Frêche

Il paraît que l'inénarrable Georges Frêche s'est excusé et que l'incident est clos. C'est du moins ce que disent les socialistes, soucieux de ménager une puissance électorale locale qui les déshonore périodiquement. Traiter les harkis de « cocus de l'Histoire », de lâches « s'étant laissé égorger comme des porcs », et enfin de « sous-hommes », ne serait donc qu'un incident. Là encore, on croit rêver. Je me rappelle que le même Frêche, il n'y a pas si longtemps, voulait refusiller les cadavres de Drieu La Rochelle et de Céline, mise en scène un peu compliquée et déclaration à la Mahomet. Eh bien non, l'incident n'est pas clos, et il ne pourra l'être (et encore) que lorsque le Parti socialiste aura exclu ce membre extravagant. Frêche se prend peut-être pour un surhomme, mais son miroir l'abuse. « N'importe quel trou du cul, disait Céline, se voit Jupiter dans la glace. » Il serait temps de siffler la fin de ces guignolades obscènes, excuses forcées, surdité éléphantesque, piteuse révélation du micmac ambiant.

26/02/2006