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Le songe d’une nuit d’été

Mon bien-aimé passa sa main par l’ouverture de la porte, et mes entrailles furent émues au bruit qu’il fit.

Cantique des quantas

La baignoire crapaud trônait au centre de la pièce. Une vasque en porcelaine blanche soutenue par des pieds en étain. Crochus. Arc-bouté sur les lattes du plancher. Des vieux tuyaux en plomb rampaient sur les murs tel du lierre, comme s’ils étaient vivants. Le mobilier était réduit à sa plus simple expression. Une armoire métallique anthracite à la peinture écaillée munie de quatre tiroirs étiquetés « médicaments, ustensiles, lingerie, produits ». Un énorme miroir, à l’armature en cuivre, et un lavabo minuscule, muni d’un robinet en forme de serpent. La pièce était très grande, disproportionnée même pour une salle de bain. Des nuées de vapeur masquaient le plafond. Mais peut-être n’existait-il pas. Un néon invisible émettait une lueur jaunâtre. Pâle soleil perdu derrière les nuages.

Claire se tenait debout face au miroir. Elle avait ôté son jean et son T-shirt. Sa culotte baillait sur ses fesses maigres et son soutien-gorge avait du mal à contenir ses gros seins. Elle aurait aimé pouvoir rééquilibrer tout ça d’un coup de baguette magique, mais ne pouvait compter que sur le scalpel d’un chirurgien qu’elle n’avait pas les moyens de se payer. Elle avait envie de vomir. Des rataillons de pommes et d’orange remontaient dans sa gorge en un sillage aigre… Putain de soirée ! Elle n’avait pas lésiné sur la dose… Mais lorsque vous apprenez que la personne que vous aimez est gay et qu’il a fait l’amour avec vous uniquement pour tenter une expérience, tous les excès deviennent excusables ! Elle aurait certes aimé en rire, mais ce virage mal négocié, tout au fond de sa mémoire, était décidément infranchissable. Son corps en avait réchappé, mais pas son âme…

 

Il y avait tellement de vapeur qu’on se serait cru dans un sauna sur la banquise. Claire goûta l’eau de la pointe d’un orteil. Elle était brûlante. Elle ferma le robinet de la sirène et ouvrit celui du triton. Un peu d’eau froide, pour rendre l’immersion supportable. Elle attendit une ou deux minutes puis laissa glisser ses fesses contre la faïence. L’eau clapota. Elle s’immobilisa lorsque l’eau atteignit son menton. La vapeur lui chatouillait les narines. L’engourdissement la saisit aussitôt. Elle avait vingt ans et l’impression d’en avoir le double. Son boulot à Castlewood lui permettait de tenir le coup. Lorsqu’elle parlait aux malades, elle n’éprouvait aucun complexe. Elle les aimait bien. Ils étaient tous différents et cependant semblables. Sauf exception, ils ne s’en sortiraient pas. Et elle non plus. Elle savait que le ver de la culpabilité la rongerait toujours. Qu’elle aurait toujours sa mort sur la conscience.

Elle jeta un œil à la lame de rasoir qui traînait sur le rebord de la baignoire. Elle l’avait posée là, négligemment, en se disant qu’elle ne passerait jamais à l’acte mais une bouffée de chaleur l’avait fait soudain transpirer. Elle s’était rendue compte que le principe de transgression l’attirait. Elle ne voulait pas vraiment se suicider, mais l’idée même de pouvoir mettre fin à ses jours, ce pouvoir absolu sur sa propre vie, l’excitait. Elle frôla la lame de la main droite en glissant la gauche entre ses cuisses. Tout en continuant de se caresser, elle taillada son bras. Lorsque les plaies rubescentes touchèrent l’eau, le sang se mit à danser entre ses jambes telles des giclées de semence que le soleil invisible faisait miroiter à travers l’eau claire. Elle était bien et ne regrettait rien. Elle pencha la tête en arrière et contempla le ciel de la salle de bain. Blanc et cotonneux. Elle se sentait aspirée vers les hauteurs et savait que, tout là-haut, une cohorte d’anges l’attendait pour lui ouvrir les portes du paradis.

