Nous n’avons pas vraiment reparlé de l’incident de l’argent volé, et j’ai préféré me remettre la tête dans le sable comme d’habitude. Puisque Camille était mon amie, je finis par me dire que ça, comme le reste, n’avait pas été si grave. Le printemps était bien arrivé, il faisait beau et on sentait les vacances — et le bal — dans l’air. Tout de même, l’incident m’avait fait réfléchir et j’avais, à quelques reprises, eu envie de parler à Cassandra. Je ne savais pas trop ce que je lui aurais dit, peut-être que j’avais simplement envie de lui permettre de me donner sa version de tout ce qui s’était passé, ce que personne n’avait songé à faire. Je me sentais vraiment mal devant les derniers événements et, même si elle se faisait le plus discrète possible, je voyais bien que ça n’allait pas fort et j’avais de plus en plus souvent l’impression d’être responsable de son malheur. Je pense que ma conscience commençait enfin à se réveiller même si je n’y étais pas tout à fait prête.
À plusieurs reprises, j’étais même descendue au sous-sol de l’école parce que je savais que c’est là que Cassandra passait ses heures de dîner, toute seule. Mais à la dernière minute, je changeais d’idée. Je lui aurais dit quoi, au juste ? En fait, j’avais honte même si je n’arrivais pas encore tout à fait à nommer cette sensation étrange et très désagréable. Je me disais qu’elle aurait eu toutes les raisons du monde de me recracher mes excuses au visage, si au moins j’avais trouvé le courage de lui en faire. Le temps passa et je ne fis rien, me disant qu’il était trop tard, que ça ne changerait rien.
Camille commença enfin à sortir avec le beau Rémi, bien avant le bal, mais sans vraiment de surprise. Et moi, tout ce que je voulais et que je n’avais toujours pas, c’était Renaud.
Comme elle l’avait toujours fait, Camille me racontait tout, dans les moindres détails. Elle était amoureuse jusqu’aux oreilles et je l’enviais. Tout ce qu’elle me disait me faisait penser à Renaud et j’avais mal, mais j’étais de plus en plus déterminée à m’organiser pour qu’il se passe enfin quelque chose de positif entre nous. Ce qu’elle me relatait de ses conversations avec Rémi ravivait mes espoirs :
— T’sais, Rémi a dit à Renaud qu’il était con de pas reprendre avec toi… Les autres gars aussi, d’ailleurs. En fait, ils commencent à le trouver bizarre parce qu’il sort avec personne. Il y en a même qui le niaisent, qui lui demandent s’il est encore intéressé par les filles. Tu connais Renaud, il répond rien, mais je suis sûre qu’il se prépare à faire un move. Ça s’en vient, je le sens ! Ça va être tellement cool, on va pouvoir faire plein d’affaires ensemble tous les quatre !
— Wô, tu vas un peu vite…
— Faut croire que j’aime ça, finalement, aller vite… J’pense que Rémi pis moi, ça sera pus long avant qu’on… bin t’sais ?
— Ah ouain, vous êtes déjà rendus là ? Me semblait que tu voulais attendre un bout, quand même !
— Oui, c’est ça que je pensais, mais là, j’avoue que… je l’aime tellement, pis j’ai l’goût de savoir c’est comment !
— Tu te sens vraiment prête ?
— Je pense que oui… On peut-tu vraiment savoir ? Ce que je sais, c’est que je l’aime, pis il m’aime pis quand on fait des affaires, j’aime vraiiiiiiiment ça…
Elle rougit. Je ne l’avais pas souvent vue rougir, mais là elle était écarlate. Je l’enviais plus que jamais. Chaque fois que je regardais Renaud, il me passait toutes sortes d’idées en tête et c’était gênant. J’avais envie qu’il me prenne dans ses bras, j’avais envie de me retrouver toute seule avec lui, de le caresser, qu’il me caresse aussi… Parfois, j’avais des chaleurs en pensant à ça et j’essayais de me distraire avec autre chose, mais comme je n’avais que lui en tête, c’était difficile. Et puis j’aurais juré que Camille le faisait exprès en me donnant le plus de détails possible sur sa vie amoureuse et, surtout, intime :
— Faut que je te dise. La première fois qu’il m’a fait jouir avec sa main, c’était…
— Oh ! Cam, trop d’infos !
