Ce qu’il vit le fit frissonner de la tête aux pieds. Le visage de l’homme n’était qu’une plaie. À certains endroits, la peau, semblable à de la couenne de porc, était nettement incisée, et révélait le tissu musculaire sous-jacent. À d’autres endroits, l’épiderme était noirci. Ce visage avait l’allure d’une tranche de viande mal coupée et très mal cuite.
Valério EVANGELISTI
Jack aurait voulu prendre l’air, briser le flot des événements qui l’assaillaient depuis leur arrivée à l’hôtel Laguna, mais c’était apparemment impossible.
Il était de nouveau dans le hall.
Richard fit un clin d’œil à Vanessa. Les joues de la réceptionniste rosirent légèrement et ses paupières papillotèrent un instant. Jack n’en conclut rien, mais n’en pensa pas moins.
Richard se dirigea vers un ascenseur surmonté d’un panneau « PERSONNEL UNIQUEMENT ».
« Tu as déjà eu un aperçu du château et du parc, mais le plus intéressant se trouve sous nos pieds…
— Les caves ?
— Non, la morgue », dit Richard en pressant la touche « M » de l’ascenseur.
L’ascenseur descendit à grande vitesse pendant une bonne minute.
« Tu n’aurais pas pressé le bouton des Enfers par erreur ? plaisanta Jack.
— Cet ascenseur est plutôt rapide. Il parcourt environ trois mètres par seconde.
« C’est impossible, cela voudrait dire que nous sommes à…
— Près de deux cents mètres de profondeur. Exactement. »
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Il s’attendait à découvrir un hall aux néons bleuâtres, mais il se retrouva dans un sas fermé par une porte étanche munie d’un verrouillage à volant.
« Sous-marin ou centrale atomique ? », demanda Jack qui regrettait déjà d’avoir suivi si facilement ce garçon à l’allure sympathique avec qui il venait tout juste de faire connaissance.
Richard sourit et décrocha des patères deux parkas doublées d’une épaisse fourrure.
« Je sais bien que dans une morgue il ne fait pas très chaud, mais de là à…
— Ici, il fait très froid. Dans les couloirs la température ne dépasse jamais zéro degré. »
Après avoir franchi la porte étanche, Jack compris aussitôt pourquoi : le couloir dans lequel ils pénétrèrent était creusé dans la glace.
« Nous sommes au cœur d’une glacière naturelle, Jack. Une excavation d’un million de mètres cubes avec pour seuls contacts avec l’extérieur deux puits naturels d’une centaine de mètres de hauteur et de deux mètres de diamètre. Entièrement bouchés par la glace l’hiver. Ils dégèlent en été, juste ce qu’il faut pour laisser passer l’air froid. L’eau de ruissellement gèle et rebouche les puits, emprisonnant l’air hivernal qui maintient la température suffisamment basse pour que le demi-million de mètres cubes de glace que contient la grotte ne fonde jamais. »
Jack était sidéré.
« Génial ! Et on respire comment si l’air n’est renouvelé qu’une fois par an ?
— La grotte contient un demi-million de mètres cubes d’air. Et les cadavres ne consomment pas trop d’oxygène. Bon, il y a bien un gardien à demeure mais il bénéficie d’un purificateur d’air personnel…
— Les cadavres… Mais où sont-ils ? »
Au moment même où il disait cela, Jack aperçut les premiers corps.
« Ils sont figés dans la glace ?!
— Ce ne serait pas très pratique… non, ils sont entreposés dans des niches spécialement aménagées le long d’un gigantesque réseau de galeries. Seul Gabriel, le responsable des lieux, est capable de s’y retrouver. »
Jack était fasciné. À travers l’épaisseur du glacier souterrain, éclairée par des milliers d’ampoules LED, des dizaines de cadavres flottaient dans un univers d’ambre bleuté.
« C’est splendide.
— Je savais que ça te plairait.
