Religion

La religion rend souvent fou, c'est une vieille histoire. La palme d'or de l'illumination revient quand même, ces temps-ci, au pasteur protestant menaçant de brûler en public quelques centaines de corans. Obama le supplie de n'en rien faire, l'armée américaine aussi. Il est têtu, il insiste, il a pris goût à sa dimension soudaine de star. Les Américains éclairés (ça existe) soutiennent, par ailleurs, le projet de mosquée près de Ground Zero. En effet, si toutes les religions se valent, pourquoi l'islam n'aurait-il pas droit de cité sur des ruines provoquées par des fanatiques ? L'islam modéré est en marche (voyez la Turquie, il n'y a pas que l'Iran) et au nom de quel Dieu faudrait-il freiner ses progrès ?

La mauvaise religion perverse, vous le savez bien, est la catholique et ses légions de prêtres pédophiles encore sur le terrain. Le pape n'en fait pas assez dans le repentir, et l'Angleterre vient de le lui rappeler avec fermeté. Le Vatican, un État ? Vous rigolez, un repaire de fantasmes. Le mariage des prêtres résoudrait-il le problème ? On le dit, mais rien n'est moins sûr. L'indignation gay est compréhensible : Benoît XVI ferait mieux de démissionner.

26/09/2010