Elle avait cependant toute mon attention… et mon regard démentait mes paroles. Elle continua donc sans se faire prier davantage, un petit sourire coquin aux lèvres :
— C’était incroyable, Caro, j’te jure. J’avais des frissons partout, j’étais toute mouillée, j’avais jamais rien senti de même !
— Qu’est-ce qu’il a fait au juste ? Y a quand même pas été jusqu’à…
— J’vas juste te dire… ça a fait un peu mal quand son doigt est entré, mais juste au début. Après il m’a frotté, pis il me caressait partout, je peux pas décrire, c’est trop hot!
Je la croyais facilement. Je détestais avoir l’image de ces deux-là en train de faire ce genre de choses, mais je devais admettre que ça me donnait envie, à moi aussi, de découvrir tout ça.
— Moi, j’ai trop peur que ça fasse mal. Un doigt c’est une chose, mais le reste…
— Oui, mais crois-moi, c’est pas long que ça fait pus mal. Ça glisse tellement que je suis sûre que ça va être correct !
Je lui dis de se taire ; j’étais maintenant aussi rouge qu’elle. Et juste à ce moment-là, comme s’il avait choisi le meilleur instant pour faire son apparition, Renaud arriva près de nous. Camille me prit la main et dit :
— Ah, salut Renaud ! Désolée, faut que j’y aille, j’ai une récup en math !
Récup en math, n’importe quoi. Je n’étais tout de même pas fâchée qu’elle s’en aille. J’avais comme un bon pressentiment. Il était rare que Renaud vienne vers moi, comme ça. C’était bon signe ! Je lui souris et le laissai parler en premier.
— Caro, ça tombe bien, c’est toi que je voulais voir.
Il avait son sourire des bons jours, celui que j’aimais tant, où ses yeux pétillent. Il se dandinait sur un pied et sur l’autre, comme s’il était nerveux, mais je savais qu’il ne l’était pas vraiment. Ce n’était pas dans sa nature. Je le laissai continuer :
— Tu sais que notre bal s’en vient et j’me demandais si t’avais envie de venir avec moi…
Je le regardai, tentant de lire en lui. Je n’avais jamais été capable de faire ça, mais j’espérais un miracle, un signe qui me révélerait ses vraies intentions. Était-ce le move que j’attendais depuis si longtemps ? Je crus déceler plus que de l’amitié dans son regard, ou en tout cas, c’était ce que je choisissais de voir. Je lui fis un large sourire auquel il répondit et lui dis :
— Tu te doutes bien que j’espérais ça depuis un bout de temps…
— Ouais, excuse-moi, tu sais que je suis pas vite pour ces affaires-là. Pis avec tout ce qui s’est passé, j’étais pas sûr que tu voulais encore savoir quelque chose de moi.
— Bin oui, nono. J’ai toujours voulu savoir de quoi de toi.
Il me prit la main et m’embrassa sur la joue. Longtemps. Assez longtemps pour que sa main vienne se perdre dans mes cheveux et que mon cœur fasse des pirouettes dignes du Cirque du Soleil. Ce n’était qu’un bec sur la joue, mais ça me fit l’effet d’une bombe. Qu’est-ce que ce serait quand nous passerions enfin aux choses sérieuses ! Puis, en repensant à ce que j’avais en tête lorsqu’il était arrivé, je me sentis rougir encore plus. Il me serra dans ses bras et je me blottis tout contre lui. Enfin. Il était plus que temps !