— Comment pouvais-tu le savoir ?
— Parce que tu es un démon.
— Arrête. J’en ai marre de cette histoire… »
Richard lui tapota l’épaule.
« Tu es différent. Je l’ai senti dès que je t’ai vu. Et tu le sais toi aussi.
— Ça ne fait pas de moi un démon pour autant.
— Exact. Mais ça, tu devras le prouver… »
Richard et Jack s’étaient arrêtés devant une nouvelle porte à volant magnétique. Le volant tourna comme par enchantement et la porte s’ouvrit.
« Tu fais ça comment ? Par télékinésie ?
— Non… Gabriel sait exactement tout ce qui se passe dans son domaine. Il y a des mouchards un peu partout. La glace est truffée de fibres à cristaux photoniques. Il récupère et analyse toutes les informations. Il nous attend depuis que nous sommes sortis de l’ascenseur. »
Nouveau sas.
Richard prit un sachet sur une pile et le tendit à Jack.
« Rassure-toi, on ne va pas t’obliger à accomplir une intervention chirurgicale, mais il va tout de même falloir que tu enfiles ça… »
Le sachet contenait des vêtements jetables. Tout ce qu’il fallait pour pénétrer dans un bloc opératoire : blouse, charlotte, masque, gants et protège-chaussures.
Jack s’exécuta en se demandant encore une fois ce qui avait bien pu le pousser à suivre Richard au lieu de faire tranquillement un petit tour dans le parc en attendant sa mère.
La porte intérieure du sas s’ouvrit.
Jack eut l’impression de pénétrer dans le poste de pilotage d’un vaisseau interplanétaire avec des consoles truffées de voyants lumineux et une grande baie vitrée qui ne dévoilait pas l’immensité de l’espace mais un simple mur de glace. Les autres parois étaient tapissées d’écrans et affichaient les images des couloirs et des niches bleutés de la morgue, persillées de quelques gros plans de cadavres.
Gabriel était à l’humain ce que la larve d’axolotl est à la salamandre.
Une peau transparente, laissant deviner un entrelacs rouge et bleu de veines et de muscles, avec un peu de blanc pour les tendons et de jaune pour les amas graisseux. Il portait un jean et un T-shirt à l’effigie d’Ada Lovelace, mais s’il avait été torse nu, on aurait vu son cœur battre, ses poumons se dilater et se vider selon le rythme ralenti de sa respiration de batracien…
Gabriel était agoraphobe et souffrait de la phobie du contact. Il ne pouvait serrer aucune main sans avoir besoin de se les laver ensuite avec un puissant détergent. Il portait la plupart du temps des gants chirurgicaux. Il avait fait un premier séjour à Castlewood une quinzaine d’années auparavant. Il ne pouvait alors vivre que dans une pièce sans fenêtre, couvert de la tête aux pieds, avec gants et masque à gaz. D’une certaine manière, Ray Chambers avait fait des miracles, mais il était arrivé à une sorte d’horizon événementiel que Gabriel ne franchirait jamais. Ce dernier supportait maintenant les fenêtres, à condition qu’elles ne donnent pas sur l’extérieur, et il pouvait se passer de masque à gaz et de combinaison intégrale. En lui offrant le poste de gardien de la morgue de Castlewood, Ray Chambers avait eu une idée de génie. Il avait réussi à « socialiser » Gabriel malgré son lourd handicap et à avoir un employé à demeure, ravi de travailler dans de telles conditions, ce qui était loin d’être le cas d’un salarié « normal ».
Il ignora totalement Jack.
« Richard, tu sais bien que je n’aime pas les visites… »
Richard sourit.
« Évidemment, Gabriel. Mais Jack est un hôte de marque. »
La peau qui recouvrait les arcades sourcilières de Gabriel se tendit.
« C’est-à-dire…
— Je te présente Jack Browser, le petit-fils d’Helena Whateley. »
Gabriel pencha la tête sur le côté. Ses yeux noirs épinglés sur sa peau translucide aux veines saillantes radiographièrent Jack de la tête aux pieds.
