Introduction

Diane Lamoureux et Francis Dupuis-Déri

« Le mâle est par nature plus apte à être un guide que la femelle », affirmait Aristote1. Selon l’anarchiste Pierre-Joseph Proudhon, la femme est « inférieure devant l’homme, une sorte de moyen terme entre lui et le reste du règne animal2 ». Ces propos rappellent ceux de Sigmund Freud, pour qui « [l]a femme reconnaît le fait de sa castration et avec cela, elle reconnaît aussi la supériorité de l’homme et sa propre infériorité ». Ces quelques perles, auxquelles on pourrait en ajouter assez pour faire plusieurs colliers, sont une indication de la prévalence de la misogynie (haine des femmes), fonds de commerce auquel puise allègrement l’antiféminisme3. Mais l’antiféminisme relève d’une logique plus précise que la misogynie, puisqu’il ne vise pas toutes les femmes, mais particulièrement celles qui espèrent l’émancipation. Celles-ci sont alors la cible d’un discours qui certes puise dans les lieux communs de la misogynie, mais fait aussi œuvre originale.

Ainsi, Jean-Jacques Rousseau prétendait que « [s]outenir vaguement que les deux sexes sont égaux, et que leurs devoirs sont les mêmes, c’est se perdre en déclamations vaines4 ». Lors d’un débat entourant le vote des femmes au Québec, le député Fortin déclarait : « [l]es exemples empruntés aux pays suffragistes ont déjà montré l’accroissement du divorce et l’épidémie du célibat5 ». Charles de Gaulle, pour sa part, s’esclaffait à l’idée d’un ministère de la condition féminine : « Pourquoi pas un sous-secrétariat d’État au tricot 6 ? » Plus récemment, une étude des discours masculinistes dans les médias de plusieurs pays, dont le Canada, les États-Unis et la France, a révélé que le féminisme est régulièrement accusé d’être la cause d’un désarroi des hommes, dont les difficultés scolaires des garçons seraient un des symptômes (avec le suicide des hommes et les divorces)7. Les groupes de pères séparés et divorcés agissent trop souvent comme l’avant-garde de l’antiféminisme militant. En France, par exemple, SVP Papa considère que le féminisme est une véritable « INQUISITION MATRIARCALE, imposée par des extrémistes haineuses qui se cachent derrière les souffrances de femmes, pour justifier leur haine8 ». L’insulte « féminazies » s’était déjà répandue grâce à des animateurs de radio populistes, mais avec le développement du cyberespace, la parole antiféministe s’exprime encore plus librement, parfois sous le couvert de l’anonymat ; un site Web comme « Les antiféministes », animé par Sarah Labarre, propose un florilège des pires propos antiféministes qui circulent dans le cyberespace9.

L’antiféminisme est la preuve que le féminisme dérange. Il s’active pour protéger la domination masculine et donc ralentir, arrêter, voire faire reculer le féminisme, soit le mouvement pour la liberté, l’égalité et la dignité des femmes face aux hommes. L’antiféminisme influence les rapports sociaux de sexe, s’inscrit dans les institutions et s’incarne dans diverses organisations. Or, puisque le féminisme n’en finit pas de se développer et de se réinventer, l’antiféminisme s’adapte à son tour, le tout donnant lieu à une sorte de cercle vicieux.

Au Québec de la Révolution tranquille, on a pu croire que les transformations féministes allaient produire leurs effets sans rencontrer trop de réactions négatives, contrairement à ce qui s’était passé au début du XXe siècle lors de la vague féministe précédente. Depuis le milieu des années 1960, le « triangle de velours10 » semblait vouloir déployer ses effets bénéfiques : égalité de statut des femmes mariées, responsabilité parentale partagée envers les enfants, accès à l’éducation, accès au marché du travail et aux professions, garderies, congés de maternité, équité salariale, reconnaissance du statut des femmes collaboratrices dans l’entreprise familiale, accès facilité à la séparation et au divorce, liberté de contraception et d’avortement. Certes, toutes ces avancées furent conquises de haute lutte, surtout la liberté d’avortement. Mais puisque politiciennes et politiciens, fonctionnaires, commissions d’enquête et militantes féministes semblaient marcher dans la même direction, ces résistances furent mises au compte des vestiges du passé. Il a fallu le féminicide de Polytechnique en 1989 pour prendre la mesure de la situation. Le tueur était loin d’être isolé ; son geste a déclenché un torrent de réactions hostiles, à des degrés divers, au féminisme. Depuis, le flot ne s’est pas tari : le féminisme serait allé trop loin et il était plus que temps de contenir ce vent de folie qui semblait avoir balayé le Québec.

