Aubry

Je suis comme vous, je trouve que le feuilleton politique français est lourd, lent, crispant, déprimant. Après le polar porno DSK (dont les épisodes ennuyeux vont se succéder longtemps), j'attends avec impatience la candidature de Martine Aubry, qui va relancer l'action dans tous les sens. Grâce à l'humour corrézien de Chirac, Hollande vient de recevoir une déclaration d'amour sous forme de pavé de l'ours. Allons plus loin : Chirac s'ennuie, il ne peut plus supporter Bernadette, qui lui vante tous les jours Sarkozy, il trouve Hollande plutôt mignon, il veut s'amuser, légaliser le cannabis, légitimer le mariage homosexuel, faire sa révolution personnelle. Il divorce, demande la main de Hollande, lequel accepte de l'épouser, et ils sont tous les deux élus dans un fauteuil à la présidence de la République.

Ce que la France de toujours doit éviter par-dessus tout, c'est qu'une femme soit enfin présidente. Depuis la loi salique, qui exclut les femmes du pouvoir suprême, là est le vrai problème, le seul. Nous sommes donc encore sous l'Ancien Régime, et, après tout, les femmes n'ont le droit de vote que depuis 1945. Voyez ce que le sénateur Bérard, pourtant de « la gauche démocratique », disait encore en 1919 : « Plus que pour manier le bulletin de vote, les mains des femmes sont faites pour être baisées, baisées dévotement quand ce sont celles des mères, amoureusement quand ce sont celles des femmes et des fiancées. Séduire et être mère, c'est pour cela qu'est faite la femme. »

Les exemples de sexisme ordinaire sont innombrables et peuvent aussi bien venir de la jalousie des femmes contre les femmes. Je rêve toujours d'une finale Martine-Marine. Mais si c'est un match Sarkozy-Aubry, voilà un magnifique spectacle en perspective ! Allez Aubry !

26/06/2011