Grand mois
Août 2003, voilà le titre d'un beau et terrible roman-document à écrire. La réalité dépasse de plus en plus la fiction, les rebondissements de l'action sont incessants, les éléments se déchaînent, les passions brûlent, les crimes s'amoncellent, on sort de là titubant, ahuri, vanné. À deux pas de chez moi, en plein jour, sur un chemin à peine désert, une pauvre fille de seize ans, Audrey, est violée et étouffée par un tueur introuvable. Non, ce n'est pas moi, j'ai un alibi en acier. D'ailleurs, le tueur, d'après le portrait-robot diffusé par la gendarmerie, était plutôt jeune, la peau très brune, et portait un bouc. Le mal rôde, personne n'est rassuré, quelque chose est détraqué, allez, avouez que vous commencez à trouver tout étrange, pas comme d'habitude, plutôt fou dans la forme comme dans le fond. Ce n'est qu'un début, l'année prochaine pourrait être pire, et quant à la rentrée fournaise, mieux vaut ne pas y penser.
24/08/2003