Mon Petit Robinson, qui près de moi t’affaires,
Robinson au travail incessant et sonore,
Au travail insensé, sans fin et solitaire,
Mon Robinson aux cris d’intrépide ténor,
De pinson, de dindon, de bison, de busard,
De vent claquant en vain ses voiles indolores,
Mon Robinson sans mot, sans surprise et sans fard,
Sans sermon, sans surmoi, sans projet d’avenir,
Sans bouteille à la mort au secours du hasard,
Mon Robinson, parfois, je ressens le désir
De rejoindre ton île au milieu de la mer,
À la croisée du Temps qui mêle aux souvenirs
Un présent immobile et pourtant éphémère.