Avant les années 1990, les publications au sujet de l’antiféminisme restaient des cas d’exception, à tout le moins dans la sphère francophone occidentale11. Au début des années 1990, la traduction en français du livre Backlash, de Susan Faludi, a marqué un moment important dans la prise de conscience de l’ampleur de la réaction antiféministe aux États-Unis pendant les « années Reagan ». Faludi associait l’antiféminisme à la droite religieuse et (néo)conservatrice, ainsi qu’à des discours laissant entendre que le féminisme était allé trop loin et que l’égalité entre les sexes était atteinte. Mais c’est au milieu des années 1990 que l’antiféminisme devient réellement le sujet d’« un nouveau champ de recherche12 » en France, plus précisément en histoire. Christine Bard, de l’Université d’Angers, a lancé un important chantier de recherche, en organisant diverses rencontres, puis en dirigeant un ouvrage marquant, Un siècle d’antiféminisme. Au Québec, les exercices d’analyse de l’antiféminisme ne représentaient encore que des démarches, certes intéressantes, mais très isolées. En 1995, par exemple, le premier numéro de la revue étudiante FéminÉtudes, de l’UQAM, consacrait un dossier à l’antiféminisme. Pour sa part, Nicole Bélanger présentait un mémoire de maîtrise en science politique à l’Université Laval qui proposait une analyse critique de divers discours antiféministes s’étant exprimés après la tuerie de l’École polytechnique en 198913.

Depuis quelques années, les efforts se sont multipliés pour essayer de mieux documenter et de comprendre l’antiféminisme. Il est significatif que le mouvement féministe ait lui-même contribué à cette entreprise, en s’inquiétant tout particulièrement du masculinisme. En France, le collectif Stop masculinisme, de Grenoble, a publié un petit livre intitulé Contre le masculinisme : guide d’autodéfense intellectuelle, alors qu’au Québec, la Table de concertation de Laval en condition féminine proposait en 2005 la brochure Paroles féministes, controns le ressac ! Réponses au discours anti-féministe. Pour sa part, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) associait dans son analyse le masculinisme à l’influence grandissante du néolibéralisme14. D’autres regroupements de femmes, y compris dans le domaine de la violence conjugale, ont produit des documents sur le sujet15. Des recherches ont également été menées pour comprendre les nouvelles formes des mobilisations « anti-choix » s’opposant au droit à l’avortement16.

Du côté des études féministes à l’université, notons la parution de quelques ouvrages collectifs sur ce sujet17. Les revues Recherches féministes et Les Cahiers du genre ont produit un numéro conjoint sur « les antiféminismes » (2012), alors que la revue Travail, genre et sociétés proposait un dossier intitulé « La France : féministe ou antiféministe ? » (2014). En 2004, Josette Trat organisait le colloque « Rapports sociaux de sexe : retours en arrière et résistance » à l’Université Paris 8, dont une partie des contributions ont été publiées dans l’ouvrage collectif mentionné plus haut. Enfin, des tables rondes sur l’antiféminisme ont été organisées dans le cadre du Congrès international des recherches féministes francophones à Lausanne (2012) et à Montréal (2015), alors que le Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF) a organisé un colloque à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en janvier 2013 (certains des textes du présent ouvrage ont d’abord été des communications présentées dans l’un ou l’autre de ces événements)18.

