Conclusion

La France est un pays qui dispose d’un paysage linguistique foisonnant. Cette diversité n’a cessé de croître au XXe siècle au gré des migrations internationales. Issues de pays limitrophes, les mobilités se sont progressivement étendues à des territoires plus lointains, renouvelant par là même les profils linguistiques des nouveaux venus. Ainsi un double mouvement s’est accompli depuis la Première Guerre mondiale : une francisation sans précédent de la métropole et un apport croissant d’autres langues.

L’intensification de la circulation des hommes et des marchandises conduit de façon paradoxale à l’usage croissant de l’anglais mais aussi à une valorisation du plurilinguisme qui est devenue une préoccupation majeure du Conseil de l’Europe. Toutefois, reste encore à savoir aujourd’hui comment favoriser ce plurilinguisme sans renforcer la hiérarchie déjà présente entre les langues. Il s’agit de se demander quelles langues enseigner, si on peut toutes les mettre au même niveau, et si certaines doivent être privilégiées.

Valoriser la diversité linguistique de la France ne signifie pas pour autant lutter contre l’anglais ou d’autres langues dominantes. Il ne s’agit pas non plus d’engager une bataille pour préserver le français mais plutôt de tenter de valoriser et reconnaître la multitude de langues qui compose le territoire afin d’éviter l’hégémonie de quelques langues car cette suprématie conduit à une uniformité des modes de pensée.