LES FEUX DE LA RAMPE
Au soir de sa vie,
Hopper retrouve
Watteau, son monde
théâtral, et celui du
cinéma, qui inspirent
Two Comedians (1966,
à droite). Endossant
de nouveau le costume
du pierrot de Soir bleu,
il fait une ultime
apparition sur la scène
avec laquelle se
confond sa peinture.
À gauche, détail de
New York Movie (1939).
D
e la fin de la Seconde Guerre mondiale
à son dernier tableau en 1966, Hopper
ne réalise qu’une ou deux œuvres par année.
Chacune répond à une exigence absolue,
à la nécessité de donner une forme inédite,
intensifiée à son rêve d’harmonie.
Il réinterprète, approfondit ses thèmes
de prédilection, parachève le récit d’une
mythologie solaire. La lumière s’impose
comme le sujet exclusif du dernier chapitre
de son œuvre. Promesse de transcendance,
elle projette aussi ses ombres trompeuses
sur le théâtre du monde.
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