Retz

Et pourquoi n'en profiteriez-vous pas pour lire enfin sérieusement le cardinal de Retz et ses Mémoires70 ? Changement de décor, la Fronde, le grand inspirateur d'Alexandre Dumas.

Vous passez à l'électricité du style : « Je suivis ma pointe et je trouvai des commodités merveilleuses. » Ou bien : « Ce parti n'était composé que de quatre ou cinq mélancoliques, qui avaient la mine de penser creux. » Ou encore : « L'on tenait cabinet mal à propos, l'on donnait des rendez-vous sans sujet, les chasses mêmes paraissaient mystérieuses. » Ou encore : « Il y a des temps où la disgrâce est une manière de feu qui purifie toutes les mauvaises qualités et qui illumine toutes les bonnes. » Ou encore : « Il fit si bien qu'il se trouva sur la tête de tout le monde, dans le temps que tout le monde croyait l'avoir encore à ses côtés. »

Il est piquant de voir un archevêque libertin féliciter Richelieu d'avoir voulu « abattre le parti de la religion » (il parle des protestants), et parler ainsi de son grand ennemi Mazarin : « Une de ces paix fourrées que nous faisions quelquefois ensemble. »

29/06/2003