J’ai gardé de mon enfance le souvenir des « Tu n’as pas encore fini ? », répétés inlassablement.
Quand on est petit, il faut toujours, toujours, avoir fini : ses devoirs, sa toilette, l’assiette dans laquelle restaient des épinards que je détestais, et surtout avoir fini de rire.
Je n’ai pas encore fini.
J’attends toujours.
Je suis pressé, je me dépêche pour avoir plus vite fini. Pourtant j’aime pas la fin…
La fin d’un gâteau, la fin d’une passion, la fin d’un beau film, la fin de l’été, la fin d’un Tintin (62 pages), les derniers moments, les dernières volontés, les dernières paroles.
La dernière heure, la dernière minute, la dernière seconde.