Grippe

La montée en puissance de Roselyne Bachelot me paraît fatale. Voilà une femme qui n'a rien à voir avec un nietzschéisme quelconque, et surtout pas mortifère. Elle vous soigne déjà, pauvres grippés du futur, c'est votre infirmière tenace et maternelle, elle n'a pas d'homme visible auprès d'elle, sa carrière tout en douceur ne fait que commencer, c'est elle la star sociétale de base. Écoutez ses conseils : lavez-vous les mains, portez votre masque, évitez d'éternuer sur vos voisins, n'embrassez plus personne, surtout pas dans les bureaux, dans les rues, et même chez vous. Le mois de septembre s'annonce terrible. Soyez soupçonneux, disciplinés, craintifs, allez aux toilettes toutes les dix minutes, sachez discerner les infectés potentiels, le virus tourbillonne déjà dans l'air, vorace, invisible, sans aucune pitié. Mais rassurez-vous : Bachelot veille, elle voit la vie du bon côté, en rose, vous lui devrez peut-être la vie ou celle de vos enfants. À partir de là, pourquoi pas Bachelot Présidente ? Ce serait la surprise des prochaines années sociétales, écologiques, centristes, centrales, portées par un vaste mouvement de prophylaxie morale. Le préservatif, c'était bien, le masque, c'est mieux.

30/08/2009