— Debout les morts !
Le capitaine a sorti la devise du 3e Rima pour réveiller ceux qui s’étaient endormis. Comme la plupart d’entre eux, Aurore a sursauté. Partout autour d’elle les hommes s’étiraient. Leurs traits étaient tendus, leurs cheveux en bataille, leurs regards éteints ou anxieux. Un petit trapu aux allures de chiot hirsute roulé en boule frottait ses cheveux, un grand étendait ses épaules d’oiseau qui fait sécher ses plumes, un manchot trébuchant revenait des toilettes et rejoignait sa place à petits pas précipités. Fanny, la seule qui n’était pas en uniforme, a attaché ses cheveux en queue de cheval.
L’horizon a basculé. En bas, tout était bleu. L’avion a redressé son nez et une fine frange de sable est venue border des baies arrondies. Fanny les a rejointes : de son côté, on ne voyait que des montagnes, et elle en avait assez vu, des montagnes, à présent elle voulait voir les plages, les hôtels, les piscines turquoise. Fanny
trépignait d’impatience, mais il fallait mettre sa ceinture et ne plus bouger. Elle a ri gaiement en regagnant sa place, sous les regards attentifs des hommes.
Elles allaient commencer par se rappeler ce que c’était d’être une fille. Aurore avait envie de sentir ses jambes nues sous le soleil, mettre des tongs et se baigner. Pas pour faire la belle. Pour se sentir libre. Vivante. Pare-balles et casque pesaient vingt kilos. Sans compter le famas et tout le reste. Tout l’équipement, qu’ils portaient en permanence, même au camp – au cas où. La peur, collée au corps, le stress, la tension, l’agressivité, pesaient une tonne. Du plomb.
Elle avait aussi envie de voir Chypre. On leur avait dit que des excursions seraient organisées. Elle se souvenait de quelques cours sur la mythologie grecque. Elle revoyait leur prof d’histoire-géo, toute rabougrie avec ses petits cheveux frisés, ne payant pas de mine, qui s’était mise à devenir passionnante, d’un coup, en leur montrant des diapositives qu’elle faisait pourtant mal défiler, en désordre. Marine aussi, voulait visiter l’île. Peut-être se souvenait-elle de ces cours elle aussi. Fanny, elle, avait annoncé qu’elle ne les accompagnerait pas, elle préférait profiter de l’hôtel. Mais Marine et Aurore savaient bien qu’elle finirait par les suivre. Elle protesterait un peu au début, et après elle serait contente d’avoir fait partie de l’excursion. Elles la persuaderaient en lui disant qu’elle ne pouvait pas partir de l’île sans avoir rien vu.
Ils sont tous descendus sur le tarmac leur paquetage à l’épaule, hébétés, fatigués, sauf Fanny qui avait une valise à roulettes comme une touriste, et qui s’est fait aider par un militaire en lui décochant un sourire. Elle avait un corps un peu bizarre, les hanches étroites, la poitrine généreuse, et les jambes courtes, mais lorsqu’elle s’est arrêtée pour mettre ses lunettes de soleil, le militaire a suivi ses fesses moulées dans les poches arrière de son pantalon. Soleil intense, odeur de goudron, vêtements qui collent.
Il faisait déjà chaud. L’air était humide, et il sentait le sel. Un vestiaire. Leurs godillots poussiéreux avaient encore de la terre ocre coincée sous les semelles qui crissaient sous leurs pas. Ils étaient cent cinquante dans l’avion, dont peut-être dix filles en tout. Les autres, Aurore ne les connaissait pas. Ils se sont agglutinés par sections devant les bus qui les attendaient. Pilotes d’hélico, mécaniciens, membres de l’état-major, marsouins… Il y avait de tout. Ils étaient fatigués, mais le soulagement se lisait sur leurs visages. Ils ont commencé à se sentir bien. Ils avaient faim. Le petit-déjeuner avant de lever le camp était déjà loin.
