Entre 1975 et 1984 presque toute la zone du fort romain de Segedunum à Wallsend fut fouillée sous la direction de Charles Daniels, maître de conférence à la faculté d’archéologie de l’université de Newcastle. Cela constituait l’un des plus ambitieux et des plus longs programmes de travaux de terrain jamais entrepris sur la frontière nord à ce moment-là et a fait de Wallsend l’un des forts romains de Grande-Bretagne les plus minutieusement fouillés. Ce sont ces fouilles qui font l’objet de cette publication.
Bien que les fouilles de 1975–84 révèlent la plus grande partie de l’intérieur du fort, dans la plupart des endroits les vestiges ne furent pas excavés jusqu’au naturel et même les dépôts primaires hadrieniques n’ont souvent pas été complètement examinés. De plus, les niveaux de la fin de la période romaine ont été sérieusement endommagés par les labours au moyen-âge et plus tard ainsi par des activités minières et l’aménagement de résidences à partir du XIXe siècle. Pour cette raison les vestiges mis au jour datent essentiellement des IIe et IIIe siècles, bien que des traits de la fin de la èrel période romaine tardive aient survécu dans de petites poches ici et là, nous apportant quelques indices quant au caractère de l’occupation du IVe siècle.
Les premiers chapitres constituent une introduction au projet (1), esquissant les grandes lignes de l’histoire du projet, la séquence et la méthodologie des fouilles et l’impact de nouvelles fouilles menées par les musées de Tyne & Wear en 1997–98 sur les travaux de Charles Daniels à Wallsend. Le chapitre 2 résume l’histoire structurelle du fort telle que l’ont révélée les fouilles. Il démontre en particulier comment les phases structurelles de bâtiments particuliers s’inséraient à l’ensemble des périodes d’activité du fort, et ainsi la manière dont les travaux de construction dans une partie du fort correspondaient à et en affectaient une autre. Toutes les tables de concordance période et phase sont inclues. Un résumé de l’histoire postromaine du site est également fourni. Puis le chapitre 3 présente les données collectées au cours des fouilles de 1975–84 sur les vestiges agricoles pré-romains à l’intérieur du fort.
La deuxième partie, qui comprend les chapitres 4 à 11, couvre les bâtiments de la partie centrale du fort, c’est à dire le grenier à grain (chapitre 4), l’hôpital (5), le quartier général (principia)(8), la maison de l’officier en charge (praetorium) (9), la halle devant le principia et le grenier (10) et un bâtiment long et étroit, peut-être un atelier, du côté nord de la via principalis à l’est (11). Dans tous les cas, sauf pour le praetorium, ces bâtiments étaient totalement exposés. Les vestiges qui ont survécu sont pour la plupart du deuxième et du troisième siècles, l’hôpital, et peut-être le praetorium, avait été démolis d’ici la fin du troisième siècle. Les restes d’un bâtiment en bois, peut-être associé à la phase de construction du fort ont été découverts sous le principia, ainsi que deux exemples de fondations avortées pour une rangée de bureaux au sud dans ce bâtiment-là, ce qui suggère peut-être une période de construction prolongée. Les vestiges du hall avancée sont particulièrement significatifs car ce type de structure n’a que rarement été trouvé dans les forts en Grande-Breagne et un nombre de traits internes aussi bien qu’un portique en bois externe ont été identifiés. Un assortiment de bâtiments plus petits, bordant la via quintana le long du côté sud de la rangée, sont aussi traités dans cette section. Ceux-ci comprennent un trio de bâtiments en bois construits en plusieurs phases, blottis dans le recul à l’extrémité sud du grenier, entre l’hôpital et le quartier général, qui font partie du troisième siècle (chapitre 6). Suite à de nouvelles fouilles en 1997–98, on les interpréta comme une rangée de contubernia pour des troupes occasionnelles (rang 20), cependant on a pu maintenant vérifier qu’un autre groupe de bâtiments en bois, recouvrant l’hôpital, n’étaient contemporains que de la dernière phase de Row 20. Plus à l’est, un autre groupe de trois bâtiments, cette fois-ci construits en pierre s’étirait le long du côté sud du praetorium (9). Il n’est pas avéré qu’ils servaient de conturbernia supplémentaire, cependant, et un rôle ancillaire est plus probable. Les restes fragmentés d’un autre bâtiment de pierre de taille et de forme similaires attaché à la façade sud de la principia donne à penser que cela aurait pu être un trait relativement répandu le long de la via quintana.
Les chapitres 12, 13 et 14 couvrent les bâtiments du tiers nord du fort, qui se sont révélés être un groupe de six casernes d’infanterie. Il n’y a que peu de témoignages de l’existence d’une phase de blocs de casernes entièrement en bois ici, ayant un rapport avec la période d’occupation d’Hadrien initiale, bien que les restes ne soient pas aussi concluants que ceux découverts en relation avec les blocs de casernes de cavalerie dans la partie sud du fort en 1998 (chapitre 12). Ceux-ci furent suivis, au milieu du deuxième siècle, par une série de blocs dont les murs externes éteaient en pierre. Les détails internes révélés dans la contubernia comprennent des cloisons en bois, des foyers, des passages d’entrée sur les côtés et des seuils avec des trous pour les pivots des portes. Ces blocs subirent des modifications, reconstructions dans les premières décennies du troisième siècle qui impliquèrent la substitution de cloisons en bois à la place des cloisons en pierre mais la forme d’un bloc de casernes conventionnel fut conservée contrairement à la rangée de casernes chalets érigées dans la partie sud du fort. Plus intrigant était le fait que le nombre d’unités fut sérieusement réduit à cette période. Ainsi, dans le coin nord-ouest, une des trois casernes fur remplacée par un bloc d’écuries. La survivance de restes comparables du troisième siècle dans le quartier nord-ouest du fort était bien plus fragmentaire, mais les bâtiments là étaient clairement arrangés sur une différente schéma par rapport à leurs prédécesseurs et la restauration la plus plausible de cette plan ne peut de la même manière n’avoir accueilli confortablement que deux blocs de casernes.
