RÉSUMÉ DE CANDIDE

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Frontispice d’une édition anglaise de Candide, 1762.

CANDIDE CHASSÉ DE WESTPHALIE

Candide, un jeune homme simple et honnête, vit dans le château de son oncle, le baron de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie. Il y a été élevé en compagnie de la fille du baron, Cunégonde, sous les préceptes du philosophe Pangloss, pour qui tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un jour, après avoir découvert le maître de philosophie en plein ébat sexuel, Cunégonde se met en tête de reproduire ce qu’elle a vu avec Candide, mais le baron les surprend et chasse le jeune homme. Dès le lendemain, il est enrôlé de force dans l’armée, au service du roi des Bulgares. Alors que la guerre contre les Arabes éclate, Candide, effrayé par les milliers de morts qui s’entassent sous ses yeux, fuit le champ de bataille.

Arrivé en Hollande, Jacques, un anabaptiste, le recueille chez lui. Le lendemain, Candide rencontre un mendiant au physique repoussant, qui se révèle être Pangloss, déformé par la vérole. Celui-ci raconte à Candide comment les Bulgares ont tué le baron, la baronne et Cunégonde. Candide s’émeut de la perte de son amie et convainc Jacques de soigner Pangloss.

CANDIDE À LISBONNE

Deux mois plus tard, les trois hommes embarquent pour Lisbonne où Jacques doit faire affaire. Arrivés au port, une tempête éclate au cours de laquelle Jacques meurt. Comble de malheur, alors qu’ils viennent tout juste d’arriver sur la terre ferme, un tremblement de terre survient. Le désastre est total. Pour empêcher qu’une nouvelle catastrophe ne survienne, l’Inquisition de Lisbonne organise un autodafé. Candide est fessé et Pangloss pendu pour avoir contredit un membre de l’Inquisition. Le jeune homme est ensuite recueilli par une vieille femme qui le soigne avant de le conduire à une maison isolée dans la campagne où il retrouve, à son grand étonnement, Cunégonde. Celle-ci raconte ses mésaventures à son bien-aimé : après avoir été violée et blessée par un soldat bulgare dans le château de son père, elle a été vendue à un juif qui l’a placée dans sa maison de Lisbonne où il la partage avec le grand inquisiteur. La vieille femme est sa servante. Sur ces entrefaites surgit le juif qui se jette sur Candide pour le poignarder, mais ce dernier le transperce de son épée. Arrive ensuite l’inquisiteur qui subit le même sort. La vieille propose aux amants de s’enfuir avec elle vers Cadix, en Espagne, à l’aide des chevaux de l’inquisiteur.

Là-bas, Candide est promu capitaine d’un bateau qui doit se rendre en Amérique latine. Durant la traversée, la vieille leur raconte le sort funeste qu’elle a connu, elle qui n’est autre que la fille du pape Urbain X et princesse.

CANDIDE EN AMÉRIQUE DU SUD

Le navire amarre à Buenos Aires, où Candide, Cunégonde et la vieille sont reçus chez le gouverneur, qui tombe sous le charme de Cunégonde. Après avoir éloigné Candide, il demande à la jeune femme de l’épouser. En même temps, un navire envoyé par l’Inquisition en vue de retrouver le meurtrier du grand inquisiteur débarque au port. La vieille conseille à Cunégonde de rester à Buenos Aires et de se fiancer au gouverneur, et à Candide de fuir le plus vite possible.

Candide et Cacambo, un Espagnol devenu son valet au moment de sa fuite à Cadix, partent pour le Paraguay. Arrivés dans le pays, ils sont accueillis chez un révérend père jésuite qui n’est autre que le frère de Cunégonde. Candide lui avoue son désir d’épouser cette dernière, ce qui offusque le baron qui tire son épée pour l’attaquer. À nouveau, Candide s’avère plus rapide et finit par tuer le frère de Cunégonde. Cacambo se saisit alors des vêtements du prêtre, les donne à Candide et tous deux fuient à cheval vers la prochaine frontière.

Les deux hommes se retrouvent alors dans un pays inconnu où ils sont ligotés par les Oreillons, les habitants de la localité, des mangeurs de jésuites. Cacambo, grâce à son élocution, les convainc de leur innocence. Ceux-ci les libèrent et les mènent à la frontière voisine. Mais Candide et Cacambo se perdent une nouvelle fois. Montés sur une barque, le courant les mène jusqu’à l’entrée d’une grotte qu’ils traversent dans l’obscurité.

