AVANT-PROPOS
Comment parler de la langue arabe sans employer celle-ci ? Les usages dans les publications en langue française ont, depuis longtemps, établi certaines règles simplifiant la transcription des caractères arabes. On écrit ainsi [ kh ] pour le même son que la jota espagnole (ex. : Khaled), ou [ dh ] pour le son qui se rapproche du [ th ] de l’anglais the (ex. : dhimmi ).
Malheureusement, ces translittérations s’avèrent très insuffisantes dès que l’on pénètre dans la langue. Nous avons donc fait le choix d’une transcription de l’arabe plus complexe, mais plus juste :
[ʾ ] : hamza,
[ā ] : alif,
[ ] : tha,
[ ] : ha,
[ ] : kha,
[ ] : dhal,
[š ] : chin,
[ṣ] : sad,
[ ] : dad,
[ ] : ta,
[ ] : za,
[ʿ ] : ayn,
[ġ ] : ghayn,
[ī ] : ya,
[ū ] : waw,
[ ] : ta marbouta.
Que le lecteur non arabophone ne s’arrête pas à cette petite difficulté, mais qu’il poursuive sa lecture comme si de rien n’était, laissant son regard glisser sur les lettres imprononçables qu’il verra au fil de ces pages…
Puisque nous en sommes à justifier nos usages, voici encore quelques précisions :
– Dans nos notes, nous utilisons le système de référence bibliographique anglo-saxon : nom de l’auteur (cf. bibliographie), puis année de la publication, suivie de la pagination (un [s] indique une suite de pages).
– L’indication [m.] signifie « mort en ».
– Les numéros de sourates sont indiqués par un [S.], suivi du verset.
– Nous appelons Mahomet sous sa forme arabisée « Muḥammad », et nous le qualifions fréquemment de « Prophète » par convention littéraire.
– Nous distinguons « islam » comme religion (adjectif : « musulman ») et « Islam » comme civilisation (adj. : « islamique »).
– Les astérisques (*) renvoient à une notion définie dans le lexique, en fin d’ouvrage.