Nous sommes donc redevenus un couple. Il me semblait que nous n’avions jamais tant parlé. J’avais l’impression que nous avions beaucoup changé tous les deux depuis notre rupture à l’automne précédent. Nous avions vieilli, nous étions plus matures. Je lui ai avoué que j’avais réalisé à quel point je m’étais rendue ridicule avant et lui ai expliqué que ce serait bien différent. Il m’a confié, de son côté, qu’il avait envie que ça marche entre nous, que j’étais la seule fille avec qui il était vraiment à l’aise, la seule qui comptait pour lui. Je l’aurais écouté me dire ce genre de choses pendant des siècles, c’est sûr. C’était le Renaud tendre, affectueux que j’adorais et je souhaitais de tout mon cœur que ce soit celui-là, et seulement celui-là, qui revienne dans ma vie et pour de bon cette fois. J’étais heureuse et je flottais sur une espèce de nuage tout rose.
C’est drôle combien ça peut changer une vie, d’être amoureuse ! Plus rien d’autre n’avait d’importance. Toutes les petites chicanes que nous avions eues me semblaient vraiment stupides et je réalisais que j’avais fait des montagnes avec des riens. J’avais la ferme intention d’avoir une belle relation avec lui, franche et pas compliquée. Après tout, j’avais eu raison de croire que nous étions faits l’un pour l’autre, non ?
Évidemment, Camille ne tenait plus en place. Nous étions maintenant aussi excitées l’une que l’autre par le bal et c’était fantastique. Nous avions convenu d’adopter le look « classe mais extrêmement sexy », sachant que les autres greluches ne pourraient jamais nous arriver à la cheville. La classe, ça ne leur collait pas tellement. Nous allions être les plus belles, mais dans le genre incroyablement sophistiquées, laissant toute la place aux autres pour les paillettes et les couleurs voyantes. J’appréciais Rémi de plus en plus au fur et à mesure que j’apprenais à le connaître et j’avais l’impression d’apprivoiser Renaud tout doucement. La confiance s’installait lentement et je sentais qu’avec du temps, surtout du temps passé ensemble juste tous les deux, ce qui était beaucoup trop rare à mon goût, tout redeviendrait comme avant.
J’avais du mal à tout raconter à Camille comme elle le faisait avec moi. J’avais bien des choses à lui révéler, mais sans trop savoir pourquoi, je me retenais. Elle, par contre, avait franchi la grande étape et ne s’était pas gênée pour me donner tous les détails. J’étais certaine qu’elle embellissait un peu les choses ; même si je n’étais pas encore passée par là, je doutais que ça puisse être aussi fantastique qu’elle me l’avait décrit, surtout la première fois. Quand elle me questionnait, j’étais à la fois franche et vague avec elle.
— Vous l’avez fait ? me demandait-elle régulièrement.
— Non, pas encore, mais ça presse pas. Il me met pas de pression, alors je sens qu’il attend que je sois prête…
— Mais tu m’as dit que tu l’étais, justement ! C’est pas normal, ça, me semble qu’il devrait être un peu plus impatient, non ?
— Y a toujours quelqu’un dans les parages ou sur le point d’arriver, c’est stressant ! Je veux juste être certaine que, quand ça va arriver, on va pas être obligés de se rhabiller en vitesse parce que son père arrive !
— Ouain, j’te comprends…
J’étais en fait très déçue que ça ne se soit pas encore produit. J’avais bien dit à Renaud que je l’étais, prête. Mais au lieu de sauter sur l’occasion, il m’avait dit :
— T’es sûre ? Me semble que c’est vite, un peu !
Je pensais qu’il voulait avoir l’air correct, le gars qui respecte sa blonde et tout et tout. Je lui avais alors dit, en blague :
— T’sais, t’es pas obligé de me respecter tant que ça !
À ma grande surprise, il avait répondu :
— J’pensais pas que t’étais si pressée… Je vais commencer à penser que t’es comme les autres filles qui t’énervent tellement !
