Des insultes
Un universitaire, l'autre jour, à la télévision, me traite brusquement de « papillon médiatique ». Je me demande s'il a bu, mais non. Un autre universitaire, professeur au Collège de France et dont, paraît-il, les travaux sur Wittgenstein, Musil et Frege sont « réputés dans le monde entier », me voit, lui, comme « le prince de la grande truanderie médiatico-intellectuelle, affichant son mépris mondain pour les pauvres “caves” que sont les universitaires ». Allons, allons, restons zen. Et relisons Nabokov : « Quelqu'un, un jour, annoncera que loin d'avoir été un oiseau de feu frivole, je fus un moraliste inflexible qui n'a cessé de distribuer des coups de pied au péché, des gifles à la bêtise, qui s'est moqué du vulgaire et des cruels – et qui a conféré un pouvoir suprême à la tendresse, au talent et à la fierté. »
24/10/1999