Des chauffeurs de taxi léthargiques attendaient le prochain arrivage de touristes, et apostrophaient de loin, mais joyeusement, les derniers passagers du vol précédent. L’un d’entre eux a crié avec entrain, allongé à l’arrière de son taxi, les jambes en pendant, la tête à l’ombre. Marine a allumé une cigarette américaine, pour fêter leur arrivée. Aurore en a aspiré une large
bouffée dans la chaleur ambiante et ses poumons l’ont brûlée à l’intérieur, comme si ses bronches étaient devenues des dentelles fragiles. Leur première cigarette libre. Là-bas, ils n’avaient pas trop le droit de fumer. Le manque de nicotine pouvait les rendre nerveux en opération prolongée : il n’était pas question, alors, de se mettre à fouiller frénétiquement ses poches à la recherche d’un paquet à moitié vide. Le risque, aussi, c’était que le bout rougeoyant de la cigarette ou la flamme du briquet les fasse repérer – une seule lueur dans la nuit et on risquait de se faire tuer. Cela ne les empêchait pas d’en griller une de temps en temps, mais en douce. Ici, elle en avait le droit. Marine fumait toujours ses cigarettes jusqu’au filtre, n’en laissant qu’un petit cône jaune plié en deux qu’elle finissait par envoyer valser d’une pichenette. Elle a fait ce geste habituel, puis elle a ouvert un peu plus sa veste de coton pour montrer à Aurore la couleuvre qu’elle avait apprivoisée là-bas, la Colonelle, qui pointait son nez hors de sa poche intérieure. Elle n’était évidemment pas supposée l’emmener. Elle l’avait trouvée un matin au camp, sous une pierre, et elle avait commencé à lui apporter des petits insectes, des araignées, des moucherons, plus tard des lézards. Peu à peu la couleuvre s’était habituée à elle, et ouvrait le bec en la voyant, comme un oisillon pour la becquée. Un jour, elle s’était agrippée à son avant-bras. Elles ne s’étaient plus quittées. Marine dormait même avec elle. Elle était brune avec une ligne écarlate sur le ventre qu’elle chauffait
au soleil, et une tête un peu cabossée, avec de longs yeux sombres.
Aurore revoyait la poussière ocre se déplacer lentement sous le vent en particules à peine visibles, partout sur le camp, recouvrir peu à peu l’espace entier et l’effacer du même coup : tentes, visages, voitures, cartons vides et bouteilles oubliées disparaissaient. Parfois une nouvelle rafale de vent faisait ressortir une arête ou un coin du camp sous la croûte de sable. Le rouge du ventre de la couleuvre était visible, avant qu’elle ne file se cacher. A son tour, alors, elle était happée par l’ocre du désert.
Dans le car, une chanson grecque accompagnée à la guitare est sortie de la radio du chauffeur qui fredonnait par moments quelques paroles avec des airs romantiques. Un commandant adjoint s’est présenté. Petit, blond, il avait une tête de gnome qui contrastait beaucoup avec son air sérieux : on aurait dit qu’il allait chanter « Hé ho, hé ho, on rentre du boulot » à tout instant. Debout dans l’allée alors que le bus démarrait, il a tangué d’un côté à l’autre avant de se rétablir. Marine a haussé le sourcil, et Aurore a souri. Dans son micro, il a expliqué qu’ils arriveraient à l’hôtel Paradise Beach quarante minutes plus tard. Sur le trajet, il allait leur présenter un peu l’île, pour qu’ils « ne meurent pas idiots ». Personne n’a ri. Il avait répété son laïus tellement de fois que par moments il oubliait des mots dans ses phrases, mais tout le monde s’en foutait, la moitié n’écoutait pas : les plus malins avaient réussi à
acheter des bières à l’aéroport, et les faisaient circuler derrière les sièges-baquets. Il a fait semblant de ne rien voir. Ils étaient là pour se détendre. Cela faisait si longtemps qu’Aurore n’avait pas roulé dans un bus juste pour apprécier la promenade. Rien que de rouler sur une route où ça n’allait pas sauter, c’était bon. Ne plus être suspicieuse dès qu’elle apercevait une paire de baskets parce que seuls les insurgés en avaient les moyens. Ne plus prendre un visage en photo juste parce qu’il lui disait quelque chose et que c’était peut-être un taliban qu’elle avait déjà croisé sans le savoir. Vivre sans être vigilante en permanence. C’était peut-être cela, revivre.
