Crise
Normal pourrait être un bon titre de roman fantastique. J'y pense. Le narrateur pourrait s'appeler Descartes, René Descartes. Il observerait avec intérêt l'entrée en Bourse, plutôt ratée, de Facebook, neuf cent un millions d'internautes dans le monde (qui en compte déjà, mais ce n'est qu'un début, deux milliards trois cents millions). Ce Mark Zuckerberg, vingt-huit ans aujourd'hui, dix-neuf ans lors de son coup de poker génial, a l'air tout à fait normal. Il garde son look d'étudiant prolongé à capuche, et, comme le dit le New York Times, « la capuche, c'est exactement le contraire de la cravate Hermès… Ça veut dire : “je suis trop occupé à faire des choses vraiment très importantes pour le reste du monde pour me préoccuper de mon apparence.” » L'ambition de Facebook ? « Connecter le monde entier. » C'est en bonne voie, mais il reste beaucoup à faire, notamment en Chine. D'un trombinoscope en ligne, Facebook est devenu l'identité numérique de près d'un milliard de personnes, portrait évolutif de l'activité sociale de ses utilisateurs. Comment, vous n'êtes pas connecté ? Et vous prétendez exister ?
27/05/2012