Bonus
Les banquiers vous racontent n'importe quoi, comme d'habitude : la crise existe, soit, mais elle est déjà surmontée, puisque toutes les vieilles pratiques du capitalisme financier sont plus fortes que la fumée dont elles s'entourent. J'apprends que l'escroc mondial Madoff, aujourd'hui en prison, aurait un cancer. Est-ce la preuve que Dieu existe (il revient très fort aussi, celui-là) ? C'est possible, mais, là, le vertige me reprend, les talibans m'assiègent, l'Iran me perturbe, la pauvre Clotilde Reiss demande pardon pour avoir pris des photos de manifestations, le Proche-Orient est au point mort, une jeune Soudanaise risque quarante coups de fouet pour avoir osé porter un pantalon, la belle Birmane démocrate est toujours en résidence surveillée, Johnny Hallyday, heureusement, se porte comme un charme. Enfin, espérons que Sarkozy (toujours lui) convaincra les banquiers d'être moins voyants dans la paupérisation montante. Nietzsche a écrit Par-delà le bien et le mal, mais plus personne ne le lit. Une version contraire s'impose, sous un nouveau titre : Par-delà le bonus et le malus, préface et notes sociétales des traders de la Société générale.
30/08/2009