SOLIDES PLATONIQUES

théorie en 30 secondes

Il n’est pas difficile d’attacher ensemble des polygones réguliers différents pour former un solide. Pensez au ballon de football formé d’hexagones et de pentagones s’emboîtant. Toutefois, réaliser cela avec une seule forme polygonale est plus difficile. En fait, il n’existe que cinq façons d’y parvenir : le cube doté de six carrés comme côtés, le tétraèdre, l’octaèdre, et l’icosaèdre utilisant respectivement 4, 8, 20 triangles équilatéraux et le dodécaèdre avec ses 12 pentagones. Les anciens Grecs utilisaient beaucoup cette série. Platon les cite dans son texte dialogué, le Timée, et on pense qu’un contemporain de Platon, Théétète, fut le premier à donner une preuve qu’il n’y en avait pas d’autres. L’idée ? Si plus de deux polygones réguliers se rencontrent, ils doivent se rencontrer dans un coin ou vertex. La somme des angles des polygones se rencontrant dans un coin doit s’ajouter et faire moins de 360° (au-dessus de 360°, la forme serait plate). Ceci est très restrictif. Tout polygone régulier avec six côtés, ou plus, a un angle de plus de 120°. Trois d’entre eux ensemble, cela ne fonctionnerait pas ! Il y a très peu de façons pour que les polygones réguliers restant se rencontrent ainsi. En fait, cinq suffisent !

CONDENSÉ EN 3 SECONDES

Un solide platonique est un solide en trois dimensions, dont les faces (ou côtés) sont des polygones réguliers à deux dimensions.