« Il n’a pourtant pas l’allure d’un démon.
— Ça y est… ça recommence, soupira Jack.
— Il n’aime pas qu’on l’appelle comme ça, précisa Richard.
Gabriel le détailla de nouveau.
— Il ne doit pas avoir conscience d’en être un. C’est peut-être le moment de lui régler son compte. Avant qu’il prenne conscience de ses pouvoirs, je veux dire.
Jack passa brusquement de l’agacement à l’inquiétude.
— Vous n’êtes pas sérieux là ?
— Personnellement, je ne pense pas que tu sois un démon, avoua Richard. Le problème, c’est qu’Helena Whateley ne se trompe jamais.
— Jamais, insista Gabriel.
— Je commence à croire que ma mère a eu raison de quitter la région… Vous vous attendez à quoi ? À ce qu’il me pousse des cornes et des sabots et que je me mette à cracher du feu ?
Gabriel secoua la tête.
— Non. Ici, il y a la mer, la rivière et les marais. Dans la région du delta, les démons n’ont pas de cornes ni de sabots. Ils ont des becs et des tentacules. Et ils ne sentent pas le soufre et le bois brûlé, mais dégagent une odeur d’iode et de vase. »
Gabriel fit mine de humer l’air autour de Jack.
« Mais pour l’instant je ne sens rien. »
Puis il éclata de rire. Et Richard suivit aussitôt son exemple.
Gabriel avait préparé une pipe à eau.
« C’est un traitement contre la parano, dit-il en allumant le fourneau.
— Salvia divinorum. La sauge des devins, précisa Richard.
— Le pipilzintzintli des Tlacuiloani. Sans lui, je ne pourrais même pas t’adresser la parole, enchaîna Gabriel. C’est Ray qui me l’a prescrit pour la première fois il y a quinze ans. Depuis, je suis redevenu normal.
Richard se racla la gorge.
— N’exagérons rien, mais ça atténue effectivement les psychoses, soigne les dépressions et combat la plupart des addictions.
— Et en prime on a droit à quelques visions.
— Un petit feu d’artifice pour notre ami ? »
Gabriel pianota quelques secondes un clavier boule puis le fit rouler sur le pupitre de commande.
« C’est parti », dit-il lorsque la boule s’immobilisa dans sa loge.
Les voyants multicolores clignotèrent tous puis s’éteignirent, suivis quelques secondes plus tard par les moniteurs et enfin par les tubes halogènes qui éclairaient la pièce.
Ils se retrouvèrent dans le noir. Jack déglutit.
« Vous jouez à quoi, là ? »
Derrière la baie vitrée, le mur de glace se mit alors à pulser. Des dizaines, puis des centaines de points lumineux dansaient la sarabande, éclairant fugacement des fragments de cadavres. Le spectacle était hallucinant.
Gabriel tira une longue bouffée sur sa pipe puis la tendit à Richard qui fit de même avant de la passer à Jack.
« L’effet n’est pas trop fort et ne dure que deux ou trois minutes.
— Tu peux suçoter l’embout comme bon te semble, il finira de toute manière dans l’incinérateur », précisa Gabriel.
Jack était hypnotisé par le ballet de lumière. Il se sentait soudain calme et apaisé comme il ne l’avait jamais été. Il prit la pipe et en aspira une bouffée. Il n’éprouva rien. Sinon un léger picotement à la gorge. Il récidiva. Toujours rien. Il rendit la pipe à Richard.
« Effectivement… C’est léger… »
Richard se contenta de hocher la tête, le regard rivé sur le mur de glace.
« Mais c’est déjà superbe comme ça… »
Du coin de l’œil, Jack vit Gabriel hocher la tête à son tour, mais il le faisait lentement, si lentement qu’elle finit par s’immobiliser.
