Rôles
Évidemment, le vrai coup d'État aurait été une alliance surprise entre Sarko et Ségo, c'est-à-dire l'immoralité même. Écartons cette diabolique tentation, même si, en un sens, on obtient, dans le violet montant, quelque chose comme du Bayrou sans Bayrou, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes. Juppé, lui, était-il soluble dans la vague violette ? Eh non, trop de bleu ancien, trop de Chirac dans ses bottes, pas assez de bleu d'air, malgré sa conversion tardive et canadienne à l'écologie. En quoi les Bordelais ont été injustes par rapport à quelqu'un qui a nettoyé leur ville de la crasse noire du XIXe siècle, pour la rendre à sa blondeur restaurée. Ces ingrats le gardent quand même comme maire, ce qui est la moindre des choses. Le gentil Borloo, rescapé de la TVA, le remplace ? Choix excellent, ductile, souriant, adaptable. La rivalité fatale entre Sarko et Borloo sera d'ailleurs intéressante à observer, le sage Fillon restant, pour sa part, aussi transparent qu'impénétrable. Mais enfin, le vrai problème n'est pas là.
24/06/2007