Ce deuxième tome, couvrant la période 1961-1963, comprend 855 des 995 lettres échangées entre Paul Morand et Jacques Chardonne et conservées, sauf mention contraire, à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.
Comme pour le premier tome, leur présentation a été unifiée. Les titres d’œuvres et de revues figurent en italique, ceux des articles ou des textes publiés entre guillemets. Les abréviations de mots, sauf certaines indéchiffrables, ont été complétées. Celles des noms propres, mentionnées parfois sous la forme d’initiales, ont été maintenues dans le corps de la lettre et développées en note, à l’exception des cas où, pour respecter la vie privée des personnes citées, ne demeurent que les initiales ou, à quelques rares occurrences, pour éviter toute identification, la lettre X. Le signe […] a été utilisé pour les mêmes raisons dans certains courts passages, ou bien en remplacement de post-scriptum d’intérêt moindre. Encore une fois, cela a été fait avec parcimonie.
Les inadvertances de plume, fautes d’orthographe, erreur ou omission de ponctuation ont été corrigées (Jacques Chardonne reconnaissait lui-même une orthographe déplorable), sauf celles, volontaires, soulignant un fait significatif, ou bien, involontaires, illustrant les habitudes orthographiques des épistoliers. Il a été procédé de même pour les titres de livres ou de revues, parfois incomplets ou inexacts.
En dehors des titres, les mots ou expressions soulignés d’un trait dans le texte manuscrit ont été reproduits en italique, de trois traits marqués par un simple soulignement, afin de garder le caractère drôle, absurde ou important que chacun voulait leur apporter.
Pour certaines lettres, non datées, les indications contenues ont permis de corriger cet oubli, la date figurant alors entre crochets, selon l’usage. Dans quelques rares cas, la date ne correspondant pas au jour indiqué par l’auteur, la correction a été effectuée, sans toutefois la faire apparaître en note.
La présentation typographique des lettres — l’objectif étant de donner un texte fidèle aux originaux et aussi lisible que possible — a été harmonisée, notamment lorsque les tirets, points-virgules, guillemets et parenthèses rendaient certains passages incompréhensibles. Les majuscules en tête de phrase, parfois fantaisistes, ont été généralisées.
Malgré une lecture attentive, certains mots (fort heureusement peu nombreux) n’ont pu être déchiffrés et figurent donc sous la mention « mot illisible » entre crochets.
Enfin, pour les expressions anglaises, allemandes, espagnoles ou latines, la traduction, sauf dans les cas où il s’agit de néologismes, n’a été faite que lorsque la compréhension de la phrase l’exigeait.
Ce volume n’aurait pas été possible sans le soutien de Mme Elvire de Brissac et la volonté de M. Antoine Gallimard. Notre gratitude va également à Mme Danielle Mincio, conservatrice des manuscrits à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, qui a répondu avec complaisance à toutes nos demandes. Qu’ils trouvent ici le témoignage de notre reconnaissance.
Ph. D.
Philippe Delpuech (1944-2005), diplomé de l’Institut des sciences morales et politiques, fut administrateur à l’Assemblée nationale de 1974 à 2004. Chez Gallimard, il a travaillé à l’édition d’œuvres d’André Malraux, notamment dans la Pléiade. Ses dernières années furent consacrées à l’établissement du texte de la correspondance Paul Morand-Jacques Chardonne.
Nos remerciements à M. Michel Déon, de l’Académie française, et à M. Christian Millau pour leurs précieux conseils.