Un craquement ramena Jack au mur de glace.
Les lumières clignotaient au ralenti.
Il y eut un second craquement, plus fort que le premier. Le mur de glace se fissura. Une lézarde verticale. Sur toute la hauteur de la baie vitrée.
Et le temps se figea.
Lorsqu’il reprit son cours, mille ans plus tard, la glace se mit à fondre tout autour de la faille. Quelques mètres derrière l’ouverture, le cadavre le plus proche se redressa dans sa niche.
Jack voulut hurler, mais il ne savait plus où étaient ses cordes vocales, sa gorge, sa tête… Il n’était qu’un regard horrifié qui observait le cadavre s’avancer vers l’ouverture pratiquée dans la glace, s’arrêter à quelques centimètres de la baie vitrée. Il la tapota du bout de l’index, comme pour éprouver sa résistance, puis se mit à la tambouriner des poings, de plus en plus fort, essayant de la briser. La peur de Jack s’était évanouie. Il ne voyait plus maintenant un simple cadavre mais un mort-vivant. Le regard de ce dernier était un puits de tristesse, un abîme de désespoir. Jack voulait l’aider mais il ne savait pas comment s’y prendre. Son corps était toujours paralysé et il avait l’impression qu’il ne pourrait bientôt plus contrôler ni ses émotions ni le flot des pensées qui s’agitaient sous son crâne. Que ce dernier allait projeter sa cervelle contre la baie vitrée.
Et il explosa.
C’est en tout cas ce qu’il crut avant de réaliser que le temps avait repris son cours une fraction de seconde, juste pour permettre à la baie vitrée de se pulvériser. Les fragments de verre blindé étaient maintenant en suspension dans l’air comme sur un instantané photographique.
Le mort-vivant paraissait tout aussi étonné que Jack. Il tapota le vide devant lui, là où se trouvait quelques instants plus tôt l’épaisseur de la vitre blindée.
« Comment vous avez fait ça ?
Jack se rendit alors compte qu’il n’était plus paralysé.
— Qui ça ? Moi ? Mais je n’ai rien fait du tout !
Le mort-vivant se mit à sourire.
— Oui, bien sûr, tout ça est tellement absurde… Je dois être en train de rêver.
— Non je ne crois pas, c’est moi qui suis en train de rêver. Vous, vous êtes mort. »
Le cadavre écarquilla tellement les yeux que Jack crut qu’ils allaient tomber sur le sol. Puis il éclata de rire.
« Vous savez ce que nous allons faire ? »
Jack secoua la tête.
« Nous allons nous échanger deux objets et les mettre dans une de nos poches. Celui de nous deux qui se réveillera “vraiment” n’aura plus rien dans sa poche, alors que l’autre, celui qui croira s’être réveillé, rêvera toujours et possèdera encore cet objet… Vous me suivez ?
— Vaguement, mais il y a un problème… Vous ne pouvez rien mettre dans votre poche, car vous êtes entièrement nu.
Le cadavre s’inspecta de la tête aux pieds.
— Exact. Ce rêve est vraiment débile. Alors on va faire plus simple. Prenez ce stylo, là-bas, sur la table… Et écrivez quelque chose dans la paume de ma main. Je ferai ensuite la même chose sur une des vôtres… Mais grouillez vous, car j’ai l’impression que je ne vais pas tarder à me réveiller… »
Jack s’étouffait. Comme s’il avait soudain trop d’air à respirer et que ses poumons n’avaient pas le volume suffisant pour s’en charger.
« Tout va bien, Jack. Tout va bien. »
Richard le soutenait par les épaules.
« Respire plus lentement. Gabriel ne manque pas d’air, tu sais…
— Quel con ! Tu ne vois pas qu’il s’étouffe ? Ce n’est pas le moment de plaisanter.
— Non… C’est juste une bouffée d’angoisse. Regarde, il va déjà mieux. »
Jack respirait presque normalement et retrouvait peu à peu ses esprits.
