Devant la porte close

Ce non-autiste qui vit à ses côtés, Robinson lui prête des pouvoirs démesurés, par exemple celui d’ouvrir toutes les portes. Nous arrivons trop tard devant la librairie de mon ami Octave, rare magasin dans lequel j’ose entrer en compagnie de mon fils : les portes en sont lugubrement fermées. Robinson aime cet endroit, notamment en raison du gros fauteuil confortable qui se trouve à l’étage et dans lequel personne, à part lui, ne semble vouloir s’enfoncer, et il n’est pas content de ne pouvoir y pénétrer : il prend ma main et la pose sur la serrure, comme si mes doigts équivalaient à une clé universelle.