Elle s’est rapprochée de la vitre. Enfin autre chose que des pierres sèches, des maisons en ruine et des montagnes pelées. Du vert, du bleu, des fleurs, des voitures neuves, des vitrines, des cafés. C’était comme si elle arrivait dans un pays merveilleux.
La plupart des autres ne regardaient pas vraiment au-dehors, ils discutaient entre eux, à genoux sur leurs sièges ou une jambe appuyée sur un accoudoir. Certains étaient même debout dans l’allée, comme si le gnome aux bonnes intentions culturelles n’était pas là. La discipline avait fait long feu.
Elles n’avaient finalement pas vu grand-chose de l’Afghanistan. Quand elles étaient arrivées, il faisait nuit, et on les avait emmenées directement dans un camion militaire plein de bidasses serrés les uns contre
les autres, six heures de voyage dans un habitacle qui frôlait les moins dix degrés, à ne voir qu’une portion de paysage à travers la vitre qui se couvrait de givre, jusqu’à la vallée de la Kapisa où elles étaient restées six mois. Elles étaient allées dans quelques villages, sur quelques routes, mais dans un périmètre réduit et somme toute désertique. Aurore avait vu des paysans, des terrains de combat, et puis le camp. La misère poussiéreuse des hameaux montagnards reculés de tout, les vieux qui attendaient l’aumône au bord des routes, les silhouettes furtives des femmes. Les regards curieux des enfants tenant des jouets dérisoires au bout d’une ficelle, immobiles tandis qu’ils passaient dans des chars blindés. Ce sentiment persistant de n’être nulle part, d’être venue sauver un endroit qui n’existe pas sur la carte. Six mois plus tard, retour à l’envoyeur, c’étaient les mêmes, plus cabossés, plus nerveux, moins prévisibles, dans un bus, toujours au milieu de nulle part.
Le gnome a repris dans son micro d’un air solennel :
— Chypre est l’île la plus à l’est de la Méditerranée. Un carrefour entre les civilisations orientale et occidentale. Un emplacement stratégique.
Ça faisait un drôle de mélange, les phrases de guide touristique dites sur un ton militaire. Et puis les mots, qu’ils auraient préféré ne plus entendre : stratégie, enjeu, victoire. Aurore a détourné la tête vers la vitre et elle y a appuyé la joue, qui a formé une trace de buée. Une bière lui est arrivée entre les mains. Elle
était fraîche. Aurore se l’est passée sur le visage. Le bonheur intégral. Elle l’a tendue à Marine, qui en a bu la moitié en une gorgée.
— Petite soif, elle a dit.
— Passe, s’il te plaît, a dit Fanny.
— C’est pas pour les enfants.
Marine a rigolé, mais elle lui a quand même donné la bouteille. Il n’en restait plus qu’une gorgée quand elle est revenue dans les mains d’Aurore. Ce n’était pas grave : elle avait juste envie de se sentir plus calme, pas de se saouler. Dehors, le monde défilait derrière sa vitre, et elle regardait tout avec avidité : un policier, un chien, une fille reluquée par deux hommes assis à un café, un supermarché, une église. Tout lui semblait exotique. Même la lumière était radicalement différente. Même le macadam lui semblait nouveau. C’était donc cela, la paix. Elle était enfin dans un pays en paix, et elle ne savait plus très bien ce que cela voulait dire. L’ambiance de vacances se faisait peu à peu sentir, on commençait à voir des voitures de location où des touristes en short exhibaient leurs cuisses rôties. Une voiture décapotable est passée à tombeau ouvert, montrant, l’espace d’un instant, quatre filles blondes et dorées dont elle aurait juré avoir senti le parfum suave, fait de lait de bronzage et de shampooing frais. Après six mois en Afghanistan, où elle n’avait vu que des hommes en treillis, en habit traditionnel, ou des femmes très couvertes ou voilées, c’était frappant de voir autant de peau nue. Les gars étaient excités, ils
sifflaient et faisaient des sales blagues en se plaquant contre les fenêtres.