Ce que ces analyses nous montrent, c’est que, depuis le début, l’antiféminisme a accompagné toute l’histoire du féminisme, en dénonçant ses excès ou en s’empressant d’en dresser le constat de décès. Il couvre un spectre très large, mais il comprend toujours une dénonciation de la liberté et de l’égalité que revendiquent les féministes pour toutes les femmes. De plus, si au cours des dernières années il a été largement associé au néolibéralisme et à la droite conservatrice, il couvre l’intégralité du spectre politique, la gauche n’ayant eu de cesse de blâmer le féminisme comme « diversion » de la lutte des classes.

S’appuyant sur la misogynie ordinaire qui imprègne toujours nos sociétés, l’antiféminisme n’a pas à s’embarrasser de cohérence argumentaire. Tantôt, il s’agit de réitérer l’infériorité des femmes, infériorité qui se vérifie par le fait même qu’elle perdure malgré toutes les mesures d’action positive mises en place au cours des dernières décennies afin de la corriger. Parfois, comme le soulignait déjà Maria Deraismes au milieu du XIXe siècle, il s’agit d’invoquer leur supériorité pour mieux les éjecter de l’humanité19 ; le même propos a été repris avec la figure de la Madone dans Les fées ont soif de Denise Boucher. D’autres fois encore, on ressort le discours des sphères séparées, tout en passant sous silence la hiérarchie entre ces dernières, à la manière du discours ségrégationniste qui a longtemps prévalu aux États-Unis.

Au fil des publications, s’est développée une connaissance plus approfondie du phénomène. Alors que des recherches cherchent à mieux comprendre les modes organisationnels de l’antiféminisme20, ses effets sur les féministes et leurs organisations21 ainsi que son influence sur les politiques publiques des États22 et des organisations internationales23, les observations proposées ici procèdent de l’analyse de discours, une approche souvent privilégiée dans ce domaine d’étude24.

À cet égard, l’analyse mobilise souvent les réflexions d’Albert Hirschman sur les discours conservateur et réactionnaire qui se structurent selon trois principales thèses argumentatives, à savoir la mise en péril, l’inanité et l’effet pervers25. Le féminisme est en effet critiqué – par la droite et la gauche – parce qu’il menacerait l’ordre divin, l’ordre naturel, la nation, la famille, les hommes ou les jeunes (thèse de la mise en péril), qu’il ne parviendrait jamais à transformer réellement les hommes et les femmes (thèse de l’inanité) et qu’il serait même nuisible pour les femmes elles-mêmes (thèse de l’effet pervers) (voir le texte de Diane Lamoureux), d’où l’importance de passer au « postféminisme » (voir le texte de Francis Dupuis-Déri). Cet ouvrage propose aussi des analyses de l’antiféminisme ordinaire (Francine Descarries), s’exprimant souvent dans l’humour (voir le texte de Jérôme Cotte), de l’antiféminisme religieux (Sara Garbagnoli) et de l’antiféminisme de gauche (France Théoret).

La perspective historique, toujours stimulante, permet de saisir les invariants, de même que des paradoxes apparents, puisque ce que recouvre le terme « féminisme » a fait et fait encore l’objet de débats. Les antiféministes ciblaient donc des femmes émancipées, dérogeant aux rôles sociaux de sexe de leur époque, qui pouvaient – et peuvent encore – refuser de se dire féministes (voir le texte de Sidonie Verhaeghe). Les études historiques nous rappellent aussi que l’antiféminisme s’exprimait alors avec une virulence (voir le texte de Julie Abbou) qu’hésitent aujourd’hui à adopter des personnalités publiques, mais qui trouve un nouvel espace d’expression sur le Web.

Il est maintenant clair que l’antiféminisme se manifeste sous diverses formes, même si les frontières entre les tendances peuvent être poreuses, ce qui a amené Anne-Marie Devreux et Diane Lamoureux à utiliser le pluriel pour en parler. L’antiféminisme peut faire à la fois le jeu du néolibéralisme (individualisme et négation des phénomènes sociaux, disqualification des projets collectifs et des mouvements sociaux, anti-égalitarisme et prétendue méritocratie) et du conservatisme (dévalorisation des mouvements sociaux progressistes, revalorisation de la solidarité au sein de la famille dont les femmes-mères seraient responsables, anti-égalitarisme naturaliste)26. Il peut également se mouler dans le discours écologiste ou pacifiste en invoquant la proximité des femmes avec la nature ou encore leur réticence par rapport aux conflits armés du fait de leur fonction maternelle.

