Sarkoségo
Comparé à ce tourbillon tragi-comique, le petit théâtre de marionnettes présidentiables françaises fait peine à voir. Le cirque Sarko, avec Johnny Hallyday et Doc Gynéco, s'épuise en province, et une photo prise à la sauvette avec Bush fait plutôt froid dans le dos. Quant à Ségo, elle sent quelque chose : la France, avec jeu de mots, est en train de devenir la Hollande, elle veut une grande sœur maternelle, elle a bobo. Du simple point de vue publicitaire, si elle ne se fatigue pas trop vite, Ségo a un avantage : elle porte avec elle un avenir indiscutable de films, de magazines, de fringues, de sacs, de souliers, de bijoux, de lingerie fine, de produits de beauté, de propreté, de pureté, de dignité, de sécurité, de respect, de désirs d'enfance. Elle réprimande une petite Bretonne ? Et alors ? Elle se montre avec le play-boy Montebourg ? Pourquoi pas ? Le spectacle la veut et l'impose, face à des concurrents d'avant le 11 septembre et le quinquennat. Problème de la parité : combien de femmes à droite ? Et à gauche, à part la vedette ? On attend de voir. Quant à Chirac, regonflé à l'international, impossible de ne pas l'imaginer pensant à la future passation de pouvoir : Sarkozy sur le perron de l'Élysée ? L'enfer. Ségolène s'avançant vers lui tout sourires ? Bernadette fera la tête, mais tant pis.
24/09/2006