) dans le bas du dos : elles peuvent également siéger sur le haut du dos, les bras, les jambes. Il s’agit de taches ethniques, fréquentes dans les populations africaines et asiatiques et chez les enfants issus d’un métissage. Discrètes, elles persistent le plus souvent mais peuvent disparaître lorsque l’enfant grandit.
LES RÉGURGITATIONS
Les rejets physiologiques sont fréquents, surtout lors du rot. Ils témoignent d’un tropplein, sont généralement non douloureux, ne gênent pas la prise du biberon ou la tétée et n’empêchent pas la prise de poids. Ils sont à distinguer des vomissements, qui sont des rejets alimentaires, plus ou moins avec efforts, et nécessitent un avis médical. Pour les traiter, vous pouvez avoir recours à ces positions :
– Gardez votre bébé dans les bras environ quinze minutes après la tétée.
– Couchez-le sur le dos.
– Si vous donnez le biberon, un lait épaissi peut être efficace. Ne faites jamais le choix de changement de lait sans avis d’un médecin.
– Si les régurgitations sont douloureuses, votre médecin pourra mettre en place un traitement médical (par un anti-acide).
Consultez votre médecin si les régurgitations augmentent en abondance, s’accompagnent de douleurs, d’une mauvaise prise des biberons, d’une prise de poids insuffisante ou si votre bébé ne vous semble pas comme d’habitude.
– Les selles noires ou méconium : ce sont les premières selles de bébé ; elles durent deux à trois jours, puis sont remplacées par des selles molles ou liquides, jaune d’or.
– La constipation : on parle de constipation lorsqu’il y a moins d’une selle par semaine pour un allaitement maternel, et moins d’une selle par jour en cas d’allaitement artificiel. Les selles sont dures et difficiles à évacuer. Pour y remédier, si vous allaitez, augmentez vos apports en eau, en fibres, mangez des légumes et des fruits frais (évitez la banane et diminuez les féculents). Si vous donnez le biberon, sur avis médical, changez l’eau minérale habituelle par de l’eau d’Hépar pour reconstituer le lait. Votre médecin peut également vous prescrire un lait riche en lactose.
– Les diarrhées : toute diarrhée nécessite de faire examiner le bébé par un médecin car chez le nourrisson, la déshydratation peut être très rapide. Si vous allaitez, les selles de votre nourrisson peuvent aller jusqu’à 8/10 par jour en cas de diarrhée. Ayez toujours chez vous des solutés de réhydratation qui s’achètent en pharmacie. Les solutés de réhydratation sont composés d’eau, de sucre et de sels minéraux permettant de compenser les pertes liées à la diarrhée. Un sachet est à dissoudre dans 200 ml d’eau. Cette dilution est essentielle. Le soluté se donne dès le début de la diarrhée, par toutes petites quantités, 5 à 10 ml toutes les dix minutes.
– Un gonflement des organes génitaux ou des seins chez la petite fille : il est lié à la présence d’une grande quantité d’hormones féminines. Ce gonflement persiste environ une semaine et disparaît lorsque le taux d’hormones revient à la normale.
– Un hydrocèle : il s’agit d’un gonflement des bourses, lié à la présence d’une sérosité dans l’enveloppe qui sépare les bourses des testicules.
– Une malposition des pieds : elle est liée à la position du bébé dans le ventre. En fin de grossesse, le bébé a moins de place pour bouger. Ces contraintes sont à l’origine de pieds tournés vers l’intérieur ou très fléchis sur les jambes. Le plus souvent, une fois né, les pieds retrouvent une position normale. Si ce n’est pas le cas, le pédiatre vous prescrira des séances de kinésithérapie.
« LA POUSSETTE LE BERÇAIT »
KYOKO, 33 ANS
J’ai eu mon fils au printemps et j’ai dû passer tout l’été à Paris pour la fin de mon congé maternité. Comme mon appartement est tout petit, je sortais tout le temps à l’heure de sa sieste. Je me suis rendue compte que, bercé par la poussette, il s’endormait plus facilement, et moi, je découvrais tous les jardins de Paris !
Dès que vous aurez quitté la maternité, vous pourrez sortir votre enfant. Les heures de sortie sont évidemment adaptées en fonction des contraintes familiales, telles que les sorties d’école.
En dehors de ces sorties obligatoires, privilégiez en hiver les promenades lors de la mi-journée (11 heures – 15 heures) et en été les heures plus fraîches (avant 11 heures ou après 16 heures).
Évitez bien sûr les moments de fortes intempéries (pluie, neige), de brouillard ou de pics de pollution. De même, préférez si possible les parcs et jardins aux promenades en ville, pour limiter un contact trop proche avec les pots d’échappement.