Une masse dure et lisse poussa alors délicatement sa main pour s’immiscer entre ses cuisses. Claire hésitait entre la peur et l’étonnement, mais elle était déjà « ailleurs ». L’eau était agitée d’étranges remous. Elle distinguait un vague corps sous la surface couleur framboise. Une tête d’homme sortit de l’eau, ruisselante. Il embrassa son ventre, puis ses seins, et se tint devant son visage. Il la regardait en souriant. Il était splendide. Ses yeux bleu-vert avaient la couleur d’un lac de montagne dans lequel on n’aspirait qu’à se noyer.

Je suis morte, se dit-elle. Et un ange est venu m’accueillir.

Elle gémit lorsqu’il l’embrassa. Mon Dieu que la mort est douce…

Elle faisait honneur à son prénom. Sa peau avait la couleur du lait caillé. Une sorte de blanc cassé. Comme ses yeux prêts à se révulser. De faiblesse ou de plaisir, elle n’aurait su le dire. Le lac bleu-vert était agité de remous. La baignoire avait coulé, mais l’eau grenat qui la remplissait ne se mélangeait pas à celle du lac.

« Qui êtes-vous ? », murmura-t-elle en un souffle à la créature divine qui se trémoussait entre ses jambes.

Le visage angélique sourit.

Il y eut alors comme une détonation feutrée.

Le sourire se transforma en grimace. La commissure des lèvres se déchira. La mâchoire s’affaissa brusquement en libérant une gerbe de tentacules translucides truffés de ventouses trépidantes.

L’ange se transformait en démon…

Claire voulut hurler mais ne fit qu’émettre un ridicule gloussement. Ses yeux retrouvèrent leurs orbites et se figèrent sur le miroir mural, face à elle. Loin, très loin. Entièrement nimbé de buée, le reflet d’un homme lui faisait face. Il était très élégant, affublé d’un costume trois-pièces blanc. De grosses lunettes bombées aux verres miroirs le rendaient plutôt inquiétant, mais pas autant que l’énorme revolver qu’il pointait droit devant lui.

« Désolé Nyar. Mais cette fille n’est pas pour toi ! »

Il pressa la détente, libérant une deuxième détonation feutrée.

Dans les bras de Claire, l’homme se mit à trembler, puis ses bras se distendirent tel des tentacules, prenant une apparence hideuse, truffés de ventouses et de barbelures. Ils fouettaient frénétiquement l’eau du bain. Claire perdait conscience. « C’est impossible, se dit-elle. Tout ceci n’est qu’un rêve. »

L’homme au costume blanc lui adressa un petit sourire en appuyant une nouvelle fois sur la détente de son revolver hérissé de tubulures. Le corps du démon explosa. Claire sourit à son tour. L’homme s’extirpa du miroir comme s’il franchissait un rideau de mercure et s’immobilisa devant la baignoire. Il ôta sa veste, la plia précautionneusement et la posa sur le tabouret, puis il retroussa la manche de sa chemise, plongea la main dans l’eau ensanglantée et arracha la bonde. Il ne restait plus de celui qu’il avait appelé Nyar que de minces lambeaux de viande gélatineuse que l’eau emporta en éructant dans le dédale des canalisations plombées.

Puis, toujours souriant, l’homme en blanc s’approcha, prit délicatement le bras mutilé de Claire de sa main gauche et posa la paume de sa main droite sur la plaie. Lorsqu’il la retira, la blessure avait disparu. Il se pencha et l’embrassa du bout des lèvres. Une onde de choc rosée diffusa du point d’impact et colora instantanément sa peau. Ses paupières papillotèrent et son regard parut se syntoniser sur une nouvelle réalité. L’homme ouvrit les deux robinets. Triton et sirène. Une eau à la température parfaite escalada le corps tremblant de la jeune femme.

