Chapitre 1. Introduction. L’amour comme passion de l’âme.
lignes 1-10. Questions initiales : l’amour est-il un dieu, un démon, ou une passion de l’âme ? Il faut retourner à l’enseignement de Platon.
lignes 10-26. L’amour comme passion de l’âme. Le principe de l’amour, c’est le désir que par nature l’âme éprouve pour la beauté.
lignes 26-38. Plaidoyer en faveur de l’Éros lié au monde sensible.
lignes 38-65. Éros comme passion se présente sous trois formes : l’Éros pur, l’Éros mixte tempérant et l’Éros mixte dévoyé.
Chapitre 2. L’amour comme dieu. Lien entre Aphrodite et Éros.
lignes 1-10. Théologiens et philosophes ont fait d’Éros un dieu ; Platon en a fait le fils, d’une part d’Aphrodite, d’autre part de Poros et de Pénia.
lignes 10-19. Qui est Aphrodite ? – Il existe en réalité deux Aphrodites, l’une céleste (Ourania), l’autre liée au monde sensible.
lignes 19-32. L’Aphrodite céleste, née de Kronos (qui représente l’Intellect), est l’âme divine et pure, sans rapport avec la matière.
lignes 32-46. Retour au dieu Éros : né de l’activité d’Aphrodite (= l’âme) qui se tourne vers Kronos (= l’Intellect), il est avant tout vision.
Chapitre 3. Le dieu Éros est né de l’Aphrodite céleste qui représente l’âme divine. La seconde Aphrodite, qui représente l’âme du monde, engendre ensuite un Éros intérieur au monde.
lignes 1-6. Éros est une réalité qui provient de l’activité de l’âme tournée vers l’Intellect, comme l’âme divine provient de l’activité de l’Intellect tourné vers l’Un.
lignes 6-21. Né de l’âme divine qui contemple intensément, Éros doit son existence à la vision (hórasis) et trouve lui aussi sa satisfaction à contempler les dieux.
lignes 21-27. L’âme pure, séparée de la matière, produit un Éros pur qui n’est que vision.
lignes 27-38 Après l’âme céleste vient l’âme de l’univers sensible : cette seconde Aphrodite engendre un Éros intérieur à notre monde.
Chapitre 4. L’Éros des âmes individuelles. – Corrélation universelle entre l’âme et Éros.
lignes 1-9. Il existe un Éros qui correspond à chacune des âmes individuelles : c’est le démon qui accompagne chaque vivant particulier.
lignes 9-18. Relation entre Éros individuel et Éros universel : l’Éros unitaire est en même temps pluriel.
lignes 19-25. Récapitulatif : partout lié à l’âme, Éros est la réalité née de l’âme tournée vers le bien. C’est un dieu s’il correspond à l’âme pure, un démon s’il correspond à l’âme mêlée au monde sensible.
Chapitre 5. L’Éros du Banquet ne doit pas être interprété comme le monde sensible.
lignes 1-4. Le Banquet pose la question de la nature des démons en général, et d’Éros en particulier.
lignes 5-21. Difficultés auxquelles conduit l’interprétation de l’Éros du Banquet comme désignant le monde sensible : contradiction interne chez Platon, contradiction logique, expressions forcées.
Chapitre 6. La nature des démons.
lignes 1-13. L’Éros du Banquet, fils de Pénia et de Poros, est-il un démon comme les autres, c’est-à-dire un intermédiaire, éternel comme les êtres divins, mais susceptible d’être affecté par les passions, comme les âmes humaines ?
lignes 13-27. Statut distinctif des dieux et des démons : les premiers sont exclus du sensible, les seconds de l’intelligible. Rapport des démons avec les âmes.
lignes 28-36. Parmi les divers démons, le statut particulier d’Éros tient à ce qu’il est engendré par l’âme quand elle désire le bien et le beau.
lignes 36-45. Pourquoi et comment les démons participent à la matière.
Chapitre 7. Interprétation allégorique du mythe du Banquet.
lignes 1-12. Dans le mythe de la naissance d’Éros, Pénia représente l’indétermination de l’âme et Poros son principe rationnel (lógos) de détermination.
lignes 12-15. Ambivalence d’Éros, qui est raison, mais raison impure et indéterminée.
lignes 15-26. Né d’un principe rationnel de détermination et de l’indétermination de l’âme, Éros est par nature insatiable.
lignes 26-39. Analogie entre Éros et les autres démons.
lignes 39-46. Diversité des amours, selon qu’elles sont conformes ou contraires à la nature.
lignes 49-58. Digression épistémologique : analogie des différentes formes d’Éros avec les actes d’intellection.
Chapitre 8. Le jardin de Zeus : suite de l’interprétation allégorique du Banquet. – Aphrodite est l’âme unie à Zeus.
lignes 1-11. Maintenant, que représente Zeus ? – Pour Platon, c’est un grand souverain et une cause, la troisième ; en lui se trouvent une Âme et un Intellect royaux.
lignes 11-17. Zeus représente donc l’Intellect et Aphrodite l’âme ; l’étymologie du nom d’Aphrodite la relie à la grâce (habron).
lignes 17-23. Les dieux mâles correspondent à l’Intellect, les divinités féminines à l’âme.
Chapitre 9. Fin de l’interprétation allégorique du Banquet. – Théorie du mythe et récapitulation.
lignes 1-23. Le jardin de Zeus (suite) : les divers aspects de la descente du logos se déversant de l’Intellect dans l’âme sont représentés à la fois par Poros, par le nectar et par le jardin.
lignes 24-29. Réflexion sur l’usage des mythes : leurs récits morcellent une unité conceptuelle qu’il faut reconstituer.
lignes 29-53. Synthèse récapitulative sur l’ensemble des figures allégoriques : Aphrodite correspond à l’âme (30-33) ; Poros aux raisons dans l’âme (33-39) ; Éros aux aspects opposés de l’âme (39-49) ; Pénia à la matière (49-53).
lignes 53-57. Conclusion sur le caractère démonique d’Éros.