Dioctophyme renalis (Eustrongylus gigas)*
J'ai l'honneur de présenter à la Société les viscères de deux Grison vittatus, autopsiés en Octobre 1924. Le mâle montrait dans le sac péritonéal six femelles et un mâle de Dioctophyme renalis (Eustrongylus gigas). lls étaient de grandeur variable, ni très petits, ni complètement adultes. Le feuillet viscéral du péritoine et l’épiploon étaient couverts de végétations pseudomembraneuses délicates. Le rein droit contenait des vers adultes enroulés, mais le sac hydronéphrotique n’était pas très tendu. Le sac et la vessie (mais non les pseudomembranes) renfermaient des oeufs en quantité. La femelle présentait le même aspect quant aux reins, mais elle n'avait pas de vers dans la cavité péritonéale.
Dans les deux cas, les foie avait une surface irrégulière, dont l'aspect a déjà été décrit. Il semble que les vers libres, trouvés dans le péritoine, parfois sans lésions des reins, ont passé par le foie. Dans un autre Grison vittatus, apparemment non infecté, j'ai trouvé dans le foie un de ces vers encore tout jeune et dans un autre cas un exemplaire encore plus petit dans le foie d'un rat sauvage.
En septembre 1924, j'avais encore observé un Grison vittatus avec un seul rein normal. A l'endroit de l'autre, il y avait un reste de sac calcifié dans lequel l'examen microscopique montrait des fragments de tissu rénal comprimé. ll y avait aussi des végétations pseudomembraneuses dans la cavité péritonéale, mais aucune trace de vers.
Depuis, j'ai examiné encore deux Grison vittatus de la même localité qui n'avaient pas de vers.
Les observations citées montrent que, dans quelques cas, on pourrait démontrer que des oeufs de ces animaux peuvent passer dans l'urine. On peut les cultiver facilement, mais les expériences, faites avec les oeufs mûrs, n'ont jamais donné un résultat positif.
(Institut Oswaldo Cruz)