Schwarzenegger

Le plus drôle, dans l'élection triomphale du muscle en Californie, c'est sans doute la déclaration du directeur de l'office du tourisme de Graz : « Désormais, Mozart n'est plus l'Autrichien le plus célèbre. » Voilà qui est un peu injuste à l'égard de Hitler, cet Autrichien qui reste dans beaucoup de mémoires. Terminator terrassant Mozart, le tableau mériterait d'être peint. L'économie américaine est en pleine forme, les morts de Bagdad sont des détails, que faire pour enrayer le déclin de la France ?

J'ai une solution : nommer un gouvernement d'acteurs pour résorber la fracture sociale. L'évêque du Poitou, le laborieux Raffarin, se plaignait récemment des intellectuels français coupés de la base. Qu'il renonce, qu'il laisse venir au pouvoir des stars. Je vois bien Depardieu en Premier ministre, Delon à l'Intérieur, Deneuve à la Santé, Poivre d'Arvor à la Défense, d'Ormesson aux Finances, Jean-François Kahn à la Culture, Luchini à l'Éducation, Isabelle Huppert à l'Écologie, Johnny Hallyday à la Justice, Ardisson aux Sports. Des secrétaires d'État ? Claire Chazal, Giesbert, Drucker, Fogiel, Emmanuelle Béart. Quelle équipe ! Plus de déclin, du souffle !

De Gaulle, toujours impérial, disait que la politique ne se faisait pas à la corbeille. Il est temps qu'elle se fasse ouvertement au spectacle. Terminator montre la voie. Français, encore un effort.

26/10/2003