Ça m’avait cloué le bec. Pourtant, il arrivait bien que les choses deviennent vraiment torrides, en tout cas, je trouvais. Nous nous embrassions pendant de longs moments et nos caresses devenaient de plus en plus intenses. J’osais le toucher de plus en plus audacieusement, tel que j’en avais souvent rêvé. Je voyais bien qu’il aimait ça, mais je sentais aussi qu’il ne s’abandonnait pas totalement à mes caresses, comme s’il avait peur de perdre le contrôle. Alors, un soir, j’ai décidé de prendre les choses en main, littéralement. Debout dans sa chambre, alors que nous nous embrassions passionnément, je me suis agenouillée devant lui, j’ai descendu ses jeans et j’ai pris son membre gonflé dans ma main, d’abord, puis dans ma bouche. Il a eu l’air très surpris, au début, mais il n’a pas protesté. Je ne savais pas trop comment procéder, mais j’ai laissé mon instinct me guider et je l’ai léché tout doucement avant de l’enfoncer plus profondément entre mes lèvres. J’entendais sa respiration s’accélérer et ça m’encourageait. Il caressait mes cheveux et avait le souffle de plus en plus court. Puis il me fit me relever, prit ma main et me montra comment il voulait que je le caresse, ce que je fis du mieux que je pouvais. Il avait les yeux fermés, la mâchoire crispée. Il semblait si lointain ! Mais au bout d’un moment, je sentis un liquide tout chaud se déverser dans ma main et une sensation bizarre m’envahit : une espèce de triomphe, je pense. Il s’était enfin laissé aller.
À partir de cet épisode, il a eu l’air d’oser plus facilement ; il me caressait de façon de plus en plus soutenue et voulait, de toute évidence, me procurer du plaisir. Il y arrivait tellement bien ! Quand sa main se glissait entre mes cuisses et me caressait jusqu’à ce que je me sente ruisseler, j’avais les jambes toutes molles. Lorsqu’il léchait et suçait mes seins, je me sentais totalement… femme. C’est difficile à expliquer. C’est comme si mon corps avait naturellement besoin de ces touchers pour s’épanouir, pour se sentir totalement vivant.
Rapidement, je compris tout ce que Camille avait essayé de me décrire, à part LA vraie chose ultime, et je me sentais bien. Ce qui m’avait un peu étonnée au début ne me surprenait plus du tout : j’en voulais toujours un peu plus. Beaucoup plus, en fait. J’avais fermement l’intention de faire l’amour avec lui, et le plus tôt serait le mieux. Je n’arrêtais pas de me demander comment ce serait, lorsqu’il se glisserait enfin en moi, comment je me sentirais. Je me disais que s’il me caressait avant comme il le faisait parfois, je n’aurais pas mal, ça se ferait tout seul… et je n’en pouvais plus d’attendre. Cependant, avec l’école et mes cours de chant en plus de son football dont les pratiques venaient de recommencer, les occasions se faisaient rares. Je prenais mon mal en patience, me disant que ce n’en serait que meilleur.
La fameuse occasion se présenta enfin. Nous étions chez lui. Comme ses parents étaient sortis et que son grand frère travaillait, c’était parfait. Nous sommes allés nous installer dans le spa. C’était une soirée de printemps magique, une des premières presque chaudes de l’année. La température de l’eau était parfaite, il faisait noir et tout était pour le mieux. En m’approchant de lui, j’avais l’intention d’amorcer une soirée inoubliable ici même, avec les tourbillons qui nous chatouillaient partout. Après quelques instants, je retirai mon maillot de bain et me collai tout contre lui. Surpris, il m’a souri. Nous nous sommes embrassés et c’était vraiment merveilleux. Sa peau mouillée était délicieuse et je me sentais tellement bien ! Je me suis assise à califourchon sur lui et je sentais son érection à travers son mince maillot. Je lui chuchotai :
— Tu peux l’enlever, tu sais…
— Quoi, ici ? Y a des voisins, voyons !