Ces sorties aident à l’éveil de votre bébé, facilitent son sommeil et contribuent souvent à calmer des pleurs inconsolables. Elles sont également bénéfiques pour votre moral.
Tant que votre bébé ne tient pas assis seul, un landau est plus confortable et a l’avantage d’être plus haut que les pots d’échappement des voitures. En général, à partir de 5/6 mois, votre bébé n’y est plus très à l’aise et préfère une poussette légèrement inclinée, puis ensuite la position assise, qui lui permet d’observer à loisir et de s’éveiller au monde qui l’entoure.
« J’AI OPTÉ POUR L’ÉCHARPE DE PORTAGE »
JULIE, 32 ANS
J’ai découvert l’écharpe de portage à la naissance de ma fille. Elle m’avait été offerte par une copine « bio addict ». Au début j’étais sceptique, je ne parvenais pas à l’attacher.
J’ai regardé sur Internet pour savoir comment faire et après m’être entraînée avec une poupée, j’ai fini par l’adopter. Depuis, je ne peux plus m’en passer. Maintenant que ma fille va avoir 1 an, j’essaie même la version « portage sur le dos » ! (voir le chapitre « 5e mois »).
Vous pouvez voyager dès les 3 semaines de votre bébé.
Choisissez, pour les premiers mois, une nacelle dans laquelle votre bébé peut voyager allongé. Vérifiez bien les zones d’attache au siège de la voiture et n’oubliez pas d’attacher votre bébé dans la nacelle.
Plus grand, votre bébé pourra voyager dans un siège inclinable, d’abord dos à la route, puis ensuite de face. Assurez-vous toujours de bien attacher votre bébé dans son siège. Si votre bébé voyage dans un siège, dos à la route, instal lé à la place du passager avant, pensez à désactiver l’airbag.
Il faut prévoir des pauses toutes les deux heures, au cours desquelles vous sorti rez votre enfant de son siège, vous le ferez boire et pourrez vous détendre. De nombreuses aires d’autoroute possèdent des relais bébé qui vous permettent de le changer ou de le nourrir en toute sécurité, et vous proposent des kits d’alimentation spécifiques.
Ce mode de transport est conseillé en cas de déplacement sur de longues distances. Les voyages en train sont bien supportés par les bébés. Prévoyez de quoi le couvrir pour le protéger de la climatisation, souvent forte, de quoi le nourrir et lui donner à boire. Enfin, pour plus de confort, pensez à réserver une place pour lui.
C’est aussi un mode de transport bien supporté par les bébés.
Pensez à consulter votre médecin avant votre départ pour vérifier les tympans de l’enfant et ausculter le cœur de l’enfant. Dans tous les cas, faites-le boire ou téter lors des décollages et atterrissages pour éviter des douleurs aux oreilles. Votre bébé voyagera dans vos bras jusqu’à l’âge de 2 ans.
Comme pour le train, prévoyez de quoi le couvrir et le nourrir. Les aliments pour bébé sont autorisés en cabine.
QUELLES FORMALITÉS EN CAS DE SÉJOUR À L’ÉTRANGER ?
Renseignez-vous sur les vaccins à pratiquer avant votre départ.
Pour l’Europe, votre bébé doit être muni d’une carte d’identité. S’il voyage avec d’autres personnes que ses parents, il doit posséder une autorisation de sortie du territoire et sa carte d’identité ou un passeport.
Pour les autres pays, un passeport au nom de l’enfant est indispensable. Il ne peut plus être inscrit sur votre passeport.
Pensez à emporter une photocopie de votre livret de famille pour prouver votre filiation ainsi que le carnet de santé de votre enfant et demandez une carte de prise en charge à votre caisse d’assurance maladie.
Respectez bien les limites d’âge indiquées sur l’emballage, notamment pour les bébés, et pensez à vérifier la solidité du jouet avant de le donner à l’enfant. Pour débarrasser le jouet d’éventuelles substances chimiques potentiellement dangereuses, même à l’état de trace, il est conseillé :
– de l’aérer avant de le donner à l’enfant ;
– de laver si possible les jouets textiles ;
– de privilégier la qualité sur la quantité (des produits labellisés de manière indépendante comme Oeko-Tex, Spiel gut sont à privilégier) ;
– d’éviter certaines matières comme le PVC.
L’organisation Women in Europe for a Common Future (WECF) a édité un guide jouets sur le sujet. Cf. : http://www.wecf.eu/francais/publications/2011/publications-toysguide.php.