Nous n’avons pas la prétention d’avoir épuisé le sujet, ni même d’en avoir abordé toutes les facettes. Nous voudrions surtout attirer l’attention sur la remarquable plasticité de l’antiféminisme, qui ne cesse de se parer de nouveaux visages. Nous n’avons qu’esquissé le lien entre l’antiféminisme et l’homophobie, tout en laissant de côté la transphobie27. Nous avons également limité notre propos au monde euro-atlantique, sans prendre en considération les manœuvres des courants politiques conservateurs pour instrumentaliser l’opposition au féminisme présente dans certaines « communautés culturelles » ou dans des pays du Sud afin de les rallier à leur projet, ni l’instrumentalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes à laquelle on réduit trop souvent le féminisme pour soutenir des positions racistes ou islamophobes. Enfin, nous n’avons pas traité des populations autochtones ni des possibles dérives naturalisantes liées aux discours sur la Terre-mère. Malgré tout, nous avons voulu contribuer à éclaircir certains enjeux et faire ainsi œuvre de « salubrité intellectuelle ». Nos visées sont donc à la fois intellectuelles (mieux comprendre le phénomène) et militantes (disposer de meilleurs outils pour le contrer), en espérant que cet ouvrage encourage le combat sous toutes ses formes contre ce discours réactionnaire.


1.Politique I, 12, 1259b, p. 72 de l’édition Vrin, 1987.

2.Pierre-Joseph Proudhon, De la justice dans la Révolution et dans l’Église, Paris, Fayard, 1990 [1858], p. 1948.

3.Pour un florilège de propos misogynes, voir Benoîte Groult, Cette mâle assurance, Paris, Albin Michel, 1993.

4.Jean-Jacques Rousseau, « Sophie ou la femme », Émile ou de l’éducation, Paris, GF-Flammarion, 2009 [1762], p. 521.

5.Rapporté dans Le Soleil, 22 février 1934.

6.Benoîte Groult, op. cit.

7.Pierrette Bouchard, Isabelle Boily et Marie-Claude Proulx, La réussite scolaire comparée selon le sexe : catalyseur des discours masculinistes, Ottawa, Condition féminine Canada, 2003.

8.SVP Papa, « Sexisme : la tradition française, http://svppapa.e-monsite.com/pages/sexisme/sexisme.html (consulté le 18 mars 2013).

10.Terme employé par Alison E. Woodward pour décrire les convergences entre milieux militants, savants et politiques pour introduire des transformations législatives ou des changements sociaux. « Building Velvet Triangles : Gender and Informal Governance », dans Thomas Chistiansen et Simona Piattoni (dir.), Informal Governance in the European Union, Cheltenham, Edward Elgar Publishing, 2003.

11.Au Québec, voir Lise Noël, « Haro sur les féministes ! », Liberté, vol. 26, no 5, 1984, p. 76-82. En France, voir la traduction de l’anglais du texte de Rosalind Pollock-Petchevsky, «  L’antiféminisme et la montée de la Nouvelle Droite aux États-Unis », Nouvelles Questions féministes, no 6-7, printemps 1984, p. 55-106.

12.Florence Rochefort, « L’antiféminisme : un nouveau champ de recherche », Vingtième siècle : revue d’histoire, no 57, janvier-mars 1998, p. 146-147.

13.Nicole Bélanger, Féminisme et antiféminisme : de la reconnaissance par les institutions à l’émergence d’un nouveau discours basé sur les « exagérations » du féminisme, mémoire de maîtrise (science politique), Université Laval, 1997.

14.Rapporté dans Émilie Goulet, Comment comprendre les transformations du mouvement des femmes au Québec ? : analyse des répercussions de l’antiféminisme, mémoire de maîtrise (science politique), Université de Montréal, 2011, p. 75.

15.Ruth Altminc, Médias et masculinisme à Montréal, Montréal, Table des groupes de femmes de Montréal, 2007 ; Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale, Casser la vague : Une réponse aux arguments sur la prétendue symétrie en violence conjugale, Montréal, 2006.

