Marine

On n'a jamais entendu parler du père de Jeanne d'Arc, mais voici Marine Le Pen, bon sang ne saurait mentir. Elle embrasse son papa démodé, elle l'avale, elle le double sur sa gauche, et, au fond, les contraires passant les uns dans les autres, cette solide blonde au sourire carnassier ferait une très bonne candidate du Parti communiste français. Évidemment, ce qu'elle dit ne tient pas debout, mais ça n'a aucune importance. La fibre populaire est là, un troublant charisme, une volonté à toute épreuve, un prénom magique. Il paraît que le Haut Protectorat s'inquiète de sa montée en puissance. Une diabolique surprise n'est donc pas exclue, sa présence au second tour de l'élection présidentielle, comme lorsque Chirac l'a emporté sur papa avec 82 % des voix. Ce serait beau : drapeaux français contre drapeaux européens, des foules survoltées, et, en face de Marine, qui ? Le sauveur DSK, ou la sauveuse Martine ? Ne rêvons pas : le franc ne reviendra pas, l'euro tiendra le coup grâce aux Chinois.

30/01/2011