Paris

Comment nier l'effervescence intellectuelle qui règne à Paris ? Nous sommes en pleine Renaissance. Les bons livres succèdent aux bons livres, le Ségo-show a laissé loin derrière lui les pénibles contorsions des élections américaines, les romans anglo-saxons sont de plus en plus ennuyeux et lourds (plutôt n'importe quel film), Mesrine est de retour, Picasso enflamme la capitale. Le duel épistolaire BHL-Houellebecq a éclaté comme un coup de tonnerre et s'impose avec maestria. À ma grande surprise, je constate que j'apparais de-ci de-là dans les échanges entre ces deux grands professionnels. Par exemple, dans ce propos de Houellebecq : « Philippe Sollers a réussi à occuper de manière à peu près constante les médias, depuis un peu plus de quarante ans, sans que l'on apprenne rien, ou à peu près rien, sur sa vie privée. C'est là un succès admirable ; bien sûr il a commencé à une époque infiniment moins brutale que la nôtre, et les gens conservent certaines habitudes ; il n'empêche que cela laisse pantois. » À mon tour, je reste pantois.

26/10/2008