Giscard

Voilà un président qui, au moins, ne s'est pas ennuyé, comme le prouve son dernier roman racontant sa liaison secrète et torride avec Lady Di. C'est l'histoire d'amour de la rentrée, et au diable les listings, les liftings, la colorisation de la Seconde Guerre mondiale à la télévision (quoique tout jeune spectateur, profondément ignorant, ait été content de voir Staline et Hitler « en vrai », c'est-à-dire en pleine forme). La « masterisation » des Beatles ? Très bien. La colorisation intensive de l'Histoire ? Encore mieux. Pour la vraie couleur, à Paris, en ce moment, vous avez Titien, Tintoret, Véronèse et Renoir, ces voluptueux hors-concours.

Mais revenons à Giscard et à son style inimitable : « J'ai monté les marches du perron, la tête en feu, le cœur étincelant de bonheur. » C'est un membre de l'Académie française qui vous parle d'une princesse, laquelle sera bientôt dans ses bras (je vais me précipiter sur les passages érotiques). Une chose, en tout cas, est sûre : Giscard, sauf injustice grave, doit, cette année, obtenir le Goncourt.

27/09/2009