Élections

Le résultat électoral le plus important me semble être celui du tsar de Moscou : plus de 71 % pour Vladimir Poutine. Voilà un triomphe qui ne doit rien au hasard. En comparaison, la lente dissolution des 82 % du plébiscite de Chirac, il y a deux ans, fait petite figure régionale, lassitude, ennui. Oui, c'est entendu, la gauche progresse, la droite se tasse, l'extrême gauche n'a pas bénéficié d'un mariage de raison, l'extrême droite se maintient, l'abstention est enrayée, le Parti communiste n'expire pas, la France retrouve ses marques traditionnelles. Et alors ?

Honneur au vaincu. Le bon Raffarin, le modeste évêque du Poitou, se voit humilié par Ségolène Royal venue le défier sur ses terres. Je suis plutôt Royaliste, et d'ailleurs, il faut s'y faire, nous vivons de plus en plus en Hollande. Pauvre Raffarin. Pauvre Bernadette, obligée de sourire au trépidant Sarkozy. Pauvre Chirac, de plus en plus isolé dans son isoloir. Pauvre famille Le Pen, père et fille, obligée de faire son tour de chant de plus en plus fatigant. Pauvres de nous, surtout, contraints d'accompagner cette transition interminable.

28/03/2004