Lectures
Faire un peu d'histoire ne vous fera pas de mal, c'est pourquoi vous devez absolument avoir entre les mains le volume de la collection Bouquins consacré à François Mauriac, qui réunit son Journal et ses Mémoires politiques200. Mauriac, on le sait, a été un journaliste exceptionnel, tout simplement parce qu'il était un excellent écrivain. Sa lucidité est sans défaut, et je vous recommande le grand chapitre France et Communisme. Voici, par exemple, ce qu'il écrit, en 1946, dans Le Crépuscule du socialisme : « Vous pouvez à Nuremberg pendre haut et court les derniers survivants nazis. Mais qu'est-ce que cela signifie si, après eux, les petites nations continuent d'être asservies, si la transhumance des troupeaux humains ne s'interrompt pas, si là où les communistes sont les maîtres, le travail forcé, camouflé sous des vocables édifiants, résout le problème de la production et du rendement par des procédés que connaissait déjà ce Chéops dont la manie était de construire des pyramides ? »
Qui est Alessandro Mercuri ? Je ne sais pas. En tout cas, il vient d'écrire un petit livre étincelant. Kafka Cola201, variations inspirées par la fameuse phrase de l'ancien patron de TF1 : « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible. » Qu'est-ce que cette nouvelle substance de cerveau et où nous entraîne-t-elle ? Vous verrez.
Enfin, pour mieux lire mon prochain roman, Les Voyageurs du Temps202, où il joue un rôle important, ne manquez pas l'extraordinaire enquête de Jean-Jacques Lefrère sur Lautréamont203, avec une masse de documents inédits. C'est impressionnant.
30/11/2008