DSK
Rêvons un peu : après son retour triomphal à Paris, place des Vosges (on se serait cru à l'Élysée), DSK, avec Claire Chazal, réussit un sans-faute millimétré à la télévision, avec une audience de quatorze millions de personnes. Est-il convaincant ? Peu importe. Il reconnaît une « faute morale » (pas physique), on croit même entendre, en filigrane, le mot « péché ». Bon, absolution, promesse de sérieux à l'avenir, plus question de « légèreté » avec les femmes, discrétion, retenue, distance.
Les plaignantes se plaignent toujours, mais c'est le passé, le film est saturé, l'avenir nous appelle, allons vite aux choses sérieuses, la Grèce, la crise, les banques, le destin de l'euro et de la planète. Là, devant une telle compétence mondiale, tout le monde se tait et attend une performance future. DSK un jour ministre ? Pourquoi pas ? Mais de qui ? Pourquoi pas de Sarkozy, réélu en Libye, et capable de bousculer la primaire socialiste ?
Fini la rigolade, la rigueur est là, la France est en danger, l'union nationale s'impose. On parle beaucoup trop d'un « pacte de Marrakech » conclu entre DSK et Martine Aubry, sans s'apercevoir qu'un pacte, beaucoup plus profond et secret, a été signé, il y a longtemps, entre l'actuel président de la République française et son éventuel successeur désigné. Je ne dis pas que DSK sera ministre de la Justice, n'exagérons pas, mais son retour à Bercy, ou dans les environs, est inévitable. Cette nouvelle ouverture à gauche aurait tout son poids. Un argument électoral massue ? La peur et le besoin de protection assumés par des professionnels du job. Une nouvelle cohabitation n'est d'ailleurs pas exclue, avec Hollande (enfin un vrai nom français !) comme Premier ministre, Valls au ministère de l'Intérieur, Ségolène Royal présidente de l'Assemblée nationale, Montebourg aux Transports, et Aubry à la Culture (c'est mon vœu personnel).
25/09/2011