Il s’arracha brusquement des mains de Richard et s’avança en titubant vers la baie vitrée.
Elle ne présentait pas la moindre fissure. Il ne put cependant s’empêcher de tester sa réalité en la caressant du bout des doigts.
« Quelque chose ne va pas Jack ? »
Jack revoyait le cadavre en train d’écrire sur la paume de sa main droite, mais il n’osait pas regarder. Il se tourna vers Richard et tendit la main devant lui, paume en avant.
« Qu’est-ce que tu fais ?
— Tu lis quelque chose ?
— Wouahou ! Tu m’as l’air d’avoir fait un sacré trip…
— Arrête… Et dis moi ce que tu vois.
Richard fit mine de se concentrer.
— Celui qui lit ces mots est un… »
Jack soupira et osa enfin regarder lui-même. Sa main était vierge de toute inscription. Il ferma les yeux et relâcha la pression.
La pièce était de nouveau éclairée par les tubes halogènes et derrière la baie vitrée, le mur de glace, légèrement translucide, laissait entrevoir quelques silhouettes. Tout était rentré dans l’ordre.
« C’était hallucinant ! Cela a duré combien de temps ?
— Environ cinq minutes. Ça peut paraître court, mais c’est beaucoup pour une première expérience.
— Qu’est-ce que tu as vu ? demanda Gabriel.
— Un des cadavres… est venu me parler… Il m’a dit que j’étais dans son rêve…
Gabriel acquiesça.
— Et tu penses le contraire. Ceci dit, vous avez peut-être tous les deux raison.
— Je ne comprends pas…
— Tu as rêvé de lui et, dans ton rêve, il a rêvé de toi. Reste à savoir si tu es maintenant celui qui a rêvé de lui ou celui qu’il a, lui, rêvé…
— Dans le second cas, vous ne seriez pas plus réel que moi.
— Il a peut-être tout simplement voulu te laisser un message… »
Richard afficha un rictus moqueur.
« Je dirais plutôt : TU as peut-être voulu te laisser un message. »
Claire l’attendait dans le hall.
« Eh bien, où étais-tu passé ?
Richard s’avança et inclina légèrement la tête.
— Richard Chambers. À votre service. J’ai fait visiter les lieux à votre fils. C’est un garçon charmant. Vous avez eu de bonnes nouvelles concernant votre mère ?
Claire était décontenancée. Oui, sa mère allait bien, et elle ne savait plus trop si elle avait vraiment espéré le contraire. Et ce jeune homme était très… séduisant.
— Oui… Elle va beaucoup mieux. C’est très aimable à vous de vous en inquiéter.
Richard sourit.
— Vous pouvez me tutoyer, madame Browser. On a toujours tendance à me vieillir, mais j’ai le même âge que votre fils.
Claire se racla la gorge, ses pommettes rosirent.
— Vous pouvez m’appeler Claire. Tout ce qui peut me rajeunir est bon à prendre. »
Jack tira Richard par la manche.
« Je préfèrerais que tu ne dragues pas trop ma mère », lui glissa-t-il à l’oreille.
Richard haussa les épaules.
« Jack a peur que je vous mette dans l’embarras, Claire. Mais dans le comté de Miskatonic, l’âge de la majorité sexuelle est de seize ans. Vous ne risquez donc pas d’être accusée de détournement de mineur. »
Jack était sidéré. Il se retrouvait dans une phase d’inhibition totale sans savoir s’il devait éclater de rire ou provoquer Richard en duel.
Sa mère constata son embarras, mais elle était plutôt amusée.
« Merci de me faire savoir que je suis encore désirable, Richard, mais je ne pense pas m’éterniser dans le coin… »
Richard sourit et se tourna vers Jack.
« Ta mère est super, Jack. Protège-la bien. »
Puis il se dirigea vers la sortie de la clinique en faisant un clin d’œil à Vanessa.