« Qui êtes-vous ? », murmura-t-elle. Oubliant qu’elle avait déjà posé cette question à quelqu’un d’autre, un siècle plus tôt, sans obtenir de réponse.

L’homme posa un doigt en travers de ses lèvres.

Il enleva son gilet, puis sa chemise, son pantalon et son caleçon. Il plia soigneusement le tout et le posa sur sa veste. Claire réalisa qu’il était pieds nus. Ce qui était pour le moins incongru lorsqu’on porte un costume, mais n’était qu’un simple détail dans cet interminable plan-séquence à l’étrangeté soutenue. L’homme était maintenant entièrement nu. Il ressemblait à une sculpture grecque qui se serait enfin décidé à passer de l’adolescence à l’âge adulte.

Il testa l’eau du bout de l’index.

« Parfait… »

Il se tourna vers Claire toujours aussi souriant.

« Vous permettez ? »

Il fit mine d’enjamber le rebord de la baignoire.

Claire se contenta de fermer les yeux.

 

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La situation était on ne peut plus incongrue mais l’homme s’était installé dans la baignoire avec un tel naturel que Claire avait l’impression de le connaître depuis toujours et ne se sentait absolument pas gênée.

« Je ne sais pas si je suis en train de rêver ou si je suis morte, mais je me sens bien et ça faisait longtemps que ça ne m’était plus arrivé… »

L’homme allongea ses jambes et un de ses pieds frôla le sexe de Claire.

Elle étouffa un gémissement.

« À qui ai-je l’honneur ?

— Vous tenez vraiment à le savoir ? »

Il claqua des doigts et la baignoire trembla. Il claqua une deuxième fois et elle renâcla. Claire se pencha sur le rebord émaillé. Les pattes du crapaud bougeaient, faisant jouer ses articulations de cuivre un peu ankylosées par une inactivité prolongée.

« Je vous invite chez moi… Si cela vous convient bien sûr.

Le gros orteil de l’homme titillait distraitement les poils pubiens de Claire.

— C’est si élégamment demandé que je ne voie pas comment je pourrais refuser.

— Excellent. »

Il claqua une troisième fois des doigts et la baignoire se mit en marche.

 

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Une tiédeur cosmique irradiait du corps de l’homme. Il se redressa, faisant tanguer la baignoire au moment même où cette dernière fendait la peau verticale du miroir. Claire en fut éclaboussée sans savoir s’il s’agissait de l’eau du bain ou de gouttelettes de verre liquéfié.

Et ce fut comme un éblouissement.

Les vapeurs crème, les murs grisâtres et les néons furent dynamités par une avalanche de couleurs et de lumière.

Ils venaient de pénétrer dans un étrange tunnel végétal.

Claire n’y connaissait rien en botanique, autrement, elle aurait pu répertorier une infinité d’espèces différentes : arbres, arbustes et plantes grimpantes qui se mélangeaient en une jungle inextricable… Manguiers, pistachiers, anacardiers, styrax, sapotilliers, sassafras, cytises, robiniers, baguenaudiers, micocouliers, ptérocaryas, hinokis et autres mouillefers recouverts de fleurs de toutes formes et de toutes tailles, pétales déployés en une explosion de senteurs enivrantes, fruits mûrs et engrossés, explosant en gerbes sirupeuses et odoriférantes.

« Vous aimez ? » s’enquit l’homme d’une voix cristalline aux accents de diamants et aux intonations de saphir.

Claire eut brusquement l’impression d’être ivre au dernier degré. Elle ne savait plus très bien si elle avançait dans les méandres d’un labyrinthe ampélopsique ou dans la panse d’un ver géant à la flore intestinale particulièrement fournie. Elle regarda l’homme en affichant un sourire béat. Ce dernier se laissa glisser à côté d’elle et l’attira contre sa poitrine. Une horripilation explosive lui coupa le souffle.