— On peut être discrets…
Je l’embrassai passionnément en tentant de défaire le lacet qui serrait son maillot, mais il me retint. Il m’embrassa à son tour et caressa mes seins. C’était bizarre et vraiment agréable, la sensation de flotter, d’être légère comme une plume sur lui. Mais c’était aussi un peu compliqué et je voyais bien qu’il n’était pas à l’aise.
— Qu’est-ce qu’il y a Renaud ?
— Y a qu’on est quand même pas pour faire l’amour ici, dans l’eau ?
— Moi, ça me dérange pas…
— J’ai même pas de condom. Tu me prends par surprise, là !
— Renaud, ça fait un an que je prends la pilule !
— Peut-être, mais je connais un gars qui a mis sa blonde enceinte, et elle prenait la pilule, elle aussi !
— Bon, si t’insistes. T’en as dans ta chambre ?
— Euh, oui…
Je l’entraînai hors de l’eau, m’enroulant dans une serviette. Quand nous sommes arrivés dans sa chambre, je la laissai tomber et me collai tout contre lui. Il s’approcha de sa commode et en sortit ce qu’il fallait. Je n’arrivais presque pas à le croire : ça allait enfin arriver, pour vrai ! Mon cœur se mit à battre comme un fou et j’eus un tout petit, minuscule doute. Était-ce bien ce que je voulais ? Je sus que oui quand il retira enfin son maillot et m’entraîna vers son lit. Tout irait bien.
Je m’étendis, ma peau mouillée me faisant frissonner. Son corps chaud contre le mien me procura une tout autre sorte de frisson et je me laissai aller à savourer chaque instant. Tel que je l’espérais, Renaud prenait son temps. Il avait même l’air de se concentrer pour ne pas se dépêcher. Il me caressa les seins, les embrassa doucement, et sa main descendit tout en bas, entre mes cuisses tremblantes. Il me caressa là, tout délicatement d’abord, puis avec plus d’insistance et je ressentis une fois de plus exactement ce que Camille avait décrit : j’étais tout humide, gonflée. Je sursautai en sentant un de ses doigts glisser à l’intérieur de mon corps. Ça ne faisait pas vraiment mal, mais je dus avouer qu’au début, ce n’était pas aussi agréable que je l’aurais cru sauf que… plus il bougeait, mieux c’était. Cette sensation d’humidité s’accentua et j’eus peur de saigner. Je n’avais pas pensé à ça ! Je me demandais si lui s’y attendait… Je ne pouvais plus reculer, et je n’en avais pas envie, non plus. Il continua ses caresses, s’interrompit un moment pour mettre le condom en place et se glissa sur moi. Je sentais son pénis dur se presser contre mon ventre et sa respiration aussi rapide que la mienne. J’avais envie de l’embrasser, mais il avait encore les yeux fermés et cet air de concentration intense. Je sentis une énorme pression à l’entrée de mon corps et j’eus peur. Peur de la douleur, peur de faire une gaffe, peur qu’il me blesse… puis il était en moi et la sensation était indescriptible. J’avais l’impression que mon corps allait se déchirer, j’avais mal et malgré moi, je me crispai. Il se retira aussitôt et s’excusa.
— Non, c’est pas grave, continue ! lui dis-je, le souffle court.
— Je peux pas, ça te fait mal !
— C’est correct, ça va aller, c’est juste la première fois…
Mais il était déjà debout et ramassait son maillot en se dirigeant vers la salle de bains. Immédiatement, les larmes me montèrent aux yeux. J’étais terriblement déçue et un tas de questions se bousculaient dans ma tête : qu’est-ce que j’avais fait de mal ? Avais-je été si maladroite ? Pourquoi s’était-il arrêté ? J’avais tout gâché. Ce serait donc ça, mon souvenir de la première fois ? Je tentai du mieux que je pouvais de cacher ma déception à Renaud et retournai chez moi, ravalant mes larmes.