— Hé, Kevin, qu’est-ce qui t’arrive, t’as des vapeurs ?
— Sa femme lui manque !
Ricanements.
— Faut boire de la bière pour chasser ça… Ça soigne tout, la bière. C’est l’amie du soldat.
— Juste un doigt, alors.
Rires. Elle n’y faisait même plus attention. Par moments elle en souriait même, de leurs sales blagues. Marine et Fanny aussi. Il s’agissait de ne pas se sentir à part, de ne pas avoir l’air revêche, ou prude, ou trop fille. Alors elles riaient, elles suivaient le mouvement. C’était étrange, mais elles y étaient habituées.
— Mon docteur m’a dit que tant que les éléphants roses n’ont pas de treillis, y a pas à s’inquiéter.
Le gnome a toussoté avant de continuer, à nouveau imperturbable :
— On retrouve des traces de population datant aussi loin que 7 000 ans avant Jésus-Christ. A l’époque, la religion est celle de la « Magna Mater », le symbole de la féminité et de l’abondance.
Aurore était la seule à suivre son discours. Du coup, il s’y accrochait comme à une bouée. Elle a détourné son visage vers la vitre : s’il continuait, les blagues allaient fuser. Son regard a dérivé vers les orangeraies et les vignes, et la terre lui a semblé intacte depuis des
centaines ou des milliers d’années. Pourquoi les populations s’établissaient-elles dans un endroit plutôt qu’un autre, comment en arrivait-on à s’installer sur ces collines douces et fertiles ou dans les hautes montagnes de l’Afghanistan ? En Kapisa aussi, elle avait vaguement eu quelques informations historiques. Alexandre le Grand était allé jusque là-bas. On disait que les Afghans roux et blonds qu’on voyait parfois dans les montagnes étaient les descendants de ses soldats. C’est tout ce dont elle se souvenait.
La plupart d’entre eux ne savaient rien avant, et oubliaient tout après. Même la position de la vallée sur une carte. Cela n’aurait servi à rien, de se rappeler où elle se trouvait exactement.
Marine lui a lancé son sourire narquois, ses cheveux volaient au vent vers la vitre entrouverte. Fanny a détaché l’élastique qui retenait les siens en chignon et a secoué la tête en jument qui s’ébroue.
— J’aimais mieux quand c’était de la musique, elle a dit, en désignant le gnome.
— Tu peux peut-être lui demander de chanter, a répondu Marine.
Aurore a siffloté « Siffler en travaillant », elles ont ri. Mais cela n’a duré que quelques secondes, avant que leurs visages ne se durcissent à nouveau. Marine avait l’air en colère presque tout le temps. Aurore avait beau être son amie depuis des années, et connaître Fanny depuis des mois, elles lui faisaient un peu peur. Comme
elle se faisait un peu peur. Depuis l’Afghanistan, elle savait que tout pouvait dérailler à chaque seconde. Par moments, son esprit se relâchait, le temps d’un éclat de rire ; par moments, il s’enfonçait dans le noir de ses pensées. La plupart du temps, elle essayait juste de se calmer et d’avoir l’air normal. Des sautes d’humeur sur un encéphalogramme plat.
Elle avait déjà raté plusieurs milliers d’années. Le commandant nain et blond lisait à présent son guide, qu’il tenait d’une main tandis qu’il s’accrochait de l’autre à un siège. Toute son histoire était une lutte entre Chrétiens et Musulmans. Elle avait l’impression qu’il disait Jésus-Christ toutes les deux phrases. Il a versé et s’est rattrapé à l’épaule du chauffeur, qui l’a insulté en grec. Quelques gars ont ricané.
