Pape
Le Diable existe-t-il ? On se le demande à propos du tueur coréen en action sur un campus de Virginie (trente-deux morts), mais Jonathan Littell, un expert, nous assure qu'il s'agit d'un écrivain qui n'a pas pu s'exprimer jusqu'au bout. Benoît XVI hoche la tête, et contre-attaque sur la question des bébés non baptisés. Avant, ils allaient dans les limbes, ni sauvés ni damnés, dans une bordure de l'enfer déjà comble. Terminé : ils iront maintenant droit au paradis. Ça fera du monde, mais la mesure est progressiste, même si tardive. Cependant, il y a plus drôle. Dans un article plutôt réprobateur du Nouvel Observateur, je vois repris un article italien de gauche disant qu'on « se souviendra de Benoît XVI comme d'un pape désespéré. Chacune de ses paroles est inspirée par une vision sombre, quasi wagnérienne de la société ». Ici, le comique et la désinformation augmentent. Reprenant ce propos, Marie Lemonnier et Marcelle Padovani ne craignent pas en effet d'écrire : « Wagner ? Benoît XVI est un fervent admirateur du créateur du Crépuscule des dieux. À Rome, certains critiquent son goût trop prononcé pour la culture allemande. […] Aux dîners conviviaux, il préfère les tête-à-tête avec don Gänswein, son secrétaire particulier, un grand Bavarois aux yeux bleus de cinquante ans. »
Pauvre Benoît XVI ! Il n'a pas cessé, depuis son élection, de rappeler sa prédilection pour Mozart, dont il joue très bien les sonates au piano. Peine perdue, personne ne veut enregistrer cette information, pourtant capitale. Suivez mon regard : Wagner, culture allemande, secrétaire masculin particulier aux yeux bleus, l'affaire est entendue, nous sommes chez les Damnés eux-mêmes.
29/04/2007