Dans la partie 4 chapitres 15 et 16 examinent respectivement les casernes de la cavalerie des deuxième et troisième siècles dans la partie sud du fort (retentura). Deux des casernes du deuxième siècle (9 et 12) furent analysées précédemment dans le rapport des excavations de 1998 où on les a d’abord interprétées comme des écuries pour la cavalerie. Le chapitre 15 résume les caractéristiques révélés par les fouilles de Daniels et intègrent le restes des deux autres casernes dans le même cadre. Dans le chapitre 16, nous fournissons une connaissance compréhension plus éclairée de certains aspects des casernes chalets du troisième siècle qui étaient mieux préservés quand ils furent pour la première fois mis au jour par Daniels en 1978–79. Des détails structurels dans une des casernes chalet donnent à penser que l’intention au départ était construire les casernes de cavalerie du troisième siècle comme des blocs de casernes conventionnels, ressemblant aux casernes d’infanterie quasiment contemporaines, mais peutêtre arrangées dos à dos. Le nombre réduit de contubernia dans les casernes chalets en comparaison avec les casernes écuries du deuxième siècle suggère une réduction de la taille de l’ensemble de la garnison au troisième siècle.
La partie 5 (chapitres 17–20) couvre les excavations qui furent entreprises pour examiner les défenses, considérant chacun à son tour les côtés ouest (17), nord (18) et sud et est (19) du fort. Une grande partie de ces travaux fut restreinte à l’investigation de structures dispersées telles que les tours et les portes, et dans le cas des tours autour du coin sud du circuit peu de chose restait à part les niveaux de fondations. primaires, la destruction post-romaine dans cette zone ayant été si sévère. Cependant les ailes ouest et nord, tandis que les restes du mur d’Hadrien furent aussi mis au jour adjacents à la porte ouest, révélant deux couches successives de fondations de cailloux.
Le chapitre 20 offre un aperçu du développement des défenses de Wallsend, résumant les témoignages de modification des portes, la présence de fours et de bâtiments de remparts et des restaurations tardives de la courtine, par exemple, et comparer ces séquences avec celles identifées dans d’autres forts frontières.
Les chapitres sur la cuture matérielle du site considèrent le travail de la pierre, la poterie, les monnaies et petites trouvailles mises au jour. Les trouvailles proviennent de l’ensemble du site et de toutes les phases, mais en raison de l’histoire postromaine du site presque la moitié n’est pas stratifiée.
Les matériaux de construction, la pierre et la céramique catalogués au chapitre 21 fournissent des renseignements sur apparence du fort, y compris une remarquable proportion de tuiles de mauvaise qualité. Parmi les trouvailles se trouvent un très rare siège de latrine en pierre et un banc de soutien.
Le site a produit presque 1100 kilos de poterie dont plus de la moitié n’était pas stratifiée. Le chapitre 22 consiste en rapports sur les objets samiens, mortaria, amphores et grossiers. Les mortaria comprennent une importante collection de récipients estampillés Anaus, faisant du site l’un de ses plus grands marchés. Il y a un aperçu général de la poterie du site, mais le rapport se concentre sur l’étude d’un nombre d’assemblages qui présentent un intérêt, y compris deux groupes du deuxième siècle d’un dépôt dans une allée (Alley 1) et d’un éventuel bâtiment de rempart ainsi que d’un groupe daté précisément de C.270 du comblement de la citerne 1
L’assemblage de verre à récipients du chapitre 23 est petit, et le matériel du quatrième siècle est peu représenté, mais il comprend une bonne collection de vaisselle incolore des deuxième et troisième siècles. Ce même chapitre considère aussi le sceau plomb et les graffitti du site. Le chapitre 24 catalogue les monnaies du site. C’est un assemblage qui ne comprend que 295 pièces, les monnaies du quatrième siècle y sont sous-représentées à cause des perturbations du site à la période post-romaine. Les menues trouvailles sont Résumé étudiées au chapitre 25. C’est un grand assemblage avec un catalogue de plus de 1000 trouvailles. La plupart date du deuxième ou troisième siècle, mais il y a quelques articles du premier siècle et du matériel du quatrième. Les trouvailles ont été étudiées par matière et ensuite par bâtiment et thème tels que ornements rituels et cavaliers.
On discute du schéma de répartition d’un nombre de catégories. Il existe une petite collection de matériel post-romain, y compris des pièces anglo-saxonnes.
Le rapport sur les os animaux, au chapitre 26 examine en détail deux assemblages de la citerne 1 qui avait un dépôt inhabituel résultant d’un épisode de transformation de viande spécialisée et de la maison de l’officier en charge, qui avait une liste plus longue d’espèces que tout le fort, y compris des témoignages de chasse.
Traduction: Annie Pritchard