16.Audrey Gonin, Véronique Pronovost et Mélissa Blais, en partenariat avec la Fédération du Québec pour le planning des naissances, Enjeux éthiques de l’intervention auprès de femmes vivant une grossesse imprévue au Québec : discours et pratiques de ressources anti-choix et pro-choix, Montréal, Service aux collectivités-Université du Québec à Montréal, 2014.

17.L’autonomie des femmes en question : antiféminismes et résistances en Amérique et en Europe (2006), Le mouvement masculiniste au Québec : L’antiféminisme démasqué (2008, nouvelle édition en 2015), « J’haïs les féministes ! » : le 6 décembre 1989 et ses suites (2009), Retour sur un attentat antiféministe : École polytechnique 6 décembre 1989 (2010).

18.Tout cela sans compter des publications sous forme d’articles ici et là. Parmi d’autres : Élisabeth Klaus, « Antiféminisme et féminisme élitiste en Allemagne : les termes du débat », Travail, genre et sociétés, no 24, 2010, p. 151-165 ; Margot Béal, « Marthe Borély, l’antiféminisme entre contre-révolution et République », Genre & Histoire, no 8, 2011 [en ligne] ; Auréline Cardoso, « La superwoman est-elle antiféministe ? Analyse des discours de la presse féminine sur l’articulation entre vie professionnelle et vie familiale », Recherches féministes, vol. 27, no 1, 2014, p. 219-236.

19.Maria Deraismes, Ève dans l’humanité, Paris, Côté-femmes, 1990 [1868].

20.Audrey Gonin et coll., op. cit.

21.Émilie Goulet, op. cit. ; Mélissa Blais, « Y a-t-il un “cycle de la violence antiféministe” ? : les effets de l’antiféminisme selon les féministes québécoises », Recherches féministes, vol. 25, no 1, 2012, p. 127-149 ; Francis Dupuis-Déri, Quand l’antiféminisme cible les féministes : actions, attaques et violences contre le mouvement des femmes, Montréal, L’R des centres de femmes du Québec/Service aux collectivités-Université du Québec à Montréal, 2013.

22.Francis Dupuis-Déri, « L’antiféminisme d’État », Lien social et politiques, no 69, 2013, p. 163-180.

23.Annick Druelle, La présence des groupes de droite anti-féministes aux Nations Unies, Montréal, Institut de recherches et d’études féministes-Université du Québec à Montréal, 2000.

24.À titre d’exemples, Diane Lamoureux, « Néolibéralisme, néoconservatisme et antiféminisme au Québec et au Canada », dans Le trésor perdu de la politique : espace public et engagement citoyen, Montréal, Écosociété, 2013, p. 83-91 ; Mélissa Blais, « J’haïs les féministes ! » : le 6 décembre 1989 et ses suites, Montréal, Remue-ménage, 2009.

25.Pour des exemples de l’utilisation de Hirschman pour analyser le discours antiféministe, voir Diane Lamoureux, « Un terreau antiféministe », dans Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri (dir.), Le mouvement masculiniste au Québec : l’antiféminisme démasqué, Montréal, Remue-ménage, 2008 ; Diane Lamoureux, « Les nouveaux visages de l’antiféminisme en Amérique du Nord », dans Josette Trat, Diane Lamoureux et Roland Pfefferkorn (dir.), L’autonomie des femmes en question : antiféminismes et résistances en Amérique et en Europe, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 31-50 ; Florence Rochefort, « L’antiféminisme à la Belle Époque, une rhétorique réactionnaire », dans C. Bard (dir.), op. cit., p. 133-147.

26.Diane Lamoureux, « Néolibéralisme, néoconservatisme et antiféminisme au Québec et au Canada », op. cit. ; Diane Lamoureux, « Les nouveaux visages de l’antiféminisme en Amérique du Nord », op. cit.

27.Voir Janik Bastien Charlebois, « L’homophobie sournoise dans l’idéal masculin des masculinistes », dans Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri (dir.), op. cit., et la conclusion du même ouvrage pour des réflexions sur la lesbophobie du discours masculiniste.