Elle entendait les Egyptiens, les Byzantins, les Arabes se succéder au pouvoir et leurs seuls noms la portaient loin des tirs de roquette et des Sied. A quelques heures près, elle aurait encore été là-bas. Les tirs sur le camp, la survigilance tout le temps, les visages peints en noir, les rodéos de motos afghanes dans la cour devant les préfabriqués, les blessures puantes, les cris des loups dans les montagnes, tout cela avait été remplacé comme par magie par une musique de bouzouki, des filles en short, un ciel tout bleu et des vitrines multicolores. La paix. Une question d’espace, et de temps. Elle ne pourrait jamais faire part de tout ça à quiconque, même pas à Marine. Surtout pas à elle. Chaque minute pouvait être celle où Marine explosait,
ou Fanny craquait, ou Aurore s’effondrait. Elles étaient cassées : la guerre était en elles. Alors personne ne parlait de rien, et chacun faisait des blagues, ou des commentaires inoffensifs, pour que chaque minute s’écoule, égale aux autres, d’ici le retour.
Une deuxième bière a atterri dans ses mains, elle n’a plus hésité, elle a fait sauter la capsule d’un tour de pouce et elle a bu au goulot, avant de passer la bouteille à Marine. Elle a vu pour la première fois le drapeau chypriote : un fond blanc où était dessinée l’île, en jaune, au-dessus d’un rameau d’olivier.
Le gnome en était aux années 60, elle a écouté pour essayer de comprendre pourquoi l’île était divisée en deux territoires. Elle avait étudié ça en terminale – Marine n’était déjà plus dans sa classe –, mais elle ne s’en souvenait plus. La République n’avait que quelques années quand les deux populations avaient commencé à jouer chacune pour son camp. Au moment où les Grecs avaient essayé de faire passer une loi restreignant les droits des Turcs, ceux-ci s’étaient révoltés. Toujours les mêmes histoires : le conflit avait éclaté, l’ONU était intervenue, les Casques bleus avaient débarqué, et au final les populations n’avaient plus eu le droit d’aller d’une zone à l’autre. Depuis 1974 l’île était officiellement coupée en deux.
Ils étaient dans la partie grecque, la plus riche, la plus touristique. Il y avait des points de passage entre le Nord et le Sud, mais ils étaient très contrôlés à cause des clandestins qui essayaient de profiter de la situation
pour entrer en Europe, le parc d’attractions où le monde entier rêvait d’aller.
Le bus arrivait dans une zone clairement balnéaire, où se succédaient des restaurants et des boutiques sur un front de mer aux trottoirs larges, dont les réverbères ressemblaient à des sucres d’orge. Un enfant courait sur le trottoir avec sa bouée jaune autour de la taille, un couple d’adolescents marchait nonchalamment main dans la main, des familles mangeaient d’énormes glaces de toutes les couleurs, et elle s’est dit, plus que jamais, que la vallée de la Kapisa était vraiment le trou du cul du monde.
Elle venait d’en sortir. Et elle avait bien l’intention de profiter de tout ce qu’on voudrait bien lui offrir.
Le gnome les a pourtant mis en garde :
— Une dernière chose, les gars : les effets du sas sont visibles dès le deuxième jour. Vous verrez, vous vous sentirez déjà plus posés, plus calmes. Mais faites attention : c’est toujours là que les ennuis se produisent. Vous vous relâchez, et vous faites n’importe quoi. Alors surveillez vos affaires, ne buvez pas trop, ne vous battez pas, restez entre vous. La première nuit, vous dormez, et la troisième, vous vous préparez à rentrer. Concentrez-vous sur le deuxième soir. Si vous le passez sans problème, tout ira bien. Vous rentrerez alors à la maison, et Chypre restera pour vous un excellent souvenir.