CANDIDE AU ROYAUME D’ELDORADO

Passé la caverne, Candide et Cacambo pénètrent dans un pays merveilleux, où les cailloux sont des pierres précieuses et de l’or. On y parle péruvien, aussi Cacambo se fait l’interprète de Candide. Ils apprennent que la contrée où ils se trouvent se nomme Eldorado et qu’il n’existe là aucune dispute sur quel que sujet que ce soit. Le vieux qui vient de les rencontrer les fait conduire jusqu’au roi dans un carrosse tiré par des moutons rouges. Les deux hommes visitent la capitale et s’émerveillent de ses perfections. Le soir, ils partagent le repas du roi avec qui ils se lient d’amitié.

Après un mois passé dans ce fabuleux royaume, Candide émet le souhait de retourner chercher Cunégonde et de vivre à nouveau chez eux avec quelques moutons et de l’or en suffisance. Malgré sa réticence, le roi leur fait construire une machine pour sortir d’Eldorado et leur offre quelques richesses. Candide et son valet sont transportés jusqu’en haut des montagnes grâce à des moutons volants et se mettent ensuite en route vers la Cayenne.

À l’entrée d’une ville, la vision d’un esclave nègre plonge Candide dans un état de profonde tristesse, au point qu’il commence à remettre en question la théorie de Pangloss selon laquelle tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il décide alors d’un nouveau plan : Cacambo ira récupérer seul Cunégonde et la vieille, car il n’est pas recherché par les autorités contrairement à lui ; ils se retrouveront ensuite à Venise. Candide, après avoir été victime d’un patron de vaisseau véreux, lance une annonce pour trouver un compagnon de voyage. Son choix s’arrête sur un savant prénommé Martin. Ils embarquent pour Bordeaux, et passent le voyage à discuter de leurs points de vue divergents à propos de la justice divine et du bonheur terrestre.

CANDIDE DE RETOUR EN EUROPE

À Bordeaux, Candide, intrigué par Paris dont tout le monde parle, décide d’y faire un détour. Dès son arrivée dans la ville, il tombe malade. Un abbé périgourdin, qui a tôt fait de remarquer la richesse des deux voyageurs, se lie avec eux et les mène au théâtre, où Candide découvre la tragédie. Apprenant l’amour que porte Candide à Cunégonde, l’abbé périgourdin fait croire à sa présence à Paris par une fausse lettre et soutire de l’argent aux deux compagnons. Écœurés par la cupidité de leur guide, Candide et Martin prennent la décision de quitter la capitale. À Dieppe, ils embarquent pour Portsmouth en Angleterre.

Aussitôt débarqué, Candide veut repartir, dégoûté d’une exécution injuste à laquelle il vient tout juste d’assister. Il fait apprêter un bateau vers Venise et repart deux jours plus tard.

Arrivé sur place, Candide est sans nouvelle de Cacambo. Il sombre alors dans la mélancolie, abattu par la philosophie pessimiste de Martin. Un soir, Candide reçoit un message de Cacambo qui est devenu esclave. Il lui enjoint de s’embarquer le lendemain dans son bateau pour retrouver Cunégonde.

LE DERNIER VOYAGE DE CANDIDE

À bord du navire sur lequel voyage Cacambo, Candide apprend que Cunégonde est devenue, avec la vieille, l’esclave d’un prince et qu’elle a perdu toute sa beauté. Il rachète l’esclave et embarquent tous deux pour la Turquie où se trouve Cunégonde. Sur le navire, il reconnaît dans deux esclaves Pangloss et le frère de Cunégonde, qu’il pensait morts. Il les rachète également au capitaine.

Tous ensemble, ils arrivent enfin à la maison du prince chez qui Cunégonde est retenue. Lorsqu’il la voit, Candide est saisi d’horreur, mais il accepte tout de même de la racheter ainsi que la vieille. Ils s’installent dans une maison du voisinage. Candide, forcé par sa promesse, demande la main de Cunégonde. Le baron, refusant toujours cette union, est renvoyé aux galères.

Le quotidien devient très vite morose, et chacun est malheureux, sauf Martin qui sait qu’il n’est heureux nulle part. Un jour, Candide et Martin croisent un vieux vendeur de fruits. Il leur apprend qu’il ne s’intéresse à rien qu’à son jardin, son labeur. Rentré chez lui, Candide se lance modestement dans le travail et oublie le raisonnement philosophique, afin de rendre la vie plus supportable. « Il faut cultiver notre jardin », conclut-il (p. 167)