Myriam

C'est la mère violeuse de ses enfants à Outreau. Elle mérite, elle aussi, d'être célébrée comme une percée de l'audace féminine. Les pédophiles hommes commencent à nous fatiguer, la grande pédophile femme est lancée. Sur ses propres enfants ? Encore mieux. Elle accuse, se rétracte, pleure, gémit, réaccuse, le tribunal (comme au procès Dutroux) a de plus en plus de mal à suivre ses versions successives, ses crises de nerfs, sa démence. Le fait-elle exprès ? Espère-t-elle déjà finir tranquille en psychiatrie pour écrire son best-seller de demain : Mémoires d'Outreau-tombe ?

En tout cas, elle n'a pas le charme pointu de Lynndie. Elle est grosse, lourde, absurde, sinistre. Les accusés sont de pauvres gens qui clament en vain leur innocence, tout le monde a été, est ou sera pédophile. La délation et la dénonciation vont courir les rues. Étrange folie, qui conduira bientôt à tenir la famille chrétienne classique, bien conformiste et tranquille, pour une merveille d'exotisme et de transgression. Mais Myriam, ce n'est peut-être pas encore assez comme démonstration.

Sans aller jusqu'à regretter les frasques de Catherine de Russie, la véritable égalité homme-femme (dans le bien comme dans le mal) devrait aller jusqu'à Staline ou Hitler. Un grand film reste à faire : La Dictatrice. Hélas, nous en sommes encore loin. Du côté progressiste, l'élection de Sonia Gandhi, en Inde, était un espoir. Hélas, on lui a vite fait sentir qu'en tant qu'Italienne elle n'était pas la bienvenue au gouvernement. Elle a d'ailleurs été dénoncée immédiatement par une sénatrice, une ministresse, et une professeuse de Delhi. L'Inde aux Indiens, aux Indiennes.

30/05/2004