Je l’ai croisée à un vernissage, une exposition sur les préraphaélites. Il y avait beaucoup de monde.
Elle était rousse flamboyante. Elle semblait échappée d’un tableau de Rossetti.
Elle virevoltait de l’un à l’autre, elle semblait pressée.
Après l’avoir vue, je n’ai plus regardé les tableaux.
De retour de l’exposition, je n’avais pas le souvenir des tableaux : seulement d’elle.
Un souvenir incessant et incandescent.
J’ai réussi à lui donner mon téléphone. Elle m’a donné seulement son prénom.
Je ne peux pas l’oublier.
Elle s’appelle Patience.