Volcan

Décidément, la nature est très mécontente, et elle doit avoir ses raisons. Mis à part les ravages et les convulsions classiques, tremblements de terre, tempêtes, tsunamis, inondations et épidémies, elle franchit maintenant de nouvelles frontières. Personne n'attendait le désastre des « zones noires » de la côte atlantique, avec ses noyés à trois heures du matin surpris par l'eau dans leur lit. Le chagrin et la colère des survivants des maisons destructibles font peine à voir. Ces constructions dans des lieux que l'on savait inondables sont un vrai scandale. On aimerait savoir à qui cette escroquerie mortelle a profité, mystères sous-marins administratifs. Je suis voisin, ici, dans l'île de Ré, d'une digue qui a explosé sous la violence du vent et de la marée furieuse. Du jamais-vu, avertissement brutal.

Personne ne s'attendait non plus au nuage de cendres propulsé par ce volcan islandais qu'on croyait endormi sous la glace, ni à la fermeture des aéroports, pénalisant, loin de chez eux, cent cinquante mille voyageurs français. L'Islande paraissait très éloignée, mais attention aux particules bloquant les moteurs d'avion et pouvant se glisser, invisibles, jusque dans les alvéoles de vos poumons. Affaire à suivre.

25/04/2010