« C’est… paradisiaque ! »

Elle entendait maintenant d’étranges crissements au sein du feuillage. La jungle grouillait d’insectes. Papillons, hannetons, lucanes, agrions et frelons violentaient les fleurs et éventraient les panses bedonnantes des fruits les plus blets. Et ça suçotait à tout va, alors que le sol se recouvrait d’opilions, de scorpions, d’araignées et autres iules galopants. Puis il y eut des grognements, des feulements plus étranges les uns que les autres, et le feuillage explosa, éventré par les sabots, les griffes et les groins d’animaux à sang chaud, à sang-froid, de toutes tailles et de toutes formes.

Le visage de l’homme envahit alors son champ de vision et l’engloutit sous son ample chevelure blonde semblable au dôme grelottant d’une anémone de mer…

 

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Claire se réveilla dans une pièce blanche ou, plutôt, légèrement crème, toute en subtiles nuances, comme si l’architecte avait réussi cette extrême prouesse : un camaïeu de blanc. Meubles, tentures, tapisserie, moquettes, jusqu’aux boissons immaculées qui pétillaient dans de longues coupes effilées. On lui en tendit une. Elle se redressa pour la prendre et se retrouva assise sur un canapé au revêtement laiteux.

Face à elle une jeune fille lui souriait. Elle était vêtue d’une simple minijupe blanche tenue par deux bretelles du même tissu.

« Restez allongée, je vais vous masser. »

Claire remarqua qu’elle était toujours nue, mais ce détail ne l’incommodait plus depuis longtemps.

« Qui êtes-vous ?

— Une danseuse de la fin des temps. Je m’appelle Alice.

— Ah… Nous sommes donc à la fin des temps.

Alice sourit.

— Non. Nous sommes plus près de l’origine que de la fin. Mais une danseuse est capable de surfer sur les chronovagues…

Claire lui rendit son sourire.

— Je comprends. La fin des temps, ce doit être un peu ennuyeux, alors vous allez vous balader ailleurs, enfin je veux dire autretemps. Comme si vous alliez de la ville à la campagne…

— Vous me plaisez. Vous avez remarqué que dans Claire une Alice se terre ?

— Ce qui fait qu’en traversant le miroir, je n’ai pas manqué d’r. »

Alice étala des huiles essentielles sur le dos de Claire puis commença à la masser.

« Si vous n’aviez pas déjà un prétendant, j’aurais aimé faire l’amour avec vous.

— C’est marrant, aucune femme ne me l’a encore demandé, mais votre proposition a pourtant un air de déjà-vu… »

Alice s’attarda au niveau des fesses, puis à l’intérieur des cuisses. Claire frissonna.

« Ça fait du bien…

— N’en rajoutez pas ou je ne réponds plus de moi…

— Où est passé l’homme qui m’a conduite ici ?

— Il va revenir.

— Nous allons faire l’amour à trois ?

— Ce n’était pas prévu, mais c’est une très bonne idée. Je vais le lui proposer.

— Et s’il refuse ?

— Je vous laisserai seule avec lui.

— Ce que je vais vous dire ne vous étonnera probablement pas, mais depuis le moment où… enfin je veux dire…

— Je suis au courant. Vous avez essayé de vous suicider ; mais n’ayez pas peur, je ne suis pas là pour vous donner des leçons de morale ou quoi que ce soit d’équivalent.

— Vous êtes là pourquoi, alors ? Uniquement pour me dire que je suis belle et que vous aimeriez faire l’amour avec moi ? En fait, ce que moi je voulais vous dire, c’est que tout me semble un peu irréel, comme si, finalement, je n’avais pas raté mon suicide…

— Vous seriez donc au paradis ?

— Je ne sais pas… Plus dans le monde réel en tout cas.

— Nous sommes dans un universicule de luxe. Un gros volvox. Une sorte d’univers de poche équivalent au château de Versailles. Les rois établissent leur résidence dans des châteaux et les dieux dans des universicules plus ou moins étendus, plus ou moins luxueux, selon leur statut, leur puissance.

— Ah… et à quel dieu appartient ce… volvox ?

— À l’Innommé.

— Il n’a pas de nom ?

— Il en a plusieurs. Les plus connus sont Jéhovah et Yahwêh, mais il paraît que des moines bouddhistes en ont répertorié neuf milliards. La plupart des habitants de votre monde, dans un élan mégalomaniaque, l’appellent tout simplement Dieu.

Claire émit un sifflement.

— Être l’invitée de Dieu, ça en jette !

Alice lui fit un clin d’œil.

— Et partager sa couche encore plus.

Elle était en train de lui masser les pieds et Claire gémit.

— Pourquoi ?

— Pourquoi, quoi ?

— Pourquoi m’invite-t-il dans son lit ?

— Les dieux ont toujours séduit les humains, vous le savez bien !

— Oui, mais pourquoi moi ? Vous me trouvez belle, OK, mais je ne suis tout de même pas une beauté fatale et je n’ai – à ma connaissance – aucun talent…

— Il veut vous faire un enfant.

— Un demi-dieu, c’est ça ?

— Oui, plus ou moins. Au bout du compte, les dieux sont des hommes comme les autres. Ils ont juste le pouvoir de créer des mondes en activant un point de modulation perceptif au niveau de la scissure de Rolando…

— Je ne comprends pas…

— Excusez-moi. Je suis passé du féerique au scientifique alors que ce n’était pas spécialement nécessaire. Finalement, qu’il s’agisse d’un pouvoir surnaturel ou d’un phénomène de neurophysiologie quantique ne change rien à l’affaire. Les dieux ont le pouvoir de créer des mondes, mais leur progéniture pas forcément. Certains génomes fonctionnent mieux que d’autres et…

— Le mien est parfait pour produire un bébé-dieu.

— Pas du tout. Par contre, vous êtes une candidate idéale pour donner naissance à un kassakaappimies. »

 

Alice avait massé Claire de la tête aux pieds. Et cette dernière planait dans une sorte de nirvana cotonneux.

« Dieu va arriver d’une minute à l’autre, l’informa Alice.

— Et si je refuse de faire l’amour avec lui ?

— Impossible. Il est irrésistible.

— Oui, bien sûr.

— Et puis, entre nous soit dit… »

Elle lui fit un dernier clin d’œil.

« … C’est quand même un super coup. »

 

cabochon

 

Dieu fit son entrée en peignoir blanc et cheveux nacrés.

« Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour, dans tes délices ! Ta taille ressemble à un palmier, et tes seins à des grappes. J’ai dit : Je monterai sur le palmier, je saisirai ses rameaux ; et que tes seins soient comme les grappes de la vigne, et le parfum de ton nez comme des pommes, et ton palais comme le bon vin… »

Le peignoir tomba.

 

cabochon

 

Mon Bien-aimé a passé la main par le trou de la porte et du coup mes entrailles ont frémi. Je me suis levée pour ouvrir à mon Bien-aimé et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts la myrrhe vierge, sur la poignée du verrou…

 

cabochon

 

Dieu se pencha sur le ventre de sa bien-aimée et embrassa l’oiseau de mer qui planait sous le nombril.

« Je t’ai aimée, vraiment intensément, mais tout n’est qu’oubli et résurrection. Le présent n’exige aucun souvenir. La mémoire est le cancer du temps. Tout recommencer. Sans cesse ailleurs et partout. Être un dieu n’est pas une sinécure. Mais je t’ai aimée, vraiment, et intensément. »

Il remit son peignoir et s’inclina.

« La baignoire de madame est avancée… »