LA MAISON


Trois fois le vent, plus libre et plus furieux qu’un ange,

À soufflé dans son cor auprès de la maison.

Qu’un ange? C’est un ange évadé de prison

Qui descend l’escalier mais que l’ombre dérange,

L’ombre qui le repousse et dont la toile étrange

Accroche des soleils aux fils de l’horizon

Et plus de vers luisants qu’il n’en est au gazon

Ou dans l’obscurité protectrice des granges.

Il descend et son pas tinte dans l’escalier

Comme un pot de cristal sur le sol du cellier.

Il descend, il atteint déjà le vestibule.

Le porche s’ouvre en grand sur l’entonnoir des nuits.

J’écoute et l’imagine. Il marche, il sort, il fuit,

Il vole dans un ciel crevé de péninsules.