Jean-Paul II
Le mois de mai avait pourtant bien commencé, avec la béatification de Jean-Paul II, à Rome. La grande supériorité des monarchies consiste à stabiliser le temps. En Angleterre, mariages et naissances ; à Rome, des cérémonies. Pour le nouveau Bienheureux (qui sera canonisé un jour ou l'autre), la fête recueillie, les fleurs, la foule, la télévision, tout n'était qu'ordre, beauté, luxe, calme et sérénité. En lui offrant, autrefois, mon livre sur La Divine Comédie, de Dante, j'ai été béni par un saint, et j'en ressens chaque jour les bienfaits. Mais le clou de la béatification était la religieuse française miraculée : radieuse, elle portait, avec dévotion, un reliquaire en cristal, avec, à l'intérieur, une ampoule du sang du pape prélevé après la tentative d'assassinat contre lui. Aurait-elle été saisie d'un tremblement parkinsonien, tout s'effondrait. Mais non, Dieu existe, et, contrairement à ce que pensait Sartre, Dieu est un excellent romancier.
29/05/2011