Né en 1694 à Paris.
Mort en 1778 dans la même ville.
Quelques-unes de ses œuvres :
Lettres philosophiques (essai, 1733 pour la version anglaise, 1734 pour la version française)
Zadig ou la Destinée (conte, 1748)
Traité sur la tolérance (essai, 1763)
Voltaire, par son incroyable longévité et le génie de sa plume, pourrait à lui seul représenter le XVIIIe siècle et les divers courants littéraires qui le parcourent. Philosophe des Lumières, il part en guerre contre l’intolérance et l’ignorance à travers des écrits percutants au style fin et souvent ironique. Ceux-ci suscitent fréquemment la polémique, parce que tournés contre le régime monarchique en place et contre les défenseurs d’un traditionalisme politique et artistique que Voltaire entend briser. Adoré par les républicains et les anticléricaux, détestés par les monarchistes, il n’a de cesse durant toute sa vie de faire parler de lui dans les cercles érudits. Son franc-parler lui vaudra plusieurs poursuites, quelques enfermements à la Bastille et de nombreux exils.
Touche-à-tout, il explore une grande diversité de genres en vogue à l’époque : l’épopée, la poésie épique, la tragédie, la satire, l’épigramme, le traité philosophique, le dialogue, le pamphlet, la chronique historique, le conte… Très préoccupé par les avancées scientifiques et philosophiques de son temps, il se spécialise également dans la vulgarisation des travaux scientifiques de ses contemporains, notamment ceux d’Isaac Newton (physicien anglais, 1642-1727) dans ses Lettres philosophiques (1734). Tout au long de sa vie, Voltaire ne cesse de voyager et d’écrire, nous livrant une œuvre totale. De Paris à Ferney en passant par Londres et Postdam, il raconte son siècle en proie à des changements politiques majeurs.