Bonne année !

L'année 2010 vous a paru longue et confuse. En 2011, vous ne devriez pas être déçus en longueur et en confusion. Vous serez sans cesse priés d'attendre 2012, d'être spectateurs de cette attente interminable, vous aurez l'impression d'être pris en otages, avant que les vedettes politiques aient pris leur décision pour la présidentielle. Sur le mode de l'anesthésie, vous constaterez que la France, en moins tragi-comique, ressemble à la Côte d'Ivoire, avec deux présidents : l'un, élu, Sarkozy ; l'autre, virtuel, DSK. Entre l'agitation de l'un et la réserve mystérieuse de l'autre, vous aurez tout le temps d'apprécier le film qui vous plonge déjà dans un ennui profond. Attendez, attendez, on finira par vous dire. Après tout, vous êtes de grands enfants, et vous pouvez savourer les fêtes. Circulez, circulez, attendez : les déclarations parentales viendront, les parents savent ce qu'il vous faut, ils sont d'un